Arrivederci amore, ciao de Michel Soavi / by herwannperrin

 
On part de très loin, de la jungle et de cadavre de crocodiles pourissant pour se retrover très vite en France puis en Italie où le très bon Alessio Boni (alias Gorgio) ex militant de gauche condamné à perpétuité pour un attentat à la mal du pays et veut par tous les moyens être réhabilité.
Anedda(alias Michele Placido), flic véreax  a compris son manège et ne le laissera "tranquille" que s'il lui donne une ou deux listes de noms... Dans la vie civile, il est rejoint par son ancien milieu et débarque chez le patron d'une boîte de nuit au "Sky paradise" où l'argent se gagne facilement en arnaquant les filles et le patron mais, toujours il est suivi par la police et par cette photo qui si elle apparaît au grand jour ne lui permettra plus d'être réhabilité, d'être un citoyen comme les autres, un homme libre.
 
Alors, sans vergogne il s'associe avec... et réalise un casse, la loyauté et l'amitié non plus court depuis qu'il a tué en traître son meilleur ami de toujours... Il savoure ce moment de mort puis s'occupe d'effacer toute traces, c'est du meurtre de nécessité avec la froideur qui caractérise si bien Michele Placido que l'on avait retrouvé dans "Nos meilleures années" en frère décalé... Ici aussi, il n'est pas à sa place et même l'amour qu'il a pour Roberta n'est pas innocent et lorsqu'après avoir ouvert un restaurant grâce à ses contacts il voit Anedda venir le faire à nouveau chanter, il fait ce qu'il doit faire et Roberta paiera un prix que l'on est pas près d'oublier, il est dorénavant un citoyen comme les autres...
 
"Comme le dit Carlotto, ce roman est une enquête sans fard sur le monde d’aujourd’hui. Il n’y a plus de recherche des coupables : tous sont coupables. Il n’y a pas non plus de recherche de la vérité : la seule vérité est la mort".
 
Etrange film avec des longueurs par moments, des absences et un scénario un peu confus ou seul la réhabilitation et els articles 178 et 179 du code pénal sont la ligne de conduite vers laquelle un homme tend au mépris de tout, de lui, de ce à quoi il croyait, de la justice, de l'amour et autres amusements. Difficile d'y croire réellement et pourtant c'est une réalité qui a dû être le lot de ces êtres qui jetés dans une bataille, une guere non pas su revenir, se réadapter à une autre vie qui n'est plus la leur et dont seul des frémissements subsistent.
 
Alors à voir, à ne pas voir allez savoir c'est une de ces sagas qui complètent une vision d'ensemble avec "Buongiorno notte de Marco Bellocchio", "Romanza criminale de Michele Placido" une Italie d'une autre époque qui cherche, qui se trouve et s'expose, les années de plomb sont là bien présentes dans ces tryptique chacune sous un trait, un aspect  
 
Plus de détails dans le dossier de presse avec notamment une interview de Michel Soavi et de Massimo Carlotto, l'auteur du roman qui a inspiré le film