Pré-rétrospective Bill Brandt à la Galerie Karsten Greve / by herwannperrin

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Comment décrire ce qui touche à la magie du sublime en ces photos, qu’il soit question des nus, pas vraiment au sens où on l’entend d’ailleurs, de ces yeux qui vous transpercent jusqu’au néant ou encore ces surréalités qui vous plongent dans une partie du monde surréaliste d’antan  j’imagine

C’est une rencontre avec vous-même et avec la photo  mais pas n’importe laquelle, avec un maître qui de loin surpasse beaucoup de ses confrères, c’est dans cette granularité à fleur de peau qui transparaît à travers ces portrait étonnants ces mains, ces pieds, ces genoux d’ailleurs et de près dans cette absence de corps global mais dans l’étirement des parties (Nude, Belgravia, London, 1951 et Nude, Hampstead, London, 1958), prolongements d’un acte, d’une vie. Le côté surréaliste de quelques scènes, mises en scènes ne vous échappera pas (Micheldever, Hampshire, 1948, November et Nude, Campden Hill, London, 1949), et puis ce dénuement pas tout à fait total qui laisse entre apercevoir des expressions, des visages vous laissent un sourire sur le coin des lèvres…

 

La maîtrise des ombres laisse songeur notamment sur Nude, Camden Hill, London, 1958 et Nude, London, 1952, March c’est presque imperceptible comme évaporé, évanescent dans les yeux qu’elle nous apercevoir…et ces courbes qui se dessinent rendent à la perfection la sensibilité et la beauté de la femme. Pour les yeux et en particulier ceux de Jean Dubuffet, 1960, Jean Arp, 1960 et Giacometti, 1963 je me suis demandé s’ils pouvaient être question d’éléphants (surtout celle de Dubuffet...), cela peut sembler ridicule mais la texture et la vieillesse de la peau amène à se demander, évidemment, le problème est de savoir si la lueur qui brille au fond de ses yeux pourrait être celle d’un animal… certes le contour est plus marqué et l’œil plus rond… enfin je trouvais l’idée intéressante..…

Bon, vous l’aurez compris, courez braves gens à cette magnifique Galerie ouverte de 11 à 19h tous les jours sauf le dimanche, un peu de repos est nécessaire pour que les photos respirent par elles-mêmes au 5 rue Debelleyme dans le 3ème cela vous permettra d’anticiper la rétrospective qui devrait débuter le 21 septembre à la Fondation Henri Cartier-Bresson

Rendez-vous pour une première visualisation sur le site de la Galerie Karsten Greve ici