A tout de suite / by herwannperrin


Le film de Benoît Jacquot séduit tout de suite par son esthétique dépouillé et ce rendu en noir & blanc avec une Isild Le Besco qui irradie littéralement le film de sa présence avec une émotion et une justesse poignante qui colle à cette histoire belle et triste d'amour et de vie vécue intensément.

 

Un très bel article d'Anne-Laure Bell qui indique ce que disait Benoît Jacquot au printemps dernier : « Je donne à voir ce que la personne que je filme me donne à voir. Et j'essaie de représenter cela avec ce sentiment de beauté qui est le mien devant ce don. Il y a une sorte de nécessité, de vérité qui n'est pas du tout de l'ordre de la complaisance ou du voyeurisme. (…) Dans ces scènes où la jeune fille fait l'amour, où elle danse, ce qui se filme à ce moment-là sur un visage, ce sont justement des instants que l'on ne peut filmer qu'en dehors de tout voyeurisme, de toute complaisance. C'est le don de soi que vous fait une actrice, qui après tout n'a aucune raison de faire cela, sinon la confiance qu'elle éprouve dans celui qui la filme. »

On lira également avec plaisir le commentaire de Martin Rosefeldt