Laurent Hours à la Galerie Claudine Legrand / by herwannperrin

 
 
Une galerie et par devant la vitrine, une toile intrigante, je rentre et regarde les quelques autres toiles du même peintre exposées, c’est Laurent Hours, et ces personnages lilliputien, presque invisible sur ce rouge qui recouvre de part en part, par couche successives ces toiles. Vie subtile ou la couleur ; ce rouge d’une densité particulière amarre le regard ; tel des petits dons quichotte qui dansent au loin, à l’horizon, ces personnages prennent vie presque malgré moi…il s’agit de vies esquissées, suspendues dans le lointain, perdues, rêvées dans un sommeil profond, surpris au réveil avec la tentative de reconstruire ce monde perdu par association ; par déclinaison de cette mémoire enfouie.
 
L’horizon au loin se voile et se dévoile, ces architectures aux contours finement ciselés forme un mur d’enceinte infranchissable et les habitants de blanc vêtus, parfois aux ombrelles penchées s’avancent vers nous à la découverte à la quête… c’est un peu de ces univers de Borges de cette cité perdue, la cité des Immortels « j’ai dit que la Cité reposait sur un socle de pierre. Ce socle, qui paraissait une falaise, n’était pas moins escarpé que les murailles mêmes. Et j’y fatiguai mes efforts : aucune irrégularité dans le noir piédestal ; les murs invariables ne semblaient consentir la moindre porte » où comme le nom d’une des œuvres l’indique le désert des tartares de Buzzati et cette attente interminable …
 
En tout cas, si vous passez par là rentrez et profitez…c’est à la Galerie Claudine Legrand mais je n’aime pas vraiment le reste des exposés….