CRAZY de Jean-Marc Vallée / by herwannperrin

 
 
 
En fait, c'est plutôt C.R.A.Z.Y avec la double signification de l'abum tant aimé, recherché et choyé.. de Patsy Cline, déesse musicale pour le père de Zac (alias Gervais Beaulieu) et les prénoms des Frères : Christian, Raymond, Antoine, Zac et Y avec chacun un caractère bien à lui...
 
CRAZY, c'est l'alliance, l'équilibre canadien, québecquois, heureusement que les sous-titres sont là d'ailleurs car les évolutions de la langue québecquoise sont pour certaines expressions un peu rapide et pour d'autres naturelles et bien agréables...En effet, l'équilibre entre la nonchalance d'aller voir un bon petit film sur la vie d'une famille de 5 gars qui début dans les années 60, les relations entre ses frères mais surtout cette relation toute particulière qu'à Zac (alias Emile Vallée et Marc-André Grondin) le petit dernier qui est venu au Monde le 25 déembre, jour de la messe mais aussi du célèbre réveillon en famille; certaines constances du réveillon ne changeront d'ailleurs pas, c'est Aznavour qui est là et bien là... Il a également ce lien si dense et ténu à la fois avec sa mère Lauriane (alias Danielle Proulx), sorte de relation continue qui va au delà des apparences, lien cosmique qui les relient en toutes circonstances et particulièrement lorsque Zach n'est pas dans la meilleure position, transposition si l'on veut d'une relation mère-fils qu'il n'arrive peut être pas à couper. Et puis aussi, lancinant durant tout le film cette relation, ce penchant soi-disant homosexuel de Zac qui se construit dans et par la famille par maints petits éléments qui mis bout à bout le font en quelque sorte tendre vers ce penchant. Etrange conception de se dire que la construction familiale peut vous emmener sur des terrains glissants, plus de prédisposition mais une auto-création d'un besoin qui n'existe pas... allez savoir si c'est vraiment le cas... la parole est laissée aux spécialistes...
 
Tout au long du film, ce sont les années qui défilent avec leurs lots de surprises et de déceptions, c'est l'adolescence et l'apprentissage, c'est la musique (pink floyd, Rolling Stoines, Bowie,...) et le look qui change; ce sont les ineffables et incomparables toasts au fer à repasser, oui oui vous avez bien lu, riche idée mais plus possible avec nos fers modernes à vapeur mais je me souviens bien de ce type de fers... décidement on en apprend tous les jours... c'est aussi les rapports toujours plus conflictuels avecso frère Raymond et avec son père, avec ce père-héros avec lequel il est d'autant plus proche qu'ils sont tous les deux sensibles à leur manière et puis l'irruption de la drogue et de ses méfaits et de la cohésion un temps retrouvé, et puis c'est la vie qui passe et vous devriez aller le voir car c'est très sympa et que vous rigolerez bien par exemple lors du retour de chez le psy...ou l'épisode sur l'abbé... excellent je vous dis... une belle comédie sur la nature humaine...
 
A voir en tout cas... bonne amusement...
 
Le site de C.R.A.Z.Y