District 9 de [8/10]

Un film étonnant qui renverse le fil du temps et le schéma classique du film fantastique. Il s'agit d'un film reportage, l'endroit choisi estemblématique : Johaensurg en plein milieu de l'Afrique du sud, l'apartheid qui est n'est plus depuis quelques années, qui reste dans les consciences,... 

Donc, qu'est-ce que le district 9 : c'est une zone "bidonville" qui regroupe près de 2 millions d'aliens arrivé au-dessus de la ville 20 ans en arrière et qui ont été concentré là en attente d'une solution, d'un retour possible.

En attendant, ils sont parqués là comme des bêtes (qu'ils sont d'ailleurs) sans raisons et qui coûtent cher; on veut les déplacer pour s'en défaire, la population locale étant de plus en plusrétissantes à ces créatures d'un autre monde qui sont quelques peu abjectes, se nourrissent de tout ce qui peut leur tomber sous la patte et toutparticulièrement la nourriture pour chats, allez savoir pourquoi...

Comment en sont-ils arrivés là, qu'est-ce qui les retient ici, quelles sont leurs chances de retour. Il faudra que vous rencontriezChristopher et son fils pour en savoir plus tandis que Wikkus , en charge de les exproprier jusqu'au jour où les choses vont changer pour lui... Il va devenir l'enjeu et le centre du monde entier, lespossibilités qui sont en lui peuvent permettent à l'industrie de l'armement de devenir invincible mais ils disposent de peu de temps avant latransmutation...

Filmé à la manière d'un reportage en direct, le résultat est tout à fait réaliste jusqu'aux détails de la fin avec même un petit clin d'oeil vrai ou pas à l'actualité dû auhacking d'un système informatique bien connu. 

Je ne peux que vous conseiller d'aller voir ce très bon film qui vous donnera matière à réflexion sur bon nombres de sujets...

New-York portraits de Sonya Sklaroff à la galerie Sparts

Le travail mené par Sonya Sklaroff est tout à fait remarquable.

A la fois par les ambiances peintes et la justesse de ce qu'elle peint; la justesse non pas dans la finesse du trait mais dans ce sublime rendu qu'elle arrive a donner aux scènes de tous les jours avec cette sensibilité si presque parfaite, ces atmosphères qui transpirent par la toile , on croirait entendre la flaque d'eau traversée où se voir dans le miroir du barbier. Frissonnez par cette journée grise et humide qui vous transperce vos meilleurs pull...

Un travail sur la couleur, les ombres et la beauté des situations de tous les jours qui vous émerveille. Et puis ces tableaux au rouge intense, ils subjuguent. Une sensation de réel rarement rencontré jusqu'alors...

Retrouvez également quelques autres toiles sur le site de Sonya Sklaroff ou encore sur Goartonline

L'exposition est en place jusqu'au 24 septembre

Galerie SPARTS
41 rue de Seine - 75006 PARIS
Téléphone 01 43 26 05 44

Marie Javouhey à la galerie GNG

Etranges combinaisons que celles que proposent Marie Javouhey dans ces peintures. 

L'art abstrait est au rendez-vous dans des tons saturés. Les couleurs agressent un peu, les tons aussi, il est difficile de complètement s'abandonner dans ces lames de feu qui vous grésillent le regard mais entre ces tons parfois trop violents, cherchez, distinguez les formes composites qui peuplent les tableaux et trouver des visages, des hommes des femmes, des constellations dans ce brasier... un monde mystérieux vous ouvrira peut être ses portes et vous pourrez peut être plonger dans certains, tel l'été qui est un de mes préférés et illumine par la clarté qu'il dégage.

