Spiderman 3 de Sam Raimi / by herwannperrin

Nous revoilà face au super-héros avec Spider-Man 3, on reprend les mêmes Kirsten Dunst pour MJ, Tobey Maguire pour Peter Parker, puis le bouffon vert sous les traits cachés d'Harry, et d'autres nouveaux personnages sorties tout droit de la bande dessinée éponyme, c'est semble t-il la fin de Spider-Man dans le sens où après avoir combattu contre lui-même, Spider-Man peut redevenir lui-même.

A la lecture de la critique d'Isabelle Régnier dans le journal Le Monde lorsqu'elle indique : "Défiant du regard le super-héros galbé de rouge et bleu, ce double obscur et séduisant n'est autre que son reflet dans le miroir, sa part d'ombre qui va tenter d'avoir le dessus, et qui va une fois de plus plonger cet attachant personnage dans des affres de doute". Alors me voilà parti en quête de cette part d'ombre avec Paraglider comme soutien... Le résultat me semble relativement en décalage avec la réalité de la critique, certes Peter Parker alias Spider-Man est changeant et la part d'ombre qui le compose lui donne un relief tout à fait subtil et annonce bien le changement qui par ailleurs s'est opéré par le baiser fatal de la blonde enivrante; cela se poursuivra de manière plusaccentutée avec l'attirance sans faille pour le costume noir, la puissance et le pouvoir sont là qui tendent vers nous leur attraits, un super-héros pourra s'en désolidariser, l'ombre d'oncle Ben et les propos de tante May le rappelant à l'ordre pour lui faire entre-apercevoir les responsabilités qu'il y a à être un Homme.

Est-ce que Spider-Man 3 est un métaphore américaine comme le laisse à penser Isabelle Régnier, certes des signes sont là mais espérons qu'il n'y ait que ses traits de ressemblance et que le trait ne soient pas telle qu'il apparaît au final,dégoulinant de bons sentiments et de morale. Entre repentance et pardon on ne sait plus où nager,...
D'une part on a l'idylle brinquebalante avec MJ de Peter Parker qui ne sait trop comment la demander en mariage d'autant plus qu'il n'arrive pas à être au près d'elle et à la consoler ou plutôt à l'épauler alors qu'elle subit des revers professionnels sévères, de l'autre côté entre Harry alias lebouffon-vert et Peter parker, ce n'est pas la joie de vivre ultime, il croit toujours qu'il est responsable de la mort de son père, jouant un peu avec les nerfs de Spider-Man en lui subtilisant pour un temps MJ et l'obligeant presque à se réfugier derrière les traits de son ombre décuplant d'autant sa puissance tel Luc lorsqu'il est attiré par le côté obscur de la force, la haine et la vengeance nourrissant cette nouvelle puissance tout autant que le symbiote l'habitant. C'est que c'est tentant cette puissance et cette sensation de pouvoir illimité surtout lorsque tel un rebondissement, FlintMarko alias l'Homme de sable n'est autre que le meurtrier que Spider-Man a cherché... lui qui est presque invincible tellement sa décomposition cellulaire le rend fort et son désir d'aider sa fille est fort, la volonté lui a permis de revenir d'entre les morts, cela me fais un peu penser à la création de DocteurManhattan dans lesWatchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons.

Et puis arrive Vernom, l'anti-héros par excellence, le symbiote prend possession rapide du corps d'Eddie Brock et de son esprit et sa haine de PeterParker devient sa seule raison de vivre, il est avide et parvient à s'allier avec l'homme de sable, leur puissance est terrible et les coups de butoir sont sans fin sur Spider-man, même les super-héros ont besoin d'amis, de quelqu'un d'autre pour être sauvé eux-aussi... et voilà qu'apparaît ... Ensuite, litanie de remerciements, de pardon et de pardonnage, de repentance et de bons sentiments... cela reste un peu décevant à mon goût même si la tentative de s'extraire complètement du comics et de cette vision manichéenne du bien et du mal est en partie réussite. Mais les effets spéciaux sont pas mal du tout quand même... cela se laisse voir au coin du feu...

Sinon pour la petite histoire, le Monde publie également, un mini-historique de la création de Spider-Man dont voici un extrait : "Au début des années 1960, l'éditeur Marvel est au bord de la faillite. Le scénariste Stan Lee dirige le département " comics ", et crée le personnage de Spider-Man. Plus exactement il reprend un projet venu de l'atelier du dessinateur Jack Kirby  - le créateur de Captain America - . Mais si l'on peut refuser à Stan Lee la paternité du nom et du costume de Spider-Man, c'est bien lui l'inventeur de Peter Parker. Comme Lee a déjà 40 ans, et que ses collaborateurs ont le même âge, ils n'ont aucune idée de ce qu'est un jeune de leur époque. C'est pourquoi ils en font un adolescent ringard et rejeté, un personnage intemporel".

Le site Internet de Spider-Man 3 et celui de Marvel, d'où vient réellement l'ami Spider-Man

Et puis sinom, voici un special Spiderman avec Carnage...