Rigoletto de Verdi par Jérôme Savary / by herwannperrin

 
Le baladin des Arts premiers s’empare du Rigoletto de Verdi (1851) d’après le Roi s‘amuse de Victor Hugo pour le plus grand plaisir des spectateurs qui verront dans cette représentation magistrale tout le talent de mise en scène de Savary appuyé et soutenu en cela par une interprétation magnifique en la personne de Rigoletto avec Andrzej Dobber et d’une Gilda sublime en la personne de Laura Claycomb.
 
Dans des décors surprenant, tout de pierre apparente fissurée aux fresques italiennes légères, l’histoire va se dérouler, tragique pour un Verdi, eh oui… effectivement, les scènes se mettent en place, les comédiens/chanteurs et éclaireurs de talents vont nous guider dans cet univers où le cirque a au départ du moins une petite place avec ses jongleurs acrobates… ce tableau laissera rapidement place aux protagonistes, Rigoletto (Baryton), le duc de Mantoue amant volage et piètre mari, Gilda (Soprano), les courtisans et le « bandit » Sparafucile…C’est d‘Amour qu’il est question et sans rien dévoiler, c’est l’Amour et l’Innocence contre la duperie et la tyrannie qui s’acharnent. Le duc ne se laisse pas gagner par tout sentiment de remords ou de questionnement. L’idée même du remords n’est pas de saison et c’est ainsi que la conscience de certains a besoin d‘un Amour aveugle et sans limites, c’est Gilda, allant au-delà de sa personne, de soi par sentiment, par croyance en la vie tout simplement, en l’Homme aussi quelque part.
 
Destin tragique, mais beau qui permet de croire encore dans cette espèce qui détruit beaucoup et qui est à la fois capable du beau, dilemme insondable et sans fin…
 
L’orchestre, dirigé par la main du maître Renato Palumbo permet de se laisser aller à la contemplation de la douce voix de Gilda qui par maintes virevoltes fait passer des nuances sonores tout en douceur.
 
Etant pour une fois bien placé, à l’horizontale il s’entend, j’ai pu une fois n’est pas coutume apprécier sous un angle de vue tout à fait adéquat ce majestueux spectacle que j’apprécie aussi d’en haut mais la perspective n’a rien de comparable…
 
A ne pas rater, c’est jusqu’au 16 mars…plus qu’une semaine …
 
Sur Wikipedia, une petite Biographie de Verdi et sur la version anglaise uniquement le résumé