Digital Diaries de Catherine Ikam et Louis Fléri à la Maison Européenne de la Photographie / by herwannperrin

Les créations graphiques, photo-graphiques et et vidéo-graphiques sont une source d'étonnement encore actuelle pour l'instant alors étonnons-nous et rentrons dans cet univers qui mêlent futur proche et antérieur car c'est depuis les années 80 que Catherine Ikam explore ses méandres et réjouissons-nous où interrogeons-nous plus globalement sur les impacts de cette information par laquelle nous sommes plus que jamais bombardée tels des ions positifs...
A l'heure qu'il est nous ne sommes déjà plus dans le même rapport à l'information qu'au début des années 80; sa magnifique construction-représentation d'une sorte d'impression, de journal de la mémoire que l'on appelle et des dérivations qui la compose, dérivation voulue par nous, sorte de réminiscence ou d'associations d'idées qui nous permettent de rebondir sans cesse, c'est un peu cela auquel nous somme confrontés, à cette explosion d'afflux.
Nous les ingurgitons, pour un temps, un bref moment, la faisant passer à qui de droit et l'oubliant presque aussitôt, peut être l'intégrons nous dans les tréfonds de notre mémoire, de notre substrat ? qui sais ? En tout cas, on se demande dans quelle mesure nousarriverons encore à appréhender ces flux continue qui nous arrivent de tous côtés ? Que pèsera bientôt l'information noyée dans un tourbillon incessant et sans fin...


L'autre pendant de cette exposition est l'entrée, la construction de personnages virtuels interactifs dans notre vie quotidienne, Oscar en est le digne représentant ou Elle. Cela me rappelle un film vu il y a de cela quelques temps, je vous l'accorde il n'était pas excellent mais il posait la question du rapport entre le virtuel et le réel, c'était S1m0ne de Andrew Niccol avec Al Pacino... Enfin voilà que s'interpénètre les mondes virtuels et réels, on voir les avancées et les ravages que peuvent créer Second Life (le site Internet et l'explication sur Wikipedia) et cette quête absolu du double, de l'avatar final, permettant de réaliser tout ce qui n'est pas possible dans le monde réel, les fantasmes et les autres désirs les plus fous monnayable ensuite dans le monde réel à travers lesLinden-dollars ; bientôt il deviendra de plus en plus difficile de rester dans un seul monde et lorsque nous serons dans ces deux monde, que se passerat-il ? Difficile de prévoir quel sera ce futur d'anticipation digne des bouquins dePhilip K. Dick, la seule chose, c'est qu'il s'agit de la réalité d'aujourd'hui rien moins que ça... A cet égard, on méditera cette phrase de Philip K. DickLa réalité c'est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d'y croire" dont a été d'ailleurs récemment mis à l'écran A scanner darkly.

Pourra t-on ressentir des émotions envers ces machines, ces personnages virtuels interactifs qui deviendront de plus en plus humains, enfin ce qu'il en reste du moins... lire également en bande dessinées trois Fée et tendres automates sur ces amours impossibles en l'occurrence entre deux marionettes-robots, amour infini... c'est vrai que les "androids are lonely too"

Retrouvez les univers virtuels de Catherine Ikam et Louis Fléri sur le site de la Maison européenne de la Photographie mais également le site Internet de Catherien Ikam qui présente ses travaux agrémentés de références bibliographiques et de textes...

La maison européenne de la photographie
12, rue François Miron, 75004 Paris
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