Max et les maximonstres par Spike Jonze [7,5/10] / by herwannperrin

Un très beau conte initiatique qui nous est servis là par Spike Jonze. On pouvait effectivement se demander comment allait être mis en scène cet opus de quelque 20 pages écrites par Maurice Sendak en 1963 sous le titre « Where the wild things are »
 

Originellement Max qui a été privé de dîner s'invente un monde ans lequel il rencontre d'étranges créatures et en devient finalement roi. Eh bien dans cette adaptation, cet épisode est quelque peu chamboulé et même si le résultat est sensiblement le même, de mon point de vue il est passé dans l'autre monde, il y reste d'ailleurs un certain temps et la rencontre avec les maximonstres est tout à fait exceptionnelle, un sentiment étrange vous assaille et vous replongez dans l'univers de l'enfance avec grand bonheur
 

Une belle traversée qui l'amène à se découvrir un peu plus et à découvrir les autres, à essayer de comprendre les enjeux, les peurs et les attentes de chacune de ces immenses boules de poils pour lesquelles il n'y a pas de frontières car ils sont lui et lui eux, tout du moins en partie, chacun de ces monstres représentant peu ou prou les angoisses, la peur, la solitude,? qui peuvent assaillir Max dans sa vie, transposition rêvée, imaginaire du monde dans lequel il évolue. Une plongée en plein subconscient dont il sortira sûrement grandit

 

Un beau film plein de poésie mais que je ne conseillerai pas au jeunes enfants, un peu trop en avance sur son temps, enfin quelques uns s'en rappelleront comme peut être l'expérience que j'ai eu rétrospectivement avec Jonathan, le goéland, également mythique (enfin dans mon souvenir).