Dans les bois éternels de Fred Vargas / by herwannperrin

Et voilà, le soleil aidant, le dernier polar de Vargas est devenu partie intégrante de ma personne, enfin si l'on peut dire. Après la récente lecture de "Sous le vent de Neptune" me voici repartit avec notre cher "pelleteux de nuages", le Commissaire Adamsberg, Danglard son fidèle ecuyer toujours là quoique moins présent ici, Retancourt qui a acquis son droit de cité maintenant qu'elle a sauvé le commissaire et puis Camille qui est toujours là, dans l'ombre insaisissable mais bien là et pour une bonne raison, on le sait depuis le dernier opus... Alors qu'est-ce qui se passe eh bien la fragilité d'Adamsberg est là, toujours pendante, il a de plus en plus besoin de ses acolytes pour avancer dans les méandres sinueux de ses enquêtes qui se complexifient...
Tiré de l'interview de Fred Vargas : "Comment évolue votre ami Adamsberg ?Il commençait à m’énerver, c’est pourquoi je l’ai mis en danger dans Sous les vents de Neptune, pour lui montrer qu’il avait besoin des autres. Dans Dans les bois éternels, il est encore fragilisé, on sent qu’il fait plus gaffe aux autres, non ?" Heureusement il a toujours son naturel et son flegme intemporel, cet instinct hérité de la Montagne, des Pyrénées dont il retrouvera un de ces vieux "rivaux" en quelque sorte, Veyrenc de Bilhc, un petit rouquin de l'autre Vallée, celle d'Ossau... Que vient-il faire faire ici, sur son territoire surtout qu'il semble avoir hérité de famille d'une étrange manie... il fait des vers, des alexandrins pour être plus précis... "Est-ce une faute, est-ce un crime, que d'avoir vu le jour/Non loin de vos vallées ? Est-ce donc un outrage/D'avoir posé mes yeux sur les mêmes nuages ?/D'avoir couru enfant au long de vos montagnes/Que les Dieux comme à vous m'ont données pour compagnes ?"  Alors que Sainte clarisse reste invisible dans son grenier, que des cerfs meurent dans l'horreur de la campagne Normande (Haute ou basse Normandie...) et qu'un mystérieuse infirmière tue sans vergogne, à la recherche de l'éternité, de l'elixir d'éternité....Une ombre plane mais où se cache t-elle, tout est là... "Peu de jours après que je suis revenu. Elle guettait peut être avant, rôdant dans nos parages". On retrouve aussi avec grand bonheur Mathias, le grand "préhistorien" de l'excellent "Debout les morts" qu'envoie à la rescousse Vandoosler...
 
C'est quand même son 10ème roman et elle reste toujours improbable, incontournable en quelque sorte...
 
A lire évidemment, tranquillement au soleil de préférénce, petit cocktail de fruits à portée de mains (il vous en faudra quelques litres en fait...) et puis voilà savourez bien...Hasards ou coïncidences... rien n'est dû au hasard... volonté oblige...
 
Une interview de Fred Vargas sur "Dans les bois éternels"