Jean-Pierre Sylvestre aime ce subtil art des équilibres : "Maintes fois, j'ai constaté que la peinture de Marie Javouhey captait l'attention des personnes peu familières de l'art abstrait, parfois même réticentes à son égard. Un temps, j'ai cru à tort que ce pouvoir de séduction auprès des profanes et des sceptiques provenait de leur caractère subrepticement figuratif, de leur capacité à étonner l'?il du spectateur sans le désorienter au point de le priver de tout repère ou balise. En effet on ne peut s'empêcher d'identifier sous l'évidente abstraction des formes colorées, des fragments d'êtres et d'objets réels ou imaginaires appartenant à notre univers familier : ici, l'esquisse d'un dessin d'enfant, là, un corps stylisé d'animal ou de quelque chimère, là encore, les scories pétrifiées d'une comète évadée du cosmos ou l'élan incandescent d'une roche expulsée des entrailles de la terre? Je me trompais parce que toute peinture, aussi absolument abstraite soit-elle, conserve des liens non intentionnels avec l'univers de la figuration. Nous ne pouvons jamais totalement prendre congé du monde où s'écoule notre existence ordinaire. L'art abstrait nous en arrache, mais seulement par bribes et par intermittence, comme par surprise". 

Allez vous rendre  compte par vous même, c'est jusqu'au 31 octobre prochain.

Galerie GNG

3 rue Visconti 75006 Paris 

Tel : 01 43 26 64 71 

Quartier lointain de Jirô Taniguchi 9/10

Vous connaissez sans doute vous qui êtes des amateurs avertis de mangas, c'est Jiro Taniguchi et son Quartier Lointain, cela date de 1989 quand même mais ma foi j'étais passé à côté; c'est grâce à la vigilance de Gwenn que me voilà sur la bonne voie.

Une bande dessinée/manga tout a fait superbe que cal soit par le sujet abordé que par les dessins.

Retrouvez-vous dans la peau d'un homme en milieu de vie qui ne sait finalement plus vraiment qui il est, ce qui fait de sa vie, ce qu'il a envie d'en faire, qui par les chances de la vie se retrouve projeté en lui avant que certains évènements se déclenchent dans son passé... Que vat-il pouvoir faire, que va-til espérer, est-ce que le temps est malléable et peut-il changer les chemins de la vie. Du moins, il va essayer de les comprendre, de les apprivoiser pour connaître le dessous des cartes et essayer quand même de l'infléchir. Un retour sur son passé, sur lui, sur les raisons de ce qu'il est finalement aujourd'hui et de cette reproduction vers laquelle il tend maintenant.

Entre rêve et réalité, le voyageur du temps va essayer de se retrouver avant tout et voir plus loin tout en vivant l'espace d'un moment dans le monde d'avant, retrouvant sa mère, son père sa soeur et ses amis de classe.

Des dessins d'une finesse extrême et qui pousse à la contemplation, au calme et à regarder par la fenêtre et se laisser porter et voir les feuilles de l'automne tomber. Une précision et un cadrage presque cinématographique aussi. En tout cas, une bande dessinée/manga dont vous me direz des nouvelles et qui vous fera réfléchir à vous, votre famille, ce que vous êtes et d'où vous venez pour entre apercevoir ce que vous déciderez d'être. La conscience de soi et des possibles dans ce bas monde

Jonathan Leder, un photographe de charme...

Trouvé sur BH Magazine Jonathan Leder est un photographe des années 70 que je vous invite à découvrir.

Les images sont belles, douce et assez dénudé quand même qu'on se le dise mais avec cet petit effet rétro qui me plaît énormément.L'amérique a nu où le retour à l'état sauvage enfin pas tant que ça à vrai dire...

C'est de l'argentique of course, des formats Polaroids, 35mm et 6x6 et le rendu et les situations sont tout à fait exquises, des femmes essentiellement qui se dévoilent où que l'on dévoilent, des situations réalistes ou posées, des ambiances trèsseventies et le tour est joué, vous êtes sous le charme de ces photographies qui défilent sans que l'on veuille que cela s'arrête...

En tout cas, une très belle découverte, rien de tel qu'un peu d'érotisme vintage comme dirait l'autre...

Retrouvez les photographies sur le site de Jonathan Leder