BLOG CULTUREL
Vera Lutter à la galerie Xippas
Un travail remarquable que celui proposé par Vera Lutter avec ces 11 photographies grand format prisent sur une dizaine d'années. Il s'agit pour l'artiste de capturer le temps à travers un la lumière, sa fidèle compagne.
La technique de la camera obscura utilisée enregistre en négatif les traces de la lumière sur le papier. L'exposition prolongée permet à l'instar de xxxx de mesurer en quelque sorte le temps ou plutôt de rendre la vision relative et lissée sur la durée. Les objets intervenant, apparaissant durant cette période ne laissant souvent que des impressions fugitives, relativité du moment et fragilité des instants pourraient ainsi caractériser ces ?uvres.
« Ses photographies ne traduisent pas seulement le réel, mais révèlent également un monde en creux, un espace d'apparition relative, qui donne à ses images une sérénité irréelle et fluide, d'une matière photographique dense et riche, où le regard passe sur les magnifiques à-plats d'étendues de ciel ou d'eau, et s'arrête sur la précision surprenante de certains détails ».
Surgissent ainsi de cet enfer urbain, les structures les plus robustes, les plus ancrées, celles qui perdurent avec la course des nuages et n'ont que faire des saisons ou si peu? enfin presque jusqu'à ce que la main de l'homme revienne les chatouiller.
Regardez ces grands aplats, ces mers de gris qui apparaissent devant vous, noyant ces structures urbaines, métalliques dans une sorte de brouillard imperturbable, un morceau d'espace-temps qui se serait oublié?
Une exposition à ne pas manquer et qui se tient jusqu'au 24 octobre prochain donc avis aux amateurs éclairés ou pas d'ailleurs?.
108, Rue Vieille du Temple - 75003 Paris
Tel : 01 40 27 05 55
The Big Machine d'Emilie Simon [7,5/10]
On l'attendait depuis un petit moment ce troisième album de la reine, de madame Electro et voilà qu'il nous est annoncé déjà en juin suite à l'interview chez Good Karma.
On le sent bien déjà, cela ne sera pas une livraison anodine. Le passage du français à l'anglais (normal elle habite NY) est peut être une des clés mais également cette voix qui la caractérise depuis toujours autant d'ailleurs que des instruments dont elle use pour notre plus grand plaisir.
Ainsi nous revoilà en sa compagnie avec un album qui peut arfois désarçonner, déstabiliser mais qui au final est assez bon, un brin d'adaptation est nécessaire mais le résultat est là qui nous chatouille agréablement les oreilles.
On commence avec "Rainbow" dont les accents nous sont connus pour enchaîner avec "The Ballad of the Big Machine", une bien belle ballade dont on ne voudrait pas qu'elle se termine, le français refait d'ailleurs son apparition par bribes et ses sons étranges aussi. Dremaland arrive a pas mesuré toujours en douceur.
"Nothing to do with you" permet de retrouver sa voix quelques octaves plus haut . Avec "Fools like us" revient avec un mix français/anglais tout à fait réussit ; c'est toujours la douceur et la poésie qui est au rendez-vous avec cette belle magicienne qui nous emmènes sur des rivages dont on ne saurait se lasser. Et puis n'oubliez pas de vous laisser attraper par "Chinatown", un morceau tout à fait sublime.Et "Rocket to the moon" pour revenir a de vrai valeurs ou l'ancien se mélange avec le moderne et le futur? tout un programme en perspective?.
Alors pour les influences, vous verrez un peu de Kate Bush ressurgir comme elle l'indique d'ailleurs :« En écoutant ton dernier album, on pense inexorablement à Kate Bush et de plus en plus. Oui effectivement, je me suis rendue compte aussi (sourire). C'est une artiste que j'ai beaucoup écoutée, la première qui était également productrice de ses chansons, donc elle m'a beaucoup marqué. Même si j'avais déjà quelques sonorités communes, cette fois-ci, tout est sorti comme ça. Apparemment il fallait que toutes ces influences murissent un peu. »
Et également Joni Mitchell?. Ce sera pour un prochain album folk?.
Donc n'hésitez pas à franchir le pas après « L'Empereur », et « Végétal » à découvrir ce très bel album, c'est assez magique
Vous pouvez bien évidemment retrouvez quelques morceaux sur son espace My Space où préférer aller écouter l'album sur Spotify
Erwin Olaf à la Galerie Magda Danysz
Et puis toujours ces séries phares qui montrent ces femmes a la limite de l'âge qui se montre non pas nus mais presque, le corps vieillit en perspective... Si vous n'avez jamais vu ces photographies, elles méritent un détour. C'est l'exposition Mature
Et puis la série masquée si l'on peut dire les rapports enfants/parents and co, le cuir ou le latex sont au rendez-vous comme on avait pu les voir déjà à la galerie Rabouan Moussion...
