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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Nicolas Ruel à la Galerie Seine 51

Étonnant travail que celui de Nicolas Ruel, présenté pour la première fois en Europe à la Galerie Seine 51. le travail de cet artiste québecois est assez remarquable de par le procédé qu'il utilise. En effet, c'est photographie sont imprimées sur de l'inox donnant un rendu tout à fait exceptionnel.

Ce brossé métallique est assez sublime mais il est plus parlant visuellement que sur une miniature telle que celle présentée ci-dessus même si déjà se dessine le potentiel qui en émane.  Les contrastes sont à leur paroxysme et la forces des couleurs renforcée d'autant par ce traitement d'autant plus sur des matières métalliques...
Anne Lafleur indique : "Les accents toniques libérés par l'inox réforment l'imagerie traditionnelle associée à la matérialité du médium.  La lumière se revêt de soie, engage un dialogue subtil avec le grain d'encre".

Voilà, juste quelques oeuvres mais si vous avez l'occasion de les découvrir ou de feuilleter son catalogue vous serez surpris par le résultat, subjuguez en quelque sorte... Alors n'hésitez pas, même si l'exposition est terminée à la Galerie Seine 51 il reste parfois entre deux expositions quelques tirages et puis sinon, rendez-vous sur le site internet de Nicolas Ruel


51 rue de seine
75006 PARIS
Tel: 01 43 26 91 10

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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Fred Deux et Cécile Reims à la Halle Saint Pierre [A voir]


Découverte d'un oeuvre, enfin plutôt de deux oeuvres. Mais, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre entre deux personnes, Fred deux et Cécile Reims au centre Pompidou devant un tableau de Paul Klee. C'est une longue histoire qui perdure encore 60 ans après et c'est un parcours artistique aussi.

«J'occupe un point originel de la Création, un point reculé à partir duquel je suppose des formules appropriées à l'homme, à l'animal, au végétal, aux pierres et à la terre, à l'eau et à l'air, à l'ensemble des forces cycliques. Des millions de questions cessent comme si elles étaient résolues. Là, ni dogme, ni hérésie : le possible y est sans bornes et la croyance en lui vit en moi, créatrice... L'Art ne reproduit pas le visible, il rend visible.»

Découverte de l'oeuvre de Fred Deux et de celle de Cécile Reims à la Halle Saint Pierre. Une exposition qui permet d'avoir une vision d'ensemble d'une vie d'artiste, un cheminement dans leurs oeuvres artistiques respectives. On part des années 59-60 jusqu'à nos jours ce qui permet de suivre les chemins où ils ont pu s'arrêter.


Cela commence avec de la couleur, des formes et un rendu mythologique et puis ce tableau du voyage de Jonas, on est déjà en partance, car c'est quand même de voyages dont il nous parle, des voyages qui nous emmènes dans la Grèce antique avec Ulysse, des voyages qui nous emmènes sur des rivages inexplorés, perdu dans la mémoire des souvenirs de Fred Deux et de sa capacité à créer des mondes, des cosmogonies presque. On se sent happer par cet univers en construction, en mouvement. Comme dirait Yves et je serai assez d'accord avec lui, on est dans l'univers du rêve, de cet état qui prévaut lorsque la maîtrise des formes et de l'essence se perd, s'évanouit pour se fondre en un magma créatif, un noyau où tout s'interpénètre, où la vision n'est qu'une et où tout devient lumière.

Mais on n'oubliera pas cette phrase lu dans le voyage au fond de soi, de Cécile Reims : "Fred Deux me fit découvrir une autre voie : celle qui n'a pas de destination, un chemin âpre, périlleux où j'allais pouvoir mettre en pratique les paroles de Rabbi Nachman de Bratslav : "Ne demande pas ton chemin à qui le connaît, tu risquerais de ne pas t'égarer".


Il n'y a pas toujours de sens, de direction, la création suit ses propres lignes de forces, ses cheminements, ses hasards, ses arrêts aussi. C'est cette force qui permet également d'aller plus loin, de se découvrir et de découvrir d'autres univers, d'autres manière de voir et de toucher.

Une oeuvre protéiforme faites de patience et de découvertes, de mondes et de détails, de rencontres aussi telles celle de Cécile Reims et Hans Bellmer, de cet univers si particulier dont il est sorti des dessins, on peut les voir dans la petite salle à gauche, rencontre de deux artistes et un monde qui s'ouvre, l'amour, le sexe, la vie en représentation, j'aime tout particulièrement cet univers surréaliste qui est mis en scène cette manière de voir les choses sous un autre angle, l'appréhension de l'autre de l'intérieur, de cette manipulation/instrumentalisation du regard en quelque sorte.


Et puis, aussi, pour y revenir, cette oeuvre du début, plus réaliste illustration d'une oeuvre de Bunuel, montrant la vraie nature des gens, des choses, des bêtes. Ils sont assez sublimes ces dessins, on aimerait les avoir près de soi car ils font partie d'un autre monde presque palpable, presque fantastique mais si proche. Rentrez également dans l'oeuvre poétique.... avec ce poème recopié mais il y en a tant d'autres...

