La flûte enchantée / by herwannperrin

La flûte enchantée de Mozart….Pour une première de cet Opéra, je pense pouvoir dire que la mise en scène proposée par l'Opéra de Paris cette année est plus que contemporaine….

 

La vidéo au cœur de cet ensemble étrange rythmé, malheureusement par une mise en scène plutôt distrayante… qui nous éloigne de l'Opéra… on se laisse transpercer par les ondulations du serpent géant…Les textes lus par Pascal Greggory et Dominique Blanc, poème traduits de Rafael Argullol sont certes profonds mais nécessiterait que l'on y revienne (je vais y revenir…) plus posément et n'aide pas à la fluidité…

Les chanteurs sont à la hauteur mais la mise en scène, je me répète pervertit un peu l'ensemble et vous vous perdez dans les méandres des labyrinthes. Il reste indéniable que même si la mise en scène est contemporaine, les idées et concepts ont le mérite d'être original mais peut être encore un peu avant-gardiste pour moi en ces instants… Freud ne semble pas très loin de nous….

Un extrait de la présentation sur le site de l'Opera Bastille :

« La plus sophistiquée des consoles de jeu vidéo impressionne moins que cette version de La Flûte enchantée. Les images s'y succèdent à un rythme effréné - une idée par seconde - plus colorées et inventives. Quant aux personnages, ils semblent actionnés par un clavier d'ordinateur aux fonctions innombrables, dont une touche pour la fantaisie. La mise en images signée La Fura dels Baus, alliée à la scénographie spectaculaire du plasticien Jaume Plensa, exploite le cadre de scène au maximum de ses possibilités. Comme si le plateau ne subissait plus de lois : ni l'endroit, ni l'envers, ni les contraintes de la pesanteur. Les maîtres d'oeuvre y ont considéré la scène comme un dessinateur de bande dessinée : avides de multiplier les événements visuels, les trompe-l'oeil, les surprises ; pressés d'« enluminer » toute la page. La manière dont le cerveau fonctionne a servi de modèle avoué à cette interprétation. Non le cerveau qui raisonne, mais celui qui s'émeut et s'émerveille. Là où se fabriquent nos rêves, où l'imagination admet, contre le bon sens, qu'on puisse, comme ici, se promener au plafond, la tête en bas, apparaître ou disparaître comme par magie »

 

Je ne saurai trop vous conseiller d'y aller, en amateur découvreur de quelques Opéras ce n'est pas celui que je retiendrai et proposerai