Truman Capote de Bennett Miller / by herwannperrin

 
Voilà un petit film qui vaut le déplacement et qui n'a pas volé son oscar, Philippe Seymour Hoffman  déjà vu dans de nombreux autres oeuvres comme le terrible Happiness  en 1998 de Todd Solondz fait ici sensation dans ce rôle de composition qui a dû lui demander un énorme travail sur soi tant ce qu'il rend au public est étonnant. la maîtrise est diablement exécutée et c'est jusque dans les tics que l'on peut voir le travail qu'il a effectué. Des plus le personnage tout au long du film reste et demeure une énigme, ambivalence des sentiments etd es enjeux, on a dû mal à cerner la réelle position de Truman capote, éternel centrre de New york city, il se doit de briller dans cette société des clubs et de la "mode" dont il est le centre, la concentration autour de lui est impressionante, sorte de trou noir qui attire vers lui pour survivre et avancer...
 
Il est un peu difficile de parler des autres acteurs tant le centre est Truman Capote, histoire qui lui permis d'écrire son livre sa "master piece" en quelque sorte "De sang-froid". Il mettra près de 6 ans (mi-novembre 1959 au 14 avril 1965) pour achever ce roman basé sur une histoire vraie, celle de meutres qui vont se passer dans la petite ville d'Holcomb au Kansas où le policier Dewey (alias Chris Cooper récemment vu dans Syriana) mène l'enquête avec semble t-il assez de justesse... Etrange évocation qui résonne lorsque l'on lit dans Télérama, un hommage rendu par Emmanuel Carrère  à l'écrivain qui a lui mis 7 ans pour écrire l'Adversaire également tiré d'un fait divers qui a défrayé la chronique il y a quelques années; il avait en tête ce que Capote disait dans un livre d'entretiens sur ce livre : "Si j’avais su ce que j’allais avoir à endurer au long des six ans qu’il m’a pris, je n’aurais jamais commencé ce livre". Truman allait alors expérimenter sa théorie de la « non fiction novel » : le roman-document....   Un phrase très intéressante de Truman dans le film et qui a arrêté mon attention est lorsqu'il dit : "Comme si, dit-il, nous avions été élevés ensemble dans la même maison, et que j’en étais sorti, moi, par la porte de devant, et lui par la porte de derrière" car effectivement, devenu proche, Perry Smith (alias Clifton Collins Jr.) et Truman sont un peu la face cachée de l'un et de l'autre se ressemblant par quelques traits du moins un possible intriguant ...Le fait de l'arrestation des deux présumés criminels va mettre Capote dans une position complètement déstabilisante, il se doit de terminer son livre tout en se rapprochant d'eux, surtout de Perry Smith, leur fournissant mêmes des avocats, le calvaire et l'angoisse commence, retranscrite à merveille dans le film par cet état psychologique de Capote qui l'en rend presque maladif et invivable...
 
Capote terminera sa vie dans la drogue et l'alcool... Capote, ne terminera plus aucun autre livre après celui-là.
 
Un extrait du commentaire de Sang-froid par Le Clezio en 1966 : "Truman Capote, au contraire, a exploré avec tout son corps et toute son âme un tourbillon, une action en marche. Il a été à la fois la caméra et le magnétophone, et mieux qu'aucun instrument de mesure, il a suivi le courant d'une aventure, il y a participé, il s'y est trouvé compromis, impliqué. Il a été meurtri, il a été passionné, il a souffert et vécu durant chaque minute l'histoire qu'il voulait écrire. C'est d'abord avec sa vie qu'il a écrit".
 
(...)
 
"Seul le hasard a vraiment été actif, un hasard fait de milliers d'engrenages successifs"
 
Lisez la suite .... absolument... c'est vraiment bien et lisez aussi si vous voulez un extrait du roman  que je vais m'empresser d'aller acheter
A ne pas rater....
 
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