Yvinek, Hip-hop déconstruction au Point éphémère dans le cadre du Jazz à la Villette / by herwannperrin

 
 
Alors on a été très bien servi humainement avec Marco Prince, le chanteur de FFF (merci paraglider...) à la voix nu et off, le batteur de Bumcello, le très excellent Cyril Atef, Daniel Yvinek aux platines, contrebasse et basse et un peu de clarinette (sylvain) et de trompette mais j'ai oublié son nom... ainsi qu'un ou deux invités (laurent et...) à la coiffure haute et faisant du slam
 
Je me suis régalé avec Yvinek, Marco Prince et Cyril Atef, sylvain le clarinettiste et la trompettiste. Avoir le batteur de Bumcello est une chance... a lui tout seul, il vous fais un spectacle digne des meilleurs groupes du moment, entre préparation du morceau avec tous ces instruments, sample de ceux-ci et course endiablée à la batterie, tout est dit surtout qu'il se renvoie pas mal la balle avec Yvinek et que l'entente avec Marco Prince qui prend un peu la batterie ou le trombone coule de source... La voix off et belle de Marco Prince était là pour vous enivrer dans des rêves inconnus, langoureuse et chaude.
 
Bon c'était de la Déconstruction alors effectivement cela n'a peut être pas plu à tout le monde et le mixte des ambiances, improvisation totale prend un peu de temps pour se lancer mais bien réussi dans l'ensemble surtout au niveau instrumental...
 
Alors lorsqu'il est question de "déconstruction", on se tourne vers qui ? vers Derrida et un essai de petite explication de texte à la Wikipedia peut être intéressante quand même...
 
"En traduisant et récupérant à son compte la notion de déconstruction, Derrida entendait que la signification d'un texte donné (essai, roman, article de journal) est le résultat de la différence entre les mots employés, plutôt que de la référence aux choses qu'ils représentent ; il s'agit d'une différence active, qui travaille en creux le sens de chacun des mots qu'elle oppose, d'une façon analogue à la signification différentielle saussurienne en linguistique. Pour marquer le caractère actif de cette différence (au lieu du caractère passif de la différence relative à un jugement contingent du sujet), Derrida suggère le terme de différance, sorte de mot-valise combinant « différence » et le participe présent du verbe « différer » : « différant ». En d'autres termes, les différentes significations d'un texte peuvent être découvertes en décomposant la structure du langage dans lequel il est rédigé".
 
Eh bien je trouve que l'interview de Derrida au journal le Monde le 30 juin 1992 est plus simple.... et dont voici la "substance": 
 "Il faut entendre ce terme de “déconstruction” non pas au sens de dissoudre ou de détruire, mais d’analyser les structures sédimentées qui forment l’élément discursif, la discursivité philosophique dans lequel nous pensons. Cela passe par la langue, par la culture occidentale, par l’ensemble de ce qui définit notre appartenance à cette histoire de la philosophie.
(...)
 C’est ça, la différence de la déconstruction. Elle est en effet une interrogation sur tout ce qui est plus qu’une interrogation. C’est pour ça que j’hésite tout le temps à me servir de ce mot-là. Elle porte sur tout ce que la question “qu’est-ce que?” a commandé dans l’histoire de l’Occident et de la philosophie occidentale, c’est-à-dire pratiquement tout, de Platon à Heidegger. De ce point de vue, en effet, on n’a plus tout à fait le droit de lui demander de répondre à la question “qu’est-ce que tu es?”, “qu’est-ce que c’est?” sous une forme courante".
 
Bon allez hop la journée s'annonce ensoleillée... cool,