Enfin voilà, une belle exposition qui ne manquera pas de vous étonner...
Enfin, voilà vous pouvez voir les séries surle site d'Erwin Olaf
Galerie Magda Danysz
78, rue Amelot - 75011
Tel. : +33 (0)1 45 83 38 51
Purpose au travail, automne 2009, numéro 9
Les séries sont parfois inégales mais cela tombe sous le sens, il faut s'imprégner des ambiances et essayer de s'imprégner....
Allez hop, partez à la découverte de ces mondes que vous côtoyez finalement tous les jours....
Travailleurs de Robert Doisneau
Dans les années d'avant et d'après guerre, le travail, les usines les travailleurs étaient là, regardez ce qui n'existe plus chez nous, repassez près de l'îleseguin. Le monde a changé et diablement même s'il n'est pas parfait, c'est image de mémoire perdure et s'exporte
Industry de Maurice Broomfield
Retour sur certaines scènes, sur des situations de travail, l'image est sobre, dépouillée, elle va à l'essentiel l'objet du travail et l'homme, la femme en charge. retour sur des images passées qui sont assez impressionnante. regardez ce souffleur de verre avec ses bajoues qui gonfle, cette homme qui fabrique du papier
At work de Lee Friedlander
Ces images de travailleurs devant leur instrument, de leur machine, vu d'en dessous, de dessus même si ce ne sont pas mes préférés
Copia de Brian Ulrich
Un parcours dans les arrières salles, la masse d'éléments générés, charriés, des hommes et femmes perplexes devant cet amas de rebus on ne sait s'ils vont acheter, trier...
Puis on passe dans la nuit, dans l'absence et le vide de ces salles, des ces étalages, en attente d'un réassort ou victime de la dépression économique ... Le retour ne sera plus...
Supermarket checkouts, supermarket portraits de Nigel Shafran
Ce n'est pas ma série préférée, des portraits de personnes travaillant dans des supermarchés, des portraits d'articles vendus dans des supermarchés, on aura quand même fait plus original...
Office de David Moore
Des portraits ou détails d'employés, assez beau ce fond noir, cela donne un très beau rendu
Stuff I Gotta Remember not to forget de Darin Mickey
"Stuff I Gotta Remember Not to Forget is a portrait of Ken Mickey, who sells storage space in converted caves and abandoned mines throughout Kansas. We follow Darin following his father as he makes cold calls, watches television, attends meetings at the Masonic Temple, drives through underground tunnels and drinks his scotch on the rock"
Bon, pas très très convaincant en fait...
Les travailleurs d'Emmanuelle Léonard
Des photographies prises par les travailleurs sur leur monde, un monde clos dans lequel on ne rentre pas.
Souvent les lieux sont déserts, inhabités et pourtant, ils sont là, derrière l'objectif captant pour nous cette pulsation insoupçonnée qui va redémarrer quelques heures plus tard...
Le regard de ces travailleurs sur ces lieux qu'ils "habitent". Du coup, c'est assez inégal et hétérogène....
retrouvez d'autres séries sur le site www.emmanuelleleonard.org
Barentin, 76, rue Auguste badin de Barbara Pellerin
Retour sur une filature, un lieu de souvenir et de vie passée pour Barbara Pellerin; le monde de la filature qui s'ouvre à elle
"Auguste Badin, dit-on, se promenait fréquemment dans la filature muni de son tabouret pour s'asseoir et contempler « sa » main-d'oeuvre en action. AuXIXe siècle, le paternalisme patronal va de pair avec une identification entre l'industriel et ses moyens de production ? biens et hommes confondus ? si forte, qu'une usine, dans ses moindres aspects, recelait quelque chose de l'autoportrait. En se confrontant trois années durant à la situation actuelle de la filature avec la photographie comme moyen de produire du sens, d'organiser différemment les jeux d'identité et de mémoire qui se sont tissés autour du territoire qu'est la filature, ce sont les ressorts de cette manière d'autoportrait queBarbara Pellerin a déplacés, transférés pourrait-on dire, en laissant résonner le sens psychanalytique du terme, pour s'en approprier finalement la forme :Barentin, 76, rue Auguste-Badin est un autoportrait en devenir "
Chambres avec vues d'anne Favret et Patricl Manez
En vue de la construction du nouvel hôpital pasteur à Nice, un retour sur l'hôpital, ces lieux, ces personnes, des chambres vides, des fauteuils qui attendent, des internes au chevet, un lit, une pomme et un pot de chambre, uneconsultation , une salle d'attente vide (possible ?); l'instant de la pause ou encore la fin de journée et le ciel qui modifie l'atmosphère : un bel ensemble à découvrir
Absence de Thomas Kneubühler
Moment d'errance du regard, perplexité duregard, moment d'absence, c'est nous, vous, ils devant un ordinateur vous ouvrant les portes d'un autre monde ...
