La Galerie W avec Raymond Hains, Miss-Tic et Jean-Marc Dallanegra / by herwannperrin

Il est toujours agréable d'aller traîner dans cette galerie au coeur de Montmartre, on y retrouve des artistes que l'on apprécie bien au détour de l'espace octroyé; entre diversité et connaissances... retrouvez cette fois...
 
  
 
Raymond Hains et ses moments du passé qui ressurgissent, traquer d'un pas collé, d'un autre temps qui n'est plus, interrogation sur cet espace urbain d'alors qui est maintenant banal : "Dès 1949, il arrache la première affiche déchirée par les passants parisiens "Cela sautait aux yeux !" Porteuse de signes multiples, l’affiche est un concentré de sens, prémisse d’une longue suite de techniques pour figurer son regard sur le monde".
 
 
Miss-Tic et quelques unes de ces pièces : "Ils m’ont traquée, arrêtée, menottée, condamnée. Les commissaires d’exposition que je croise fréquentent les commissariats. Ils me gardent à vue, mais ne voient rien. Pourtant je suis armée jusqu’aux dentelles, du désir de créer. Tracer des allées, proscrire les retours, déchiffrer le passé… mais défense d’afficher l’avenir, d’exposer la poésie sans s’exposer aux poursuites et à la justice. La propreté est de façade (...)".
 
D'ailleurs, il y a une exposion en ce moment à la Mairie du XIIIème arrondissement intitulé Femmes capitales à ne pas manquer, je dis ça mais il faudrait que je me dépèche car ce n'est que jusqu'au 27 octobre prochain... et puis pour ceux qui ne connaissent pas encore, il y a le Miss Tic fan Club dont l'infidélité est récompensé allègrement alors n'hésitez plus, rejoignez le ...
Egalement, ne pas manquer de passer sur le site Miss-Tic dans Paris il est terrible...
 
 
 
Et puis Jean-Marc Dallanegra qui peint des espaces: "Des routes qui défilent à l'infini. Gros plan, grand angle, panoramique. Jean-Marc Dallanegra peint des routes. Avec ou sans voitures. Jamais les mêmes. Donnant le plus souvent l'impression d'être à grande vitesse sur un long ruban de bitume. Depuis six ans, il peint aussi des autoroutes. il voyage (en France, en Allemagne, en Espagne, aux Etats Unis, en Italie, au Liban...) et mitraille avec ses appareils photos. Avant de peindre à l’huile et au couteau. « J'aime faire vibrer ce qui paraît vide, dit-il, comme le trajet d'un lieu à un autre, ce qui fait la route, le sol, le ciel. Trop souvent seul semble compter le lieu d'arrivée, dont on attend tout, où tout doit advenir. J’aime faire exister le paysage en fuite de ces moments gommés de non-existence.»
 
Les toiles que je préfère sont celle où cette espace se confond presque avec la toile, il disparait presque en elle, blanche de surcroît la sensation d'absolue est là tranchante et belle, dépeuplés, sans vie apparente ses tableaux brillent d'une chaleur ou plutôt d'une couleur intense, eh oui, le blanc peut briller de cette manière il suffit juste que vous alliez regarder ces peintures... et puis cette coupe, ce Graal qui est là, qui se tend vers nous, redécouvert des épaisseurs, ayant pour ainsi dire été paré des couches successives nécessaires à son avancée dans le temps ...
Le site de la Galerie W
44 rue Lepic
75018 Paris
Tel : 01 42 54 80 24