L'élégance du hérisson de de Muriel Barbery / by herwannperrin

Eh bien il semblerait que ce roman dont on parle depuis un petit temps ne soit pas franchement à la hauteur de sa réputation, c'est moi qui vous le dit et cela n'engage bien sûr que moi.
Honnêtement il débute bien, le synopsis de quatrième de couverture attire l'attention, on se dit eh eh un petit roman qui sort de l'ordinaire. Deux visions a priori d'un monde que toutoppose ; l'une, Renée alias madame Michel est la concierge depuis 27 ans, eh oui du 7 rue de Grenelle qui est la parfaite caricature de la concierge de pallier avec cette vision de l'inculte de base avec pour amie uniqueManuela, femme de ménage d'origine portugaise qui fait de très bons gâteaux sauf que derrière ce fatras et ses habitudes se cachent une autre... se révélera t-elle au Monde... Et puis de l'autre côté, c'est Paloma, elle a 12 ans, elle est " l'héritière" d'une dynastie qui doit en faire un pur produit de l'élite tout comme sa soeur sortie de normale sup et brillante tout en étant factice... elle veut se suicider et remettre de l'ordre dans l'état de son Monde mais préalablement elle rédige un journal du mouvement...

Voilà qui semblait une bonne entrée en matière pour attirer le chaland, et c'est ce qui s'est passé, je l'ai emprunté à ma mère, bien sûr, lu en vacances au bord de la mer, dans la mer, près de la piscine et au bord de la l'eau verteémeraude...
Le résultat me semble aller à contre courant complet de ce que l'auteur, enseignante en philosophie semblerait vouloir démontrer ou montrer enterme de déterminisme social.

De fait, le monde bourgeois totalement insipide et inodore, incolore avec ces codes et ses habitudes est là à la fois décrié mais au final renforcé et en dépit de l'avancée du roman, de l'intrigue... on ne retient pas grand chose à part la vacuité de nos mondes, de l'élite d'un côté et de cette impossibilité de franchir les rives ou presque, que même isolé dans son monde et apte à voir ce qu'il y a au delà des apparences, la vie vous rattrape et vous somme tout simplement de ne pas aller plus loin, c'est un peu pessimiste et presque sans espoir, je noircis le trait, c'est certain mais bon cela m'énerve un peu au final ce genre de bouquin "à la mode"... qui fait la une des magazines et que l'on oublie aussi vite qu'on a pu le lire, c'est quand même édité chez Gallimard que diantre... Et puis cet étalage de culture n'arrange rien à la donne, on aura compris que l'auteur est enseignant en Philosophie...

D même, la typo utilisée qui change d'une voix à l'autre, certes cela est pratique et permet de se mettre dans le personnage mais n'est-ce pas un peu trop, est-ce que l'on aurait compris sans cette mise en scène, est-ce que le lecteur va être bientôt guidé et qu'on lui fera l'explication avant la fin du chapitre et au début de chaque nouvel partie du roman... je sais que l'enseignant doit guider mais de là à...

Est-ce que l'on peut avoir du vrai du bon, parfois on se demande... enfin voilà peut être est-ce un peu dur dur pour ce roman mais bon voilà parfois cela ne passe pas...

Pour alléger un peu mon propos, retrouvez une bell critique sur passion des livres et passez faire un tour sur le site de Muriel Barbery avec quelques réponses à vos interrogations....

PS : chapeau bas pour son premier roman traduit en 12 langues...