L'accordeur de tremblements de terre des frères Quay / by herwannperrin

 
 
Que pensez de ce film ? Là est une interrogation non négligeable... d'abord, faut-il en comprendre les tenants et aboutissants s'il y en a, d'ailleurs, ce qui n'est pas chose aisée de prime à bord, se poser quelques secondes, réfléchir et mettre en ordre ce qui a semblé passer dans ces images, dans ce reflet de vie mécanique ou rêvée.
 
Pour tout vous avouer, je n'ai pas compris grand chose je crois, était-ce dû à des causes extérieures ou plutôt endogène et intrinsèque à ce défilement d'un autre genre ? allez savoir. J'ai quand même ma petite idée sur els causes...
Enfin, si l'on reprend pas à pas... d'abord, j'avais été mis en défaut apparent avec le synopsis du film, ici reproduis : "le Dr Emmanuel Droz, neurologue méphistophélique et inventeur ayant découvert le secret de la résurrection, veut s'unir à jamais à la femme qu'il aime, la belle Malvina van Stille. Afin de réaliser son dessein, il la tue, l'enlève, puis la maintient dans un état de mort apparente...". En effet, si la belle et pure Malvina (Amira Casar) tombe on peut se demander à tout moment si elle tombe par le dessein programmé du docteur Droz mais jamais on se dit qu'elle est vraiment morte, mort apparente, qu'est-ce que cela... C'est vrai qu'elle a un comportement lointain et incompréhensible ou seul le chant transparaît...de là à comprendre qu'elle est morte, certes l'on y pense mais...
Ce qu'il faut reconnaître, c'est que l'éventail des décors et des agencements ainsi que l'ambiance qui ressort de ce film un peu fantastique est très belle, très esthétique un peu à la manière d'un songe voire d'un rêve éveillée dont on ne sait dans quel monde on vogue, entre réalité apparaente et irréalité de circonstance sûrement. Et puis, il y a cet homme, Félisberto qui arrive, il a été engagé pour réparer des automates, les automates qui s'avèreront être la clé de voûte du Docteur Emmanuel Droz. Ce petit théâtre de marionnettes est époustoufflant de vérité et de réalisme, on est à la croisée encore une fois du virtuel mécanique et du réel. Mais encuite entre Feliberto qui tombe inéluctablement amoureux de la belle Malvina si pure, on se demande d'ailleurs si cela n'a pas été construit de toutes pièces par Le Docteur qui sais tout, connais tout et contrôle tout... Felisberto s'engage dans un sauvetage dont il ne maîtrise pas apparemment les clés, alors s'il a été engagé pour réparer les automates, il peut aussi très bien maîtriser leurs dysfocntionnement, le tableau de la "cène" de départ est une des clés de ce puzzle en perdition, il pense en comprendre le sens caché (uui me reste en partie obsur) et il oeuvre dans l'ombre pour changer le destin... Malheureusement, il n'est pas l'architecte de son destin, il ne fait parti que des automates et il deviendra cet image prise, ce reflet de vie ou la conscience emprisonnée survie à la chair, emprisonnée dans une boîte, dans un théâtre et vivant répétitivement une vie d'automate aux côtés de sa princesse perdue...
 
Alors voilà pour ce qu'il en ressort à première lecture, une sorte de composition démiurgique où un alchimiste s'essaye à recontsruire, à maintenair une femme morte éveillée, reconstruction d'un Monde aux confisn de la réalité....
 
Bon j'avoue humblement qu'il me semble que malgré tous ces atouts, c'est un peu chiant et bien intello quand même et qu'il faudra cous lever tôt pour entrer dans cette fable mystique d'un autre monde... 
 
Il n'empêche, le journaliste du Monde a adoré et indique avec emphase :" C'est du côté de L'Invention de Morel d'Adolfo Bioy Casares, du Château des Carpates de Jules Verne, de Locus Solus de Raymond Roussel et des Contes d'Hoffmann qu'il faut chercher les sources de L'Accordeur de tremblements de terre, avec clins d'oeil à L'Ile des morts d'Arnold Böcklin, à L'Empire des lumières de Magritte et à Vampyr de Carl Dreyer sur le plan esthétique. Une partie de la musique, conçue pour entretenir « une atmosphère de confusion psychique », est due à Trevor Duncan ; celle-là même qu'utilisa Chris Marker pour La Jetée. Images, sons, échos culturels : il s'agit bel et bien d'envoûtement, attisé par les filtres, jeux de lumière, trucages, visions étranges, paysages autochromes, tout un dispositif destiné à donner la sensation d'être immergé dans un songe fantastique, un univers tour à tour romantique, baroque, symboliste, onirique, éblouissant d'invention, où des personnages vivants sont à deux doigts de pénétrer dans un décor de poupées et d'y être enfermés".
 
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