Ingres au Louvre / by herwannperrin

 
Eh bien voilà me voici avec Ingres, qu’est-ce que connais d’Ingres, eh bien pas grand-chose, quelques images volées dans une vieille enfance peut être dans un Lagarde & MIchard, et encore et puis comme ci comme ça, deux ou trois tableaux donc en résumé, pas grand-chose. Me voilà au milieu de cette foule intrusive qui saute de tableaux en tableaux, moi aussi, je suis là et je vais faire de même, apprécier et découvrir car au-delà de la connaissance intime, l’attrait d’une exposition c’est un peu se retrouver avec soi-même et essayer de découvrir ce qu’il y a de caché derrière ces œuvres pour coi tout d’abord, essayer de voir un peu ce qui nous touche.
  
Enfin je vous conseille d’y aller vivement car c’est à ne manquer sous aucun prétexte, il serait fallacieux et inopportun. Ingres a seulement 21 ans lorsqu’il décroche déjà le Prix de Rome, nous sommes seulement en 1801, il vient de peindre « les ambassadeurs d’Agamemnon ». Dans l’attente de son départ sans cesse retardé pour l’Italie il peindra notamment deux portraits de Napoléon qui sont sublimes dans le sens et c’est un de mes poins favoris, palpable, qu’est-ce à dire ? Eh bien on le reverra notamment au travers des portraits de « la comtesse d’Haussonville », de « la baronne Janes de Rotschild » ou encore celui de la princesse de Broglie », c’est que la modernité de la représentation de ces robes est plus que réaliste, différente d’une photo, elles sont là qui presque volent au vent, sensation d‘instantanée et de vie remarquable. La « cape », le manteau de napoléon en costume impérial semble non pas vivant, ce serait trop beau mais actuel, comme sorti d’une boutique de tailleur…
  
Ensuite on peut s’attarder sur les courbes de « La Grande Odalisque » qui vous regarde avec l’innocence perdue tout en se recouvrant discrètement, presque imperceptiblement le bas de la jambe gauche, et qui fait un peut le pendant avec « la Baigneuse Valpinçon » où vous ne manquerez pas d’entr’apercevoir le mince filet d’eau qui s’écoule au bas de ses pieds pendant que pensive sa tête enturbannée d’un fichu presque encor étincelant ...
 
Ensuite vous vous arrêtez, car il faut bien que j’en énumère quelques unes que j’ai apprécié parmi tant d’autres sur « Roger et Angélique » qui rappelle un peu les supplices nordiques et le sauvetage d’Andromède… sur un griffon de légende armé de sa lance il apparaît presque comme un angle-diable qui ferait retourner ses créatures vers l’enfer dont elle sont sorties.
 
Ensuite, quand m^me faire une pause sur els croquis de dessins de Madeleine Ingres, saf femme, l’exposition expose 9 des 10 portraits qu’il a dessiné à des époques différentes, c’est une des raisons de vivre d‘Ingres et dont il aura du mal à se consoler lorsqu’elle le quittera…
 
Après on peut trevenir à quelques portraits dont celui, assez connu de « Louis-françois Bertin » qui est une belle synthèse du sens politique de l’époque, qui change, il y aura dans le même temps le célèbre portrait du duc d’Orléans (Ferdinand Philippe).
 
 
Un tableau que j’aime beaucoup est « L’Apothéose d’Homère », couronnement du sage parmi les sages et me fait me souvenir que j’ai reçu il y a peu une « invitation » à aller écouter en «  Lectures-spectacle bilingues l’intégralité de L’ODYSSEE d’Homère » … avis aux amateurs… je conseille également, c’est une redite mais je l’aime bien, le conte de Borges sur Homère et la cité des immortels…Après dans un domaine connexe d’Homère… il y a « jésus parmi les docteurs » qui fait peut être écho à un vieux tableau montrant Socrate et Aristote…je ne sais plus.... Puis toujours dans le domaine religieux la magnifique « Vierge à l’hostie » venue de l’Hermitage du moins une des versions avec ce regard si baigné de pudeur. Ensuite, c’est la Source vers laquelle je tournerai ma préférence, symbiose parfaite de la vie qui est peut être un peu le pendant de l’origine de Courbet. Enfin pour terminer, vous ne pourrez louper dans la dernière salle se faisant presque face les versions différentes d’Œdipe et le Sphinx » d’un côté et de l’autre « la bain turc «  agrémenté d’études préparatoires et où la lumière est resplendissante, avec une étude des caractères propre à chaque femme remarquable,
 
Voilà voilà, un peu énumératif et succinct mais on ne peut pas facilement retracer toutes les œuvres d’Ingres, ensuite après l’appréciation du moment vient le moment de la dégustation et de l’apprentissage ou de l’approfondissement nécessaire à parfaire…
 
Je recommande très vivement la lecture du site de la Réunion des Musée nationaux sur l’exposition qui découpe le parcours chronologiquement (en 6 parties) et permet ainsi d’avoir une vue d’ensemble complète de la vie qu’a pu mener Ingres et des tableaux qu’il a pu peindre
 
Et puis sur Wikipedia, une petite biographie agrémentée de quelques tableaux…
 
« Lectures-spectacle bilingues l’intégralité de L’ODYSSEE d’Homère.
Du vendredi 3 mars au vendredi 24 mars 2006 à 20h30 tous les lundis, mercredis, vendredis.
 
CISP – Les Terrasses de Bel-Air - 6 avenue Maurice Ravel – 75012 Paris
Réservation fortement conseillée : 01 43 73 41 42
 
Tarif : 8 € (la lecture), 6 € (tarif réduit), 50 € (les 10 lectures)