A la suite du Silence de Lorna, j'ai vu car ce n'avait pas encore été le cas Rosetta des mêmes frères Dardenne, palme d'or 1999.
Quel film, quelle ambiance, quelle vie que celle de Rosetta, une mère alcoolique, un père inexistant, une vie sans but que d'être normal, sans amis, sans travail où comment vivre le rejet au quotidien et puis une soif de vivre qui n'est presque pas envisageable tellement cette vie qui est la sienne n'est pas. Elle se construit, se réfugie en elle-même pour enfin trouver quelqu'un avec qui elle peut discuter, un véritable ami.
Mais le social reprend ses droits et dénuée de tout, Rosetta doit se rendre à l'évidence : elle est prête à tout pour vivre, être normale ; les limites de l'humain, sont malléables au grès des évènements et ceux que subit Rosetta sont conséquent. Comment pouvoir porter un jugement sur son attitude sur sa manière de faire lorsque l'on est très loin d'être dans le dénuement le plus total, d'être dans le besoin extrême, il lui reste son humanité profonde et puis le pardon de ses pairs, de l'ami.
Un très très beau et très dur film que je vous invite à voir si ce vous n'avez pas encore eu l'occasion, un ovni dans le monde.
La réalité sociale de certaines situations dépassent souvent de loin ce que l'on peut imaginer. Parfois, on est acculé à faire des choix qui ne sont pas lesnôtres, l'inéluctable pointe alors? mais l'espoir demeure sans lequel rien ne serait plus imaginable