Roger Ballen à la Galerie Kamel Mennour / by herwannperrin

 
 
C’est une pré-exposition en quelque sorte que celle de « shadow Chamber » car la BNF, site Richelieu a ouvert une autre exposition sur lui que je ne devrais d’ailleurs pas tarder à aller écumer. Pourquoi eh bien aller d’abord découvrir ce qui est présenté chez Kamel Mennour, vous comprendrez aisément la suite.
 
Les photos exposées, d’un format carré en noir et blanc avec une texture toute particulière évoque plein de ses souvenirs enfouis en nous de l’enfance à maintenant, des situations des moments de joies et de désespoirs avec des références transverses dont la plus évidente me semble être le vieux maître de Paris, Brassaï.
 
D’après ce que j’ai lu ce serait un travail s’inscrivant plutôt dans celui de HCB et aussi du « silence intérieur [d’une victime consentante] » dans la mesure où il s’attache à saisir ce moment « décisif » entre tous qui fait la réussite ou la chute d’un portrait sauf que là, les photos et les personnages sont mis en scènes ce qui au sens d’HCB n’est pas réellement le « silence intérieur », c’est une autre forme de portrait tout aussi bien mais différent que l’on aborde de mon point de vue autrement, un travail de composition de situation qui laisse entr’apercevoir d’étonnantes facettes recomposées de ces individus issus pour la plupart des couches modestes de la société.
Et puis ce sont des photos qui intriguent, qui parlent par elle-même tout simplement tel cet enfant dont ne voit la tête, rentrée dans ces jambes recroquevillé en soi, avec cette sorte d’araignée métallique…peut être est-ce déjà moi qui me transpose dans ce regard jeté sur cet enfant…cet homme sur la tête duquel tout le poids d’une nuage métallique semble se concentrer, est-ce lui qui l’imagine, est-ce ce qu’il va lui tomber dessus, qui sais ? Et cet enfant au dinosaure, tout aussi simple et pourtant de la photo dégage je ne sais quoi de poétique et d’attirant ; cet enfant couché au masque avec au mur des représentations de dessins sensées être des tortues….encore une dernière, cette toile de jute tirée d’où sort une colombe sur un bras et quatre voûte plantaire, n’est-ce pas merveilleux et évocateur… bon je ne continue pas allez-y vous verrez ce que vous voulez y voir pour vous…
 
 
La plupart des œuvres sont aussi accessibles en virtuel sur son site ce qui vous permettra d’anticiper et de vous faire plaisir ce qui est quand même le plus important dans cette belle vie qui s‘offre à vous.
 
 
Le site de Roger Ballen