Cristina Garcia Rodero à la Biennale di Venezia 2001 et 2005 à la Galerie VU / by herwannperrin

  
Exposition tout à fait remarquable de cette jeune artiste qu’est Cristina Garcia Rodero qui nous fais découvrir des mondes de contrastes et de vies ; de contrastes car souvent les photographie vont par deux, entre et tristesse aussi parfois ; la vie et la mort se côtoient de manière nonchalante dans ce travail qui explore le corps et ses représentations dans notre monde moderne. Son passage à Haïti dont ne sont exposés que quelques photos ne peut vous laisser indifférent face à ces contrastes saisissant, ces visages aux yeux illuminés ou ces corps qui semblent morts, sans vie noyés dans la boue des rivières, rituels hérités de pratiques ancestrales…on oscille dans ces représentations entre folie ou exubérance et spiritualisme. Entre cette danseuse de cabaret qui nous laisse entrevoir son corps et la marche des « masochistes » ou assimilés en passant par la communion avec le ciel côté femme ou coté homosexuel et les personnes qui se flagellent…et puis on revient aux corps et aux visages, quatre photos grands formats dont l’homme à la tête de cire, avec des expressions et la bouche qui vous parle et dont vous entendez quelques sons, c’est réussi, allez-y vous ne pouvez qu’être saisi de ravissement
 
Une grande artiste dont finalement la photo qui représente l’exposition n’est pas tout à fait en phase avec el reste de ce qui est exposé, sublime représentation d’une femme nue au collier de fleur sur fond de plage, de vent et d’horizon, c’est la poésie même et la sensualité même qui transpire ici…
 
 
 
 
Deux petites citations de Christian Caujolle sur l’artiste et l’exposition :
 
« Faisant le tour du monde, entre pratiques rituelles et religieuses et manifestations spectaculaires, païennes, voire pornographiques, la petite exploratrice espagnole s’attache à questionner la situation du corps dans le monde contemporain. “ Entre le Ciel et la Terre, “comme elle le dit, tant le corps contemporain semble écartelé entre une lourdeur indépassable et un désir inaccessible d’élévation ».
 
« Au coeur de son oeuvre, il y a, évidemment, ce questionnement qui n’a cessé de nous rapprocher : quelle peut être aujourd’hui, avec la plus grande exigence esthétique, la fonction de la photographie dans le décryptage du réel, dès lors que l’on se refuse à simplement le reproduire ou à l’édulcorer ? »
 
 
La galerie VU, c’est 2 rue jules cousin dans le 4ème arrondissement, entrée libre du mercredi au samedi de 14h à 19h…
 
Site où est représenté l’artiste en rapport avec l’expo de près ou de loin
 
 
 
Un site ou est représenté la photographe mais sans rapport direct avec le thème de l’exposition
 
En espagnol ici