Seul dans Berlin de Hans Fallada / by herwannperrin

 
Voilà un petit roman offert il y a de cela quelques temps que j'avais laissé de côté pour le déguster et vilà qu'il est terminé. Alors le verdict, le verdict, c'est la mort qui rôde, partout dans les esprits, les consciences les attitudes de tout un chacun, on est dans le Berlin de 1940, de la Guerre avec Otto Quangel, Anna sa femme, Borkhausen, le petit mouchard qui traîne, Enno Kluge l'homme à femmes fainéant, joueur et sans vie, sa femme Eva qui essaye de résister, d'oublier ses fils dont un est devenu un véritable SS. Mais c'est surtout Otto Quangel le contremaîre qui avec sa femme veut résister, veut participer à cette résistance intérieure par l'écriture hebdomadairee cartes postales contre le régime dont une par exemple est : "Mère, le Führer m'a tué mon fils... Faites circuler cette carte, pour que beaucoup la lisent ! Ne donnez rien au Secours d'Hiver... Travaillez lentement, encore plus lentement!... Sabotez les machines!...Ainsi vous contribuerez à arrêtez la guerre" ou encore "Führer, ordonne! Nous suivrons! Oui nous suivrons, nous sommes devenus un troupeau de moutons, que notre Führer peut mener à n'importe quelle boucherie!NOus avons renoncé à penser..."  Que fait le commissaire Escherich qui doit rendre des comptes à l'Obergruppenführer SS ?
 
C'est de la résistance antinazie sous le IIIème Reich dont il est question dans ce bouquin, de ces petits gestes de rien qui font un Tout et qui font de ces gens des héros de l'ombre, des purs. Publié en 1947, l'année de la mort de Fallada; ce  roman a conquis Primo Levi qui le considérait comme "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie".
 
Justesse du ton, du propos et des situations décrites, un livre qu'il faut connaître pour savoir, pour envisager ce qui se passait alors...