Ursus Minor feat. Brother Ali et Troublemakers "The Connection" feat. Julien Lourau à la Cité de la musique / by herwannperrin

 
 
Le quatuor de la première partie dura plus d'une heure et demie avec au clavier et à la platine l'enivrant et endiablé Tony Hymas, la guitare lançait des cris de guerre et de vue avec Jef Lee Johnson, au saxo et clarinette on retrouve François Corneloup quand Stokley Williams enivre les sens à la batterie et pour la voix et la déclamation à la manière... (encore une fois je ne rafolle pas trop) Brother Ali.
 
Bonne petite formation qu'il nous a été permis de suivre, poiur ma part vous l'avez peut être compris je préfère de loin les instruments à la voix de Brother Ali, ces musiciens se suffisent à eux mêmes carrément... alors pas besoin de surcouche de la voix où sinon celle de Stockley Willimas qui est amplement suffisante... Alors voilà ce qu'il y a de bien dans ces moments de concerts et que je n'ai pas dis pour las autres mais qui est également valable c'est ce moment de latence entre la construction du morceau et son apothéose, ce ou ces moments où quelques chose se passe entre les musciens, le public étant là pour saisir ce déclenchement imperceptible...., et où ils commencent à se répondre par instruments et clisn d'oeils interposés et se laisser aller dans une sarabande du tonnerre de dieu et là il ya eu quelques uns de ces instants magiques où à l'unisson on reste bouche bé et on attend que cela ne s'arrête pas. Petits solos de saxo, de guitare endiablé au son métallique et le rhythme de la batterie qui vous permet de passer une première partie de soirée plus que réussie.
 
Pour le style c'est pas évident il y a pleins d'influences et ce qu'indique le programme est assez juste entre funk, jazz, rock, soul et electro, vous me direz que cela fais beaucoup mais c'est carrément ça aussi. Bon toujours le plaisir du live et de ces égarements, de la création devant nos yeux...
 
Ensuite venait les Troubelmakers, au départ, c'était d'ailleurs pour eux que j'avais pris les places en attente d'une suite ou de leurs deux albums assez différents mais si bon.... "Doubts and convictions" et "Express way" que j'écoute plus que régulièrement depuis un bout de temps ce que je vous conseille si vous ne connaissez pas.
  
 
Donc pour info car c'est pas évident à première vue, il s'agit d'un groupe français...quelques uns sont originaires de Marseille...avec DJ Oil aux platines, Arnaud Taillefer aus claviers, Jeff Sharel pour le mix, DJ Rebel pour le scratch, Jean-Philippe Dary, Jérôme Drut aux flûtes et Julien Lourau au saxophone... voilà pour les présentations s'il fallait raviver quelques souvenirs... et donc qu'est-ce qu'ils nous ont préparé pour cette soirée eh bien une Expérience, réussie en demi-teinte mais qui a le mérite d'avoir été tentée. Du Ciné-mix avec en toile de fond "The connection" une sorte de film-documentaire un peu jazzy, un peu beaucoup sur la drogue de 1961 réalisé par Shirley Clarke avec des acteurs quand même assez époustouflant comme Warren Finnerty, Jerome Raphael, Garry Goodrow, James Anderson, Carl Lee, Barbara Winchester, Henry Proach.
 
 
 
L'histoire en gros étant que dans la pauvreté la plus complète des copains, vagabons attendent la venue de Cowboy qui doit leur apporter leur dose quotidienne d'héroïne dont ils ont besoin pour survivre....
"The addicts agree to allow filmmaker William Redfield to shoot a documentary of their lifestyle--for a price. When their connection arrives, he suspects the filmmaker of being a narc and abruptly runs away. The film ends with Redfield agreeing to try some heroin himself in order to more thoroughly understand his actors".
A la base il semblerait que cela soit un petit groupe de jazz avec quelques beaux restes, enfin on espère mais la drogue a fait son office et c'est ce que le réalisateur du documentaire aimerait montrer, cette dépendance et cette réalité, ce quotidien fais de rien car dans cette pièce, mise en abime, un réalisateur filme ce documentaire... entre bagarres et remontrances, attente vaine et latence, les Troublemakers vont mixer sur fond de film "muet" sous-titrés ou laisser quelques minutes le film se dérouler sous nos yeux, au final on ne sait plus très bien si la bande originale du film est intégrée au film ou vient d'ailleurs, parfois un peu trop de cinéma parlé aussi mais les croisements entre film et mix se font dans l'ensemble assez bien avec un Julien lourau en forme et un Arnaud Taillefer aux claviers. 
 
Quelques infos succinctes sur Shirley Clarke en tant que réalisteur sur le New York Times