Tideland de Terry Gilliam / by herwannperrin

 
On est loin des mondes des Monthy Pyhton, de Brazil, de Lost in la mancha ou encore du sublime Baron de Munchausen et de sa poésie lunaire et interstellaire. On retrouve Jeff Bridges bouffi en sorte de drogué hippie contremarque du Big Lebowski alias Noah le père de Jeliza-Rose (Jodelle Ferland) dans une histoire dont je n'ai malheureusement pas compris le sens caché où peut être n'ai-je pas voulu rentrer dans ce sens là. 
 
Voyage en solitude de Jeliza-Rose et de ses têtes de poupées après la mort de sa mère elle part dans la maison de feu sans grand mère où son père s'offre quelques évasions à l'héroïne; les fix, réalisés par la petite sont semble t-il assez efficace... Errance d'une enfant dans un monde qu'elle ne connaît pas, qu'elle ne comprend pas. Elle se réfugie comme tout enfant dans ses rêves et entre réalité et perdition, elle essaye de survivre à ce père qui dort tranquillement depuis quelques jours sur son fauteuil... Il est difficile d'entreapercevoir la mort à cet âge là.
Surgit alors une hurluberlue qui au premier abord pourraient être directement sortie de la conscience de Jeliza-Rose mais qui s'avère finalement être bien réelle... Vivant en compagnie de Dickens (alias Brendan Fletcher) un petit gars un peu fantasque qui a eu une liaison avec la grand-mère. Pour Jeliza-Rose, un compagnon innatendu et amusant la sort de son quotidien fait d'un vieux pot de "peanut butter" usagé auquel les fourmis sont attachées elle aussi s'en trouve changé. Une relation bizarre en ambigue nait entre eux, on est proche du malaise sans jamais aller jusqu'au bout. Et puis cette hurluberlue se révèle être une redonneuse de vie (empailleuse) qui va faire revivre jusqu'au Mort humains (horreur sans nom...); Noah en ressort galvanisé, le cuir tendu mais vidé et en attente d'une autre vie... le glauque est au rendez-vous et les interrogations se font de plus en plus abondantes...
Heureusement pour un temps, les paysages esthétiques et sublimes sont là, cette maison hanté perdue au milieu des blés dans des jaunes-ocres rend ce parcours poétique mais il n'en demeure pas moins que je n'ai pas du tout apprécié...
Il est de ces films qui vous interroge longuement après, celui-ci au final non pas vraiment car les clés de lecture ne sont pas vraiment donné. On a le sentiment que Terry Gilliam s'est fait avant tout plaisir et qu'il a mis sur écran ce qui le touchait au plus profond seulement nous ne sommes pas tout des Terry Gilliam et les clés de sa conciences sont restées pour moi fermées.
 
A bon entendeur...