Hans Bellmer - Anatomie du désir au Centre Pompidou / by herwannperrin

 
Sans titre (Unica ficelée), 1959 
Entre Magritte et Bellmer, mon coeur balance, très différents et complémentaire aussi par certains côtés, je dois dire que ne connaissant pas du tout ce surréaliste, j'ai été plus qu'agréablement surpris par son travail sur "la poupée" et ses représentations.   
 
"Quand tout ce que l'homme n'est pas s'ajoute à l'homme c'est alors qu'il semble être lui-même. Il semble exister avec ses données les plus singulièrement individuelles et indépendamment de soi-même dans l'univers. C'est à ces instants de "solution" que la peur sasn terreur peut se transformer en ce sentiment d'exister élevé en puissance" l'exposition commence où se termine, pour qui veut le débat est ouvert... On entre dans l'univers surréaliste de Hans Bellmer  avec peu d'a priori et on en ressort transformé avec encore moins d'a priori, c'est la magie de la transformation et du surréalisme qui agit tel un révélateur.
 
Il est difficle de décrire en détail ce qui se passe dans cet univers en constante révolution, création, trasnformation qui invite à aller vers des possibles et des fins; des nouveautés et des retours sans jamais atteindre la réalité elle-même, présent en perpétuel évolution, livré à rebours du temps par les déambulations de sa création "Die Puppe", The doll, la poupée, créée en 1933 à l'aube d'un monde basculant dans l'horreur elle est le retour à l'enfance, évocation d'un eden perdu ou il serait bon de se retrouver. Il rejoidnra paris et les surréalistes en 1938, là rencontrera, qu'il connait déjà bien sûr Eluard, Breton, Ernst et Bataille aussi avec lequel il participera à différents manifestations et oeuvres.
 
Ce qui m'a plu sans rentrer dans la complexité de l'oeuvre que je ne connais que par un ou deux articles et qui mérite plus que cela pour la commenter, je laisse cela aux spécialistes... c'est cette vibration et cette expérimentations que l'on voit tout au long de ces années, véritables constructions parfois obscènes autour du désir qui affleurent. Mais ces aussi cette beauté immanente dans ces dessins et représentations et cette poésie des couleurs qui vous parlent instantannément au delà de toute première impression.
 
C'est difficile de décrire cette exposition car il faut la voir pour la sentir et se faire une idée précise de ce qu'il y a derrière, notre inconscient travaille, toujours travaille et peut être s'emballe t-il de temps à autres ici. Ces dessins parfois presque évanescents, soupçons sur la feuille, effleurement, rêve onirique d'un autre monde différent, étrange et magique à la fois où les dimensions n'existent plus, c'est un peu tout ces sentiments qui peuvent vous transpercer lors de cette rencontre, d'autres n'accrocherons pas du tout, c'est à prévoir, c'est un univers particulier et différent de ceui que l'on peut avoir l'habitude de croiser, il mérite cependant que l'on s'y arrête pour aller au delà du miroir et aller de l'autre côté pour envisager un point de vue différent.
 
Alors voilà, je pourrai également vous parler de la complexité de l'humain, du rêve et de ses constructions ou encore de notre absence de "complétude" si 'lon peut dire... le mieux est que vous jugiez sur pièce et surtout sur place, cela laisse un peu sans voix...
 
Vous pourrez lire l'article de Sue Taylor ou un article de Fabrice Flahutez très intéressant proposé sur un blog 
 
Le site de l'exposition au Centre Pompidou