"The people in my photographs are all working in front of a computer monitor. The monitor is the gate to the digital world which makes things visible to the user. Focusing on the computer screen, people are completely absorbed by the machine and forget about their physical environment: they dive into an other reality. The resulting expression in their faces is what I wanted to explore in this project, whereas thecomputers have been excluded as redundant objects. "
Une série assez réussit où vous vous retrouverez peut être....
Gestes de Gérard Dalla Santa
Des gestes simples, des gestes essentiels, cela peut sembler banal mais cela ne l'est évidemment pas...
"Ces gestes professionnels, ces attitudes et postures de travail mobilisés au profit de la production, ne sont pas seulement des enchaînements musculaires efficaces et opératoires mais sont autant de signes au profit d'un agir expressif comique, poétique, sensible."
Not yet Completed Récupération de David Mozziconacci
Un travail en cours, au Vietnam, des hommes, des femmes qui se reposent par terre, sur leur lieu de travail
une très belle série dont on aimerait voir très vite la suite...
Shelters d'Henk Wildschut
Old blankets, a tree, even waste material like cardboard and plastic. They all serve to create one of the most primary human needs: shelter
des très belles photographies sur un sujet des plus difficile, car évidemment, derrière ces abris il y a souvent des hommes qui essayent de survivre au froid, à la vie, aux conditions précaires sans nom; un tourd'europe de ces endroits fabriqués de brics et de brocs, en cartons, en plastic,....
Esclavage domestique de Rapahëm Dallaporta et Ondine Millot
Si comme l'indiquent les deux photographes : "La France a aboli l'esclavage, il y a bientôt 160 ans. Chaque année, pourtant, en France, le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM) reçoit près de 350 signalements : près de chez nous, dans les grands centres urbains, les banlieues ou les campagnes, des personnes sont battues, humiliées, maintenues parfois pendant des années dans un état de servitude et de dénuement complet".
Les photographies ici sont indissociables de l'histoire qui est mis en exergue, des situations dont on voudraient qu'elles n'existent plus, qu'elles ne soient que des souvenirs d'un passé révolu mais qu'on se le dise, ce n'estmalheureusement pas le cas.
Un très beau travail que vous invite à découvrir....
Wave If You're Really There de Wave machines - 2009 (7/10)
Et oui, c'est le début de deux jours de plénitude alors on en profite pour découvrir ou réécouter quelques albums de pop...
Avec Wave Machines vous allez surfer sur la vague, en attendant Google Wave, la nouvelle application... préférez cet album aux accents presque new yorkais ou californien sauf qu'ils ne sont pas de là-bas mais bien plus près de chez nous : des anglais. Alors pourquoi me direz-vous parlez d'outre-atlantqiue ? Eh bien car ils arrivent plus facilement à propulser sur le devant de la scène des groupes tels que MGMT et autres... Avec Wave If You're Really There des Wave Machines on en est pas loin, les sons sont à la fois différents et proches de ce que l'on connaît un peu, des accents et des sons mélangés et qui s'écoute bien, lachason I go I go I go devrait rapidement devenir un tube, cela ne peut pas en être différemment.
Les inrocks nous disent : "Un premier album aux allures insolentes de best-of, compilation de mille intentions, propositions et diversions, jamais crâneuses, vaines ou stériles : strictement au service de chansons dont on sent bien qu'elles tiendraient encore fièrement debout débarrassées de leurs prodigieux et insolites arrangements, délivrées de leur amusante cuirasse pour n'être jouées qu'à la guitare sèche, voire aukazoo ".
Tandis que PopMatters nous indique : "But rest assured, under all the cheesy disco lights, the Waves are sporting a smart New Wave haircut and a degree in something. The chugging, stripped-down riffs and tick-tock rythmns of the current single, ?The Greatest Escape We Ever Made?, are pure Talking Heads, and indeed the Heads and their goofy Tom Tom Club offshoot are an influence that's never very far away. Singer Tim Bruzon even has a nice line in terse, quirky couplets a la David Byrne: ?I talk to you on telephones we made / from tin cans lying in the shade,? he sings in a voice marginally less emotive than coat hanger wire."
Avec Wave Machines, rentrez dans l'ecclectisme d'un très beau premier album de 4 gars de Liverpool qui on l'espère vont continuer sur leur lancée.
Alors c'est vrai qu'avec les premiers albums, il faut toujours attendre la suite mais il y a souvent de bonnes surprises comme Humbug le 3ème album des Artic Monkeys par exemple
Pour vous faire une idée, retrouvez les sur leur espace My Space ou sur Spotify pour une écoute complète de l'album, il n'y a rien de tel que l'écoute....