Bonne année de Baru / by herwannperrin

Une vieille bande dessinée oubliée par mégarde dans ma bibliothèque et que je n'avais pas encore lue. Quelle erreur sans nom?

Le tort est réparé et grand bien me fasse, cela permet de se replonger dans l'histoire contemporaine de notre chère et tendre France. L'action se situe après les émeutes des cités en 1998 qui elles-mêmes annoncent celles de 2005. C'est vrai qu'à cette époque mais elles se ressemblent un peu toute maintenant tellement l'enchaînement se fond dans une sorte de continuité j'étais à l'étranger au Vietnam lorsque me connectant à partir d'un cyber café je reçois un mail d'un ami au Canada me demandant si j'allais bien au vu des évènements en France. Etonné je lui indiquai que j'étais très en forme et je regardai en parallèle le site du journal Le Monde et là, j'apprenais que l'état d'urgence avait été déclaré. Effarement total lorsque vous vous trouvez à l'étranger que d'apprendre cela en connaissant le peu de fois où l'état d'urgence a été déclaré et dans des situations beaucoup plus complexe. Il s'avère que la situation vue par les médias et le gouvernement n'était pas à la hauteur de la mesure, déjà les mesures sécuritaires étaient au rendez-vous? elles ne feront que s'amplifier dans les années suivantes?

Pour revenir à Baru, il s'agit d'une extrapolation des conséquences associées à cet état d'urgence, à cette incapacité des pouvoirs publics qu'ils soient d'ailleurs de gauche ou de droite de trouver des solutions pour sortir des cités autrement que par la rétorsion. Les autorités de Baru trouvent comme solution à cela de construire un ghetto, tout simplement pour juguler dans ces zones de non droit à la fois les personnes habitant les cités mais plus largement tout ceux qui sembleraient en déviance avec la norme, les homosexuels bien entendu et tout cela sur fonds de Sida.

L'histoire donc d'un ghetto de jeunes qui jouent avec la mort, essayent de survivre et de passer le mur pour goûter à la vie, tout simplement, une très belle et dure histoire de société comme seul sait les raconter Baru