Still Life de Jia Zhang Ke / by herwannperrin

Still Life, c'est un titre qui intrigue mais dont on comprend le sens après coup; est-il encore possible de survivre à ce film... voilà le sentiment qui m'assaille à al sortie de cet essai artistique qui me semble plus que raté à vrai dire. Pour tout dire même, il est très chiant, horriblement ennuyeux, horriblement non peut être que j'y vais fort mais quand même, le sentiment de s'être fait avoir est bien présent...

j'ai quand même compté 4 ou 5 images sublimes sur l'ensemble du long métrage, c'est peu et beaucoup à la fois... Une image presque irréelle, je croyais rêver maisParaglider était là, nous étions au moins Deux lorsque nous avons pu voir un immeuble de 5 étages s'envoler tel une fusée; puis une rencontre de deux êtres dans un immeuble en délabrement, en destruction avancée, des retrouvailles avec immeuble ouvert et démolition lointaine, un grand moment, le dernier moment aussi, un équilibriste qui se surpasse et tel un être hors de ses limites marche dans le ciel ouvert et puis ce pont qui s'illumine dans la nuit, ... étonnant ces plans et quelques autres....

Mais est-ce suffisant pour en faire un bon film Quid !! assurément non et c'est bien dommage que d'aborder par cet angle la construction maintenant achevée du barrage pharaonique des trois gorges en Chine, terminé un an avant la fin prévue, sorte d'ovni dans le monde du bâtiment et du fait de l'ampleur du projet, des implications en terme de déplacement de population et de destruction, relocalisation,... Le problème est entr'aperçu sans être complètement abordé où sous un angle divergent. La pauvreté rampante et l'immensité de la Chine qui saute aux yeux si l'on ne s'en était pas encore rendu compte, les différences entre population et entre le monde occidental et le monde asiatique tel qu'il est montré ici, dénudé et d'un autre temps, peut être le début des années 70/80 pour certains moments.

L'histoire en fait est dédoublé, deux histoires, un homme cherche sa fille qu'il n'a pas vu depuis plus de seize ans après le départ de sa femme; de l'autre côté une infirmière cherche à voir son mari qu'elle n'a pas vu depuis 2 ans. deux destins qui ne se croisent pas mais qui recherche un peu d'amour l'un comme l'autre à leur façon dans un pays géant au milieu d'une région en restructuration et en phase d'ensevelissement complet de mémoire

Voilà et qu'est-ce qu'il y a au bout eh bien on se le demande... alors si vous avez d'autres choses à faire ou même si vous n'avez rien à faire, évitez cela vaudra mieux pour cette fois...

On se demande ce qu'il s'est passé à Venise en tout cas... mais voici quand même un portrait du réalisateur Jia Zhang Ke qui montre il est vrai une Chine changeante, brute de décoffrage et réelle, une machine à broyer des hommes et des femmes; je me suis demandé le pourquoi de ces gens qui détruisent ces immeubles vouées à être détruit et enfouis sous les eaux, inhumanité d'un monde qui change; chronique en décalée d'un monde en pleinboulversement ce qui n'est certes pas amusant mais pourrait être diablement plus mis en valeur et être prenant même...

Pour le coup, voici la bande annonce en italien...