Les sourciers de l'abîme

"Si je disais de quels hommes
de quel abîme
de quelle source je parle
vous vous détourneriez de moi

Je deviens méconnaissable en ces traversées
dont je sors épuisé,
Encore inquiet de mes blessures
le temps de m'éloigner effacera la plaie
Encore lourde, belle comme la mort"

Ceci mérite bien évidemment que l'on s'y arrête plus en détail, que l'on fouille les arcanes de la mémoire, de leur mémoire et de leurs oeuvres que l'on se penche plus avant dans la découverte et le sens de leur travail mais déjà, allez vous rendre compte par vous même de ce travail, de cette force créatrice qui est là, en suspens aux Halles Saint Pierre., c'est une belle rétrospective...

En complément, lisez si le coeur vous en dit ce qu'en pense Frédéric-Charles Baitinger ou La Peau de l'Ours .... cela devrait plaire à Lunettes Rouges également... et bien entendu le site de l'exposition aux Halles saint Pierre.

C'est tous les jours de 10h à 18h jusqu'au 8 mars 2009.

Halle Saint Pierre
2 rue Ronsard - 75018 Paris
Tel: 01 42 58 72 89

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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Dronecast de Nicolas Darrot à la Galerie EvaHober [8/10]


Un projet intéressant à plus d'un titre et bien heureux d'avoir pu le voir avant qu'il ne se termine et aille être exposé sous d'autres cieux.  

Interaction entre l'homme et la machine, entre les insectes et la mécanique (ondulatoire...), des insectes mutants ont vu le jour bardé de métal (hurlant) un peu à la Moebius dans l'esprit, un peu sadien aussi pour certaines postures, eh oui cela paraît étonnant mais oui, scène de "torture" ou de mise à la question, finesse du travail de l'artiste, sens de la mise en scène et imagination sont au rendez-vous de ces sculptures "vivantes". 

Ces insectes bioniques sont des insectes "ogmisés", résistant, différents,  autres. Ils avancent vers nous, renforcé, en position de force. Sorte de docteur Frankenstein, il aime à concevoir les relations entre vivant et machines, à transformer la nature des choses et des êtres... 

A suivre en tout cas...


16 rue Saint-Claude - 75003 Paris
Tel : 01 48 04 78 68
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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Le Jour où la Terre s'arrêta de Scott Derrickson [1/10]


Bon eh bien voilà, c'est fait, c'est passé et le résultat va au delà de mes espérances.... c'est nul, tout simplement, je m'en doutais un peu à vrai dire mais je confirme, c'est franchement très mauvais. Aucun scénario où si piètre... on se demande pourquoi gaspiller tant d'argent dans ce genre de film. Dans certains films du genre on peut le prendre au second degré et bien s'amuser mais là, même pas... même si le propos sous-jacent, la préservation de la planète doit être au coeur de nos préoccupations.

Keanu reeves est Klaatu, un homme venu d'ailleurs qui a l'apparence, dont le corps est humain, il vient tout simplement préserver la Terre. De qui ? eh bien de nous bien entendu et au détriment de qui ? de nous évidemment, c'est un peu la seule solution que le conseil des civilisations a trouvé : éradiquer les hommes pour permettre à la planète de survivre. Radical en tout cas mais c'est sans compter sur la relation d'une mère avec son fils et d'une symphonie, tout peut peut être encore basculer....

Un remake d'un film de robert Wise des années 50, je n'ai pas vu ce dernier mais en tout cas la "remastérisation" 2008 est à éviter autant que possible...

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Djamel Tatah à la galerie Kamel Mennour

Voilà, c'est la lecture de l'article du journal Le Monde qui m'a donné envie d'aller voir cette exposition, et je vous conseille vivement de faire de même, vous serez subjugué par ces peintures de Djamel Tatah.

L'homme au complet, une série répété presque à l'infini dans ce très bel espace de la galerie Kammel Mennour, vous laisse pantois, presque sans voix, vous vous plongez dans les subtilités des tableaux, des couleurs, des traits et de la composition, vous vous arrêtez sur les plis du pantalon tombant, de la veste, les couleurs du visage et ce qui se dégage de ces personnages qui semble presque en mouvement, sortis tout droit d'un film d'animation presque réel, vous êtes happez par eux et vous êtes un peu considérez comme un intrus en ces murs. Subjuguant en tout cas...

De grand panneaux avec des êtes qui s'en vont, qui s'échappent de leur conditions pour vivre leur vie, une vie pleine de déshérence... et puis les visages de cette, de ces femmes, on pense à Persépolis, à cette mélancolie et à cette résignation aussi, parfois.  Et puis, il y a ce silence qui émane des toiles cette sensation si particulière et si belle à la fois. On reste admiratif devant ces traits et cette pureté immanente, cette attitude et cette projection sur la toile des sentiments qui s'expriment dans ces personnages, on est devant de grandes oeuvres.

"Deux figures en suspension sur un fond blanc : l'une semble voler, l'autre tomber. Le diptyque, l'une des plus récentes oeuvres de Djamel Tatah, capture le regard par sa puissance hypnotique" indique Philippe Dagen dans Le Monde du 12 décembre .

Allez jeter un oeil, vous ne serez pas déçu...


47 rue saint andré des arts - 75006 Paris
Tel : 01 56 24 03 63
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