Les amants du Spoutnik de Haruki Murakami / by herwannperrin

Les amants du Spoutnik
 Un roman  atypique comme je les aime; un univers tout en disparition, en évanecsence et où l'on perd le sens des l'endroit où il se déroule le Japon, c'est vrai, je me faisais la réflexion qu'il était comment dire inlocalisable, ce spersonnages sont japonais certes mais cette seule donnée réelle n'apparaît finalement que très peu, sur l'île grecque pour ainsi dire...
 
Qu'est-ce que ce roman, eh bien c'est une relation, un tryptique entre le Moi, Sumire et Miu : "Moi j'aimais Sumire et la désirais. Sumire m'iamait bien, mais elle n'était pas amoureuse de moi et n'éprovait aucun désir sexuel à mon égard" un de ces romans qui vous emmènent au large, réflexion sur les décalages qui existent, entre amour et amitié, entre réflexions et interrogations, entre écriture et recompositions...
 
Quelque smoments très forts autour des histoires de ces personnages, complicité sans égale entre Miu et Sumire, entre Sumire et K. et proximité entre K et Miu, un trio infernal qui a besoin l'un de l'autre pour vivre. Il y a de ces moments surréalistes au sens vrai du terme, un de ces moments de bascule où la part de rêve et de réalité se s'imposent à nous et éclairent le livre. De ces moments si particuliers qu'il faut y revenir, passé d'un côté ou de l'autre du miroir, s'observer à distance, telle une glace sans tain, miroir ou reflet d'un soi autre, c'est aussi un peu de ça dont il est question, une vie est complexe et simple à la fois, composées de mille petits riens qui nous construisent...
 
Belle interrogation que celle-ci : "Pourquoi sommes-nous si seuls ? me demandai-je. Pourquoi est-il nécessaire que nous soyons si seuls ?Tant de gens vivent dans ce monde en attendant quelque chose les uns des autres, et ils son néanmoins contraints à rester irrémédiablement coupés des autres. Cette planète continue-t-elle de tourner uniquement pour nourrir la solitude des hommes qui la peuplent ?"
 
Une découverte amenée bien agréablement par ce cher Paraglider... je pense que je vais pouvoir continuer bientôt avec Kafka sur le rivage
 
Le début c'est aussi un peu la fin et le commencement : "Au printemps de sa vingt-deuxième année, Sumire tomba amoureuse pour la première fois de sa vie. Cet amour aussi dévastateur qu'une tornade dans une vaste plaine ravagea tout sur son passage (...) L'objet de cet amour absolument mémorable était marié, avait dix-sept ans de plus que Sumire et, surtout, était une femme. C'est de là que partit toute cette histoire, et là aussi qu'elle s'acheva (ou presque)".
 
Un petit article sur Haruki Murakami