La Photographie humaniste 1945-1968 à la BNF (site Richelieu) / by herwannperrin



C'est dans ce lieu de mémoire, de souvenirs que vient à nous cette très belle exposition qui nous permet de nous poser sur un passé proche, celui d'une France qui sort de la guerre, de la grande dépression ce qui se lit sur ces visages des bonnes gens de tous les jours, on est dans cette période de reconstruction de la France, de la France qui est venue jusqu'à nous jusqu'à 1968 au moins. C'est l'époque de grands photographes qui comme cela est très bien dis par Philippe Soupault a "le coeur dans les yeux" il s'agit pour les plus connus de Doisneau, Ronis, Cartier-Bresson, Boubat, Izis mais aussi de Marcel Bovis, René-Jacques, Jean Dieuzaide, Sabine Weiss, Jean Marquis, Jean-Philippe Charbonnier, Léon Herschtritt ou encore Eric Schwab et André Papillon qui projettent une photographie humaine, respectueuse de l'autre, de cet autre qui est là à deux pas,

Regard sur un autre France qui n'est plus et qui est encore là par certains côtés, ce facteur, ce mineur, cet enfant aux yeux perdus, ce bistrot, ce zinc;3 heures du matin l'heure du rhum pour les bouchers des halles, la concierge qui s'endort, c'est la fin de la guerre, où est le chocolat... et puis cette lumière, ce noir et blanc qui transperce tout et qui donne une texture, un rendu une vie au delà des années, cette sensibilité et ce contraste, cette lumière et cette ombre qui est l'alliée et l'ennemi direct du photographe.

Regard aussi de promotion de la ville, du tourisme, de la France avec par ici une photo de jeunes jouant au billes devant Notre Dames, cela fais longtemps que je n'ai pas joué, j'ai quelques vagues souvenirs... puis aussi déjà cette photographie propagande pour le secours populaire, pour la croix rouge avec ce travail sur la photo pour l'instrumentaliser comme cela est poussée à l'extrême aujourd'hui... Puis ces portraits d'enfants, d'hommes et de femmes, de situations, de vie tout simplement, un peu à la manière d'Atget mais vivant; il y a dans ce travail de ces photographes qui ont le voit produisent énormément, un travail de mémoire, d'installation dans le temps de leur travail, de leur vision et de la France d'alors de ces visages souvent usées, des ces bidonvilles aux portes de Paris, de ces logements insalubres qui font écho aux tentes distribuées ici ou là dans le Paris d'aujourd'hui et qui font mal, où le coeur pleure de voir l'absence de solutions...

Complexité et richesse de cet ensemble de photographes et des liens qui petit à petit se crée aussi avec d'autres disciplines artistiques tels que les la chanson, la poésie quelques dédicaces et poènes de Blaise Cendras.

C'est amusant, quelques unes des photos de Sabine Weiss, sont aussi présentent dans la collection du Musée d'Art Moderne de la Ville de paris où j'ai eu l'occasion d'aller faire un tour aujourd'hui. POur rappel, ce musée est gratuit et revoir un oud eux Soutine, Picasso ou Braque ainsi que la lumière du Noir et blac est toujours un enchantement surtout par une journée si belle...

Assurément, c'est un beau parcours qui nous est présenté ici pour le plaisir du souvenir de ce qui était

Le très beau site de l'exposition Photographie humaniste