Pour une photographie engagée à la BNF (site François-Mitterrand) / by herwannperrin

 
C'est toujours un plaisir d'aller dans ce quartier magique où l'espace résonne autour de nous, c'est important l'espace. Immergez-vous, respirez une bonne fois et descendez dans les arcanes de la BNF et plongez dans les regards interdits que les différents photographes vous présentent sur la tragédie humaine contemporaine. Loin, d'apprendre et d'aller vers un peu plus de sérénité ou de compassion, on s'aperçoit - enfin on s'en était déjà aperçu... - que le cylcle maîtrisé de la violence est le propre de l'homme, de la Tchétchénie à l'Irak, en passant par le Rwanda, la Palestine, jusqu'à nous montrer des situations de crises internes à nos si jolis pays, les errements humains, la guerre et son malheur, la guerre et ses images terrassantes et inmontrables parfois parce que c'est bien de l'Horreur dont il est question nous rappellent toujours notre pauvre condition humaine qui parfois nous fais ressembler à des bêtes, des bêtes sauvages.
 
C'est l'indicilble qui est présenté ici, à travers le regard de ces photographes engagés qui parcourent le quotidien de la planète et nous rapporte des images de ces temps lointain et près qui existe, souvent dans des dimensions qui peuvent sembler irréelle car trop éloigné de notre quotidien heureux et paisible; cela nous permet de nous interroger sur cet avenir et sur notre relation à l'autre; sur les impacts environnementaux d'un capitalisme souvent peu en phase avec les éléments, avec un futur qui se construit hier.
 
Il s'agit aussi de femmes, brisées par la prison, brisées et meutris par la vie tout simplement, j'aurai toujours en mémoire l photo de cet homme de dos de Lizzie Sadin avec comme légende, "il a tellement serré la machoire de sa femme qu'il l'a brisée", c'est la folie des hommes qui nous est également montré. Entre le Rwanda et ses crimes sans noms de 1994 et... avec ces images de charniers où on ne sait plus si'l s'agit d'humains ou d'animaux, brûlés vifs; de cet enfant victime d'un bombardement américain réussi en Irak dont on ne voit que le corps meurtri, plaie brûlante qu'il est difficile de regarder que l'on refroidi avec de l'eau et auquel on a amputé ses deux bras; images d'un mur qui se construit frontière ultime entre deux peuples, héritages d'un passé que l'on connaît; 2 minutes de silence, les personnes en Israël se figent le 19 avril en mémoire des victimes de l'holocauste;...
 
Voici voilà, c'est un peu de tout ça dont il est question dans cette exposition sous le parrainage de Raymond depardon et de quelques unes de ces photographies des années 70 à l'époque du Chili de Salvador Allende et de Pablo Neruda. 
 
Quelques uns des 19 photographes présents qui vous permettront de mieux appréhender leur travail de mémoire
 
Rwanda « Le pays hanté » avec Christophe Calais
Tchernobyl, 20 ans après de Guillaume Herbaut
 
Une femme parmi les femmes avec Marie Dorigny
Tchétchénie, les survivants d’une guerre jamais reconnue Eric Bouvet exposant à Chambre avec vue pour la Tchétchénie et cette image de l'exposition d'une petite fille courant pour quelques bonbons, traversant ainsi un champ de tir, cette vieille dame poratnt son matelas, unique bien rescapé de l'expulsion de sa maison
Prisons de femmes par Jane Evelyn Atwood
 
Palestine : the wall d'Alfred Yaghobzadeh de sublimes photos pour expliquer une tragédie qui se construit sous nos yeux, bis repetita... une lumière exceptionnelle...
 
L'immigration : carnets de route d'un immigré clandestin vu par Olivier Jobard
Les Enfants de la rue par Eric Dexheimer
 
Le Chili de Salvador Allende avec Raymond Depardon
 
Laos, chronique d’une mort annoncée par Philip Blenkinsop sur le site de l'Agence VU :
C'est une tragédie qui se joue en Asie avec les Hmongs, exilés dans les forêts et chassés, tels des bêtes sauvages, décimés un à un, ils n'en reste que quelques uns... c'est visages marqués par les décennies de luttes, les mutiliations, l'errance,...
"Lorsque les Américains se sont retirés du Vietnam Sud en 1975, ils ont également fermé les camps d’entrainement et suspendu toute aide militaire et financière envers le Laos et les Hmong. Le parti communiste laotien du Pathet a finalement repris le contrôle du pays et les survivants Hmong furent alors considérés comme une menace et persécutés. Officiellement, la guerre secrète du Laos s’est terminée la même année que la guerre du Vietnam…1975, mais en 2003, la réalité est bien différente. Se cachant dans les montagnes et survivant tant bien que mal en se nourrissant de racines, les derniers rescapés de cette armée oubliée continuent de se battre pour leur survie en ce moment même".
 
L’Afrique au coeur des ténèbres  avec Noël Quidu entre Liberia et Haïti, l'horreur sans nom se poursuit sans équivoque...
Israël - Palestine : le pays de la terre qui brule par Alain Keler : "Pour moi, être à Jérusalem est un étrange retour en arrière. Mon hotel se trouve dans le centre, comme il y a vingt-cinq ans lorsque je suis venu ici en tant que photographe
Irak : le devoir d’informer par Jérôme Sessini : de mars 2003 à janvier 2005, il a le temps de se rendre compte de la souffrance de ce peuple avant, pendant et après le conflit à Bagdad. Il photographiera des deux côtés ayant par là une vision double de ce qui se passe dans cet enfer. 
 
« Iraki freedom » avec Laurent Van Der Stockt dans un article du journal Le Monde sur l'Irak
Est-ce ainsi que les femmes vivent ? de Lizzie Sadin sur la condition féminine dans nos belles villes et la violence subie par certaine de ces femmes... dans quel monde vivons-nous pour que cela se passe encore de cette manière à notre époque, au XXIème siècle... "Les estimations se rejoingnent cependant pour dire qu’environ 3 millions de femmes sont victimes de violence conjugale, soit une femme sur sept. cette femme connait son agresseur. Il habite à la maison. cette femme est peut-être notre amie, notre voisine, notre sœur... La violence se développe à travers des cycles dont l’intensité et la fréquence augmentent avec le temps, jusqu’à pousser la femme au suicide ou à l’exposer à l’homicide. 400 femmes meurent chaque année sous les coups d’un mari violent. Plus d’une chaque jour!".

Equateur « Texaco toxico » par Cyril Le Tourneur d’Ison où comment la pollution envahit petit à petit des pans entiers de l'Equateur
Banlieues de Jean-Gabriel Barthelemy et ses banlieues "la Courneuve" cité des 4000 ...
 
Vous avez encore un peu de temps, c'est jusqu'au 12 juin et l'entrée est libre...