Une de ces histoires sans fin dans laquelle on se plonge sans vouloir ou pouvoir s’arrêter avant la fin car la vie défile devant vos yeux avec cette vitesse et ce rythme vertigineux ; avec ses petits riens, ses légendes et ont est directement projeté dans l’Italie du Sud, des Pouilles avec cette terre séchée, les oliviers et le soleil fracassant la Pierre et le détour d’un virage qui laisse entreapercevoir Montepuccio. C’est l’histoire des Scorta, commencé par un moment hors du temps et hors des limites connues et qui se propagent telle une trainée de poudre sur quelques générations et qui raconte leurs vies accrochées à celle de ce village et à son église avec ses curés d’une autre trempe, d’un autre temps qui veillent au grain de leurs ouialles…C’est l’honneur d’une famille, la foi dans certaines valeurs, la « sueur » est la période de vie, de construction de soi ; c’est aussi l’importance de la parole et du don, pour ne pas oublier, pour être capable de trasmettre au-delà de sa vie….
Un des moments que j’aime le plus et qui résume bien la quintescence de la vie :
« Oui, répondit Elia. Ma vie est derrière moi. Une vie de cigarette. Toutes ces cigarettes vendues qui ne sont rien. Que du vent et de la fumée. Ma mère a sué, ma femme et moi nous avons sué sur ces paquets d’herbe séchée qui se sont volatilisés entre les lèvres des clients. Du tabac parti en fumée. Voilà à quoi ressemble ma vie. Des volutes qui disparaissent dans le vent. Tout cela n’est rien ».
C’est tout simplement magique et magnifique, je viens de m’apercevoir qu’il a reçut le prix Goncourt en 2004, je comprends, en plus chez Acte Sud, on voyage déjà juste avec le papier entre les mains….
Lisez le et vous comprendrez