Retour sur un peu de Reggae / by herwannperrin

Le reggae est vivant et bien vivant, il est même envoutant.
 
    
Pour reprendre et revenir sur une histoire, lison ce que disait Laurent il y a peu complété par un article du journal Le Monde du 6 août dernier "A Harlem, dans les années 1920, Garvey et Howell avaient découvert le mouvement panéthiopien, né en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. L'Ethiopie, paradis perdu, et son roi nègre, "Lumière du monde", "Lion conquérant de la tribu de Juda", fascinent. Le nom grec, aethiops ("le pays des visages brûlés"), désigne l'Afrique dans la Bible. "Regardez vers l'Afrique : un roi noir sera couronné. Il sera le rédempteur", disait en 1927 Marcus Garvey, qui voyait arriver l'heure du jeune ras (prince en langue amharique) Tafari Makonnen, de fait couronné empereur d'Ethiopie sous le nom d'Haïlé Sélassié Ier en 1930. Marcus Garvey fuit la mystique ambiante, et part en Grande-Bretagne.
Howell prêche donc Jah et la fierté noire, vend 1 shilling pièce les photos du roi nègre, le ras Tafari (pour, dit-il, le retour en Afrique). Pour convaincre, il utilise des sound-systems, ces unités sonores mobiles montées sur des camions - avec musique traditionnelle, le mento, et prières. Il fonde en 1939 le Pinnacle, la première communauté rasta. Installés dans les collines, les howellistes cultivent et vendent l'"herbe sacrée" (le cannabis), se mêlent de politique. Le Pinnacle sera rasé par la police en 1958.
Howell est parfois dépassé par ses ouailles. Ainsi par les nyabinghis, des radicaux anti-Blancs, qui se lient avec les tambourinaires du burru, rythmique initiatique africaine. Parmi eux, Watto King, devenu rasta, qui déménage à Trench Town, un quartier misérable et violent. La jeunesse y est friande de musique cubaine, de Louis Jordan, Ray Charles et Curtis Mayfield, qu'elle écoute sur les radios de la Nouvelle-Orléans - la transmission est mauvaise, cette perception distordue serait à l'origine du dépouillement premier du reggae. Un gamin du ghetto, Count Ossie, forme le Mystic Revelation of Rastafari avec l'aide de Watto King ; les Maytals publient en 1968 Do the Reggay ; Lee Scratch Perry trafique les sons. C'est parti".
 
 
Eh voilà, c'est parti avec entre autres, pour reprendre le fil de l'article très intéressant au demeurant, un premier 45 Tours de Bob Marley intitulé Judge not de 1962, puis le film de Perry Henzel "The Harder they come" en date de 1972, année de ma naissance mais que je n'ai point encore vu mais j'y travaille... le sud aidant..où on semble voir déjà Jimmy Cliff (HIgher and Higher apr exemple) et un producteur en la personne de Chris Blackwell qui va permettre de diffuser les productions jamaïcaines avec notamment Bob Marley (Legend of course), Peter Tosh (j'aime bien Mystic man). Le succè du reggae est déjà bien établi quand Clapton reprend I shot the Sheriff....
  
 
Suivrons alors d'autres groupes dont les noms pour les plus connus qui me viennent à l'esprit sont Alpha Blondy (Jerusalem, Rasta Poue, Elohim), Groundantion (We free again, Hebron gate), Tiken Jah Fakoly (Coup de gueule) Baobab (Naturel), et bien sûr Burning spear (Marcus Garvey, Jah kingdom) et bien d'autres à découvrir et dont je suis preneur également.  Il est bon au soleil de se laisser aller au son de ces bons petits albums, découvrir ou récoutez est la meilleure façon de ce mettre dans l'ambiance et de trouver les clés de la plénitude, de préférence avec un ciel belu azur tendance indigo, de l'eau à portée de main, une petite brise et un peu d'ombre pour les coups de chaud... ambiance détente assurée et garantie 100%... Il est l'heure, c'est le moment qui importe...