Fuir de jean-philippe Toussaint / by herwannperrin


Après la salle de bains que j'avais lu il y a de cela quelques années me revoilà en prise avec jean-Philippe Toussaint

"Pourquoi m'a-t-on offert un téléphone portable le jour même de mon arrivée en Chine ? Pour me localiser en permanence, surveiller mes déplacements et me garder à l'oeil ? J'avais toujours su inconsciemment que ma peur du téléphone était liée à la mort - peut-être au sexe et à la mort - mais, jamais avant cette nuit de train entre Shanghai et Pékin, je n'allais en avoir l'aussi implacable confirmation".

Entre romance mélancolique, amour et réflexions personnelles, il s'interroge sur le sens de la vie. Notamment après sa virée rocambolesque àPékin et son saut d'espace temps entre la Chine et l'île d'Elbe ou la douleur l'attend, les retrouvailles aussi, la perte aussi peut être allez savoir.

En tout cas, une très belle histoire qui vaut d'être lue, qui vous laisse parfois a un endroit pour arriver à un autre mais cela tombe sous le sens, un saut dans le temps pour retrouver sur un autrecontinent, une amie, une ma,nte , un deuil, la mer, salvatrice et laveuse de larmes qui s'engouffrent, des sentiments qui n'arrivent pas à aller jusqu'au fond d'eux-mêmes, une impossibilité à communiquer dans certaines circonstances,

Une très belle histoire en tout cas que je vous laisse découvrir, le prix medicis 2005 a salué ce roman qui vous permettra d'aborder tout à la fois, la fuite en avant de nos sociétés, l'Amour et la mort et tout un ensemble de petites choses qui ont leur importance

De plus amples critiques sur le site des éditions de minuit

"Fuir, le septième roman de Jean-Philippe Toussaint (La Salle de bain, L'Appareil- photo, Faire l'amour, etc.), est le récit d'une course entre la pensée vagabonde et le corps itinérant"

[...]

"une littérature saturée de messages et d'idées, toute pleine d'avis péremptoires sur le monde, sur le présent et sur le devenir de nos sociétés, il est loisible de préférer des approches plus dépouillées et libres de la réalité. Ce n'est pas à une évasion tapageuse que l'on est alors convié. Le monde n'est pas refait à la convenance du romancier, embelli, « poétisé », ou repeint plus noir qu'il n'est. Il est simplement là, dans sa densité impénétrable, rendu à ses mystères, à ses hasards, en même temps qu'à son prosaïsme et à sa contingence. L'imagination n'est pas un prétexte pour s'éloigner de cette alchimie qui est notre condition même, mais pour trouver l'un des chemins qui y ramènent". et cette fois entre la Chine (Shangaï) et l'île d'Elbe, entre Marie d'un côté et Li Qi accompagné de l'incomparable Zhang Xiangzhi. on ne sait pas trop ce qu'il fait là-bas et pourquoi il a atterrit dans cet univers, il rend sûrement service à Marie, restée à Paris et qui développe son business en Chine. un téléphone portable lui est offert à son arrivée, lui qui n'aime pas être traqué et est un peu "parano" sur les bords va être servi par le voyage.