Un léger déplacement dans l'ordre des choses de Claude Courtecuisse à la Galerie Agathe Gaillard / by herwannperrin

La Galerie Agathe Gaillard n'a pas attendu pour présenter quelques photographes, elle est là depuis 1975 avec des expositions de grands noms de la photographie commeRalph Gibson, André Kertész, Larry Clark, Bill Brandt, Edouard Boubat, Hugues de Wurstemberger, Mario Giacomelli, Marc Riboud... et bien d'autres depuis maintenant plus de 30 ans...

Par contre je n'ai pas trop apprécié l'exposition de Claude Courtecuisse intitulé "Un léger déplacement dans l'ordre des choses".

En effet, sensible normalement à cet aspect de la recherche urbaine, ayant moi-même réalisée (cela vaut ce que cela vaut bien sûr...) un petit recueil intitulé espace d'expression urbaine, j'ai été assez déçu par l'agencement et les photographies présentées. Celles accessibles sur le site internet de la galerie étant non représentative de l'ensemble de l'exposition... un peu dommage surtout que l'idée est très bonne...  surtout à le lire : "Depuis un certain nombre d’années, au hasard des déambulations pour la plupart dans les villes, je capte, en les enregistrant photographiquement, des détails du paysage urbain, qui plus ou moins importants, semblent être des ruptures, des manques, des contractions, des erreurs, des oublis, des abandons à l’égard de l’ordre spatial dans lequel ils s’inscrivent. (...) Ici, l’acte photographique se réduit au rôle humble mais essentiel de capteur afin d’emmagasiner uniquement dans une accumulation puis une classification la diversité des thèmes. Dès lorsqu’il y a arrêt sur image, par le regard qu ’on lui destine, la photographie, en isolant le sujet, se transforme en signe. Ainsi, c’est le « sujet signe » qui s’impose de façon évidente par ce choixminimaliste et radical en devenant de ce fait le seul enjeu artistique à l’égard du propos photographique, au même titre que qu ’il fait naître une curiosité dont le trouble déplace progressivement l’intérêt du constat vers des lectures analogiques, aux discours esthétiques, philosophiques et aux multiples champs de la création. C’est sur ce territoire ambivalent offert aux interprétations multiples et métaphoriques où chacun est en droit de projeter le sens de ses propres interrogations que le projet se situe. Comment révéler de l’intérêt là où il y a désordre et se complaire dans les écarts de lecture qui échappent aux contraintes des schémas, aux influences des modèles et à l’autorité des signes ? En quelque sorte, mettre en évidence une certaine forme de contestation plus ou moins consciente qui s’inscrirait insidieusement dans l’immobilité silencieuse de l’espace quotidien mais aussi de nos propres certitudes. Un léger déplacement des choses qui finalement se justifierait peut-être plus encore dans le désordre des choses.

Bon la deuxième partie du texte me semble un peu ésotérique quand même... donc en résumé c'est vrai que sur quelques unes des photographies il y a ce  petit regard en décalé qui fait la différence, je pense au chien évidemment mais bon cela manque d'unité, peut être est-ce inéluctable aussi...

Jetez un oeil et dites-moi... c'est là jusqu'à fin août 2007.

Galerie Agathe Gaillard
3 rue du pont Louis-Philippe 75004 Paris
Tel : 01 42 77 38 24