L'héritage de Géla et Témur Babluani / by herwannperrin

 
On se souvient avec ferveur du récent 13 Tzameti de Géla Babluani avec Georges Babluani, il nous revient ici aussi en compagnie de son Grand-père qu'il accopagne payer une dette de sang. Une dette de sang à notre époque...; des français qui croisent leur route veulent essayer de comprendre, enfin plutôt filmer cet évènement qui va au-delà de leur entendement, c'est parce qu'il ne connaisse pas la région, du Caucase mais plus étonnant encore est le parallèle que je me dois d'établir entre encore une fois Ismail Kadaré, écrivain albanais et ce film qui sous couvert de fiction doit recéler cette part de vérité propre à toute fiction surtout dans ce cas ci.
En effet, si vous avez lu Avril brisé, vous ferez ou avez déjà fait le rapprochement entre cette situation complètement incompréhensible pour nous occidentaux et la coutume, qui est là, persistance et existante de toute éternité même si elle se délite au fil des temps et des migrations. Dans ces pays de montagne, les règles de la justice ne s'applique pas, ne se sont jamais appliqué de cette manière classique qui est la notre, c'est le kanun qui règle les relations... et entre absurdité pour nous et vitalité perdure des situations de vendetta dans lesquelels finalement les enfants payent un prix très élévés pour une situation, un épisode qui a pu se passer il y a quelques siècles de cela...Dans ce film, les 4 français qui viennent voir un vieux chateau dont ils ont hérités ne comprennent pour certain que trop tardivement ces aspects et sont au coeur même d'un évènement qui les dépasse de loin en loin.
 
 
En lisant la description d'Avril brisé "Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards. En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans. Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang" on retrouve un peu beaucoup du film des Babluani...
 
A cet égard, même si l'Albanie n'est pas la Géorgie, on ira faire un tour sur le site d'oeil public avec quelques photographies de Guillaume Herbaut sur l'actualité toujours très prégnante de cette coutume et de la vitalité du Kanun à l'heure d'aujourd'hui...
 
L'interview de Guillaume Herbaut au 18ème festival Visa pour l'image 2006 qui vient de se terminer à Perpignan et quelques une de ces photographies ici  et
 
Pour vous conseiller, difficile car ce film me parle mais je ne sais pas s'il parlera a beaucoup de monde
 
Le site du film l'héritage