Dead Man de Jim Jarmusch [9/10] / by herwannperrin


Autant je n'avais que peu apprécié Stranger than paradise et coffee and cigarettes autant Dead Man  est un petit bijou.

C'est sûrement cette ambiance de fin de monde, ou de début allez savoir, cette bande son tout à fait excellente de Neil Young et puis Johnny Depp aussi, évidemment qui donne cette aura toute spéciale à ces instants, à ces journées vers l'au-delà. de la ville mécanique "machine town" au paradis perdu, il n'y que quelques encablures à travers les paysages du grand Ouest.

Un homme de Cleveland, un simple comptable, accountant... arrive au milieu de rien pour un job déjà pris. Une amourette et le meurtre de la fille du puissant et une balle mal logée scelle à jamais le destin de William Blake. Sa tête est mise à prix, il n'est plus lui-même, il erre déjà sur les bords de l'autre fleuve, une rencontre avec un indien exclu le sauve. Un western autre, différent, une journée initiatique à travers l'ouest, des dialogues mystiques avec cette indien "Nobody", une chasse à l'homme qui verra la fin sublime de certains, dans des postures on ne peut plus symboliques, sans lunettes l'ami Blake devient un poète du revolver qui malheureusement ne se souvient pas de ses poésies d'antan. Il devient le Dead Man, après une prise peyotl Nobody le rebaptise et le marque à jamais, son destin est écrit dans les lignes d ela vie éternellement, il doit prendre la barque qui le fera passer dans l'autre monde, celui des héros perdus. Poursuivis par un anthropophage sanguinaire, il avance doucement vers cette cité perdue où son doit recommencer... 

Et puis ce noir et blanc, cette densité qui nous renvoie aux origines, à l'essence même, un trip en soi que je vous conseille de vivre 

Et une petite interview de Jim Jarmusch  pour les plus passionnés...