La vie tourmentée de Mme Yoshino de KONUMA Masaru / by herwannperrin

 
 
Le titre n'étant pas la vie secète de Mme Yoshino.... Drame érotique japonais inédit en France de 1976. Eh oui tout arrive, pourquoi aps me direz-vos en ces temps de chaleur extrêmes... même pas, il faisait pluvieux et je dois dire que j'ai été déçu par ce soit disant chez d'oeuvre. Il ne faut pas exagérer, on sent le poids de années et l'inédit ne peut pas tout faire...Un remake non érotique et un peu plus poussée du genre de la femme araignée du film Tatouage de 1966 dans lequel finalement les deux femmes se rejoignent était bien plus intéressant. Ici, c'est vrai que tout est suggéré, peut être pas à tous le sens du terme mais bon... il reste quelques zones d'ombre où la péliculle est noirci, jaunie; on se demande vraiment pourquoi, pour cacher évidemment, les parties "secrètes" là je suis d'accord de Mme Yoshino.... il n'empêche que le réalisme est pour l'époque impressionant et la censure peu regardante....
 
Bon il est indéniable de Tani Naomi (alias Mme Yoshino) a plus d'un atout dans sa manche... histoire de fille et de mère, la première n'arrivant pas à se positionner devant une mère dont la beauté naturelle perdure par le temps. Souvenirs enfouis qui reviennent à la surface lorsque le fils de l'écrivain de théâtre (kabuki) Kasaburo fait surface, identifiaction à l'être aimé, mimétisme et recherche de cet absolu dans le fils retrouvé amant de sa fille... Quelques scènes époustoufflantes quand même et notamment une scène prise d'altitude si l'on peut dire, deux plans plongeant, l'amant et sa fille et en surplomb la mère, une sensibilité à fleur de peau... et puis l'épisode du tatouage entre souffrance et plaisir; le serpent s'empare alors de Mme Yoshino et on lit le tourment dans les yeux fous du tatoueur devant son oeuvre, son chef d'ouevre; on sait qu'il n'existera plus et qû'il commencera à décliner, à brûler intérieurement après que l'emprise du serpent se soit refermé à jamais sur lui.
 
Enfin, miroir du reflet de l'âme dont la fin sonnera le glas et où une larme rougit et pardonne peut être cette vie de rêves hérités...
 
On lira avec quelque intérêt les propos rapportés par le Monde : "Avec La Vie secrète de Mme Yoshino, c'est l'incroyable richesse du cinéma érotique japonais des années 1970 qui s'affirme, une fois de plus. Créé pour redynamiser une industrie qui s'enfonçait dans la crise économique, le roman filmé porno allait devenir un genre majeur, important, le sursaut esthétique et économique du cinéma japonais. Jusqu'à constituer une dimension non négligeable de sa modernité. Le film impose une évidence quasiment impensable ailleurs, celle de la rencontre entre une série d'images au réalisme sexuel impressionnant et d'une pure stimulation cérébrale, l'alliance de la crudité érotique et du dispositif. A l'opposé de la tradition française, mêlant à la fois la grivoiserie et l'impératif libertaire et naïf d'émancipation, le sexe est, ici, pris très au sérieux".
 
Bon au delà de ces quelques lignes je ne suis pas certain que cela vaille réellement le coup, un peu longuet et vieillissant...