Visions de Voyage à l'espace Beaurepaire avec notamment Arnaud Laroche, Frédéric Tran et Estelle Lagarde / by herwannperrin

Voilà voilà que vous pouvez allez voir, sur le thème Visions de voyage une exposition collective de différents photographes à l'espace beaurepaire et jusqu'au 24 septembre prochain seulement qui met en relief 15 interprétations differentes du voyage. Alors, si vous passez près du canal, près de Chez Prune et que vous faites un petit détour, eh bien allez y. Pour ma part, c'est ce que j'ai fais et j'ai retenu trois photographes parmi ceux exposés, qui me parlaient plus en quelque sorte: il s'agit d'Arnaud Laroche et de "ses solitudes diaphanes" comme j'aime à les appeler; de Frédéric Tran et de "son urbanité retrouvée" et d'Estelle Lagarde avec ses images d'Islande.
 
 
Pour Arnaud Laroche, ces espaces d'un vide absolu, ces paysages urbains sans l'être, ses redécouvertes vous transpose dans un autre monde, un monde proche et lointain à la fois qui est fait de plein de petits détails et d'une poésie surprenante qui vous touche étrangement. Retour sur un passé présent comme il le dit lui même, sur le souvenir et sa vision que l'on a, ces tentations de tendre vers lui ou du moins vers la représentation que l'on peut en avoir après des années, cette sur-impression des années qui s'accumulent et qui font surgir au détour d'une pensée, un morceau de bois, une vitre, un rien qui permet de reconstruire, de se reconstruire... des auteurs comme Proust ont évidemment regardé cela de près... c'est un peu tout ça qui me vient en voyant ces quelques photos exposées...
 
Sinon, dans un autre genre, une autre facette, le site d'un collectif avec quelques photos de lui 
 
 
Pour Frédéric Tran, c'est plutôt le côté ultra-urbain, cette recomposition du réel ou décompsoition si l'on veut qui est intéressante, un peu à la Gursky et ses photo-toile géante au niveau de l'esprit de détail, notamment sur cette photo qui semble venir tout droit de l'Asie, seule capable presque de produire de telles structures géantes et ensevelissante à la fois; on s'y perd dans cette photo à la couleur acidulée à souhait, donc voilà, allez voir cela vaut bien la peine...
 
 
Enfin, Estelle Lagarde j'aime bien car c'est le froid, la poésie de l'Islande et ses volutes qui se dégagent de ses photos, noir et blanc exclusivement pour l'exposition du moins, elle y fait rentrer un peu de son âme comme le texte en exergue le montre un peu, une véritable invitation au voyage... l'Islande nous tend les bras, le froid et ses volcans, ses errements, sa solitude glacée à perte de vue et cet horizon qui se dévoile, qui se découvre, le regard se brouille avec les confins du ciel; on aimerait être là bas et sentir un peu de cette ozone qui plâne... 
 
Bon allez hop, il est temps d'aller jeter un oeil à ces belles photos qui existent pas si loin que ça....
 
Espace Beaurepaire via Googlemaps
28 rue beaurepaire 75010 Paris