BLOG CULTUREL
Studio Vauclair, la nouvelle vague au Centre iris
retour sur un studio mythique, bon des passionnés mais c'est cela qui est bien aussi avec les expositions, apprendre, connaître se familiariser avec ce monde si vaste qu'est celui de la photographie, d'autant plus en ce mois de la photo qui voit paris regorger littérallement de belles expositions.
C'est en parallèle de la sortie aux Editions Filigranes de livre Studio Vauclair qu'a lieu cette exposition au Centre iris, Ils 'agit essentiellement de revenir vers le passé de ce studio et d'exposer un travail de mémoire, celui d'une "une série de portraits des plus grandes stars du cinéma et de la chanson des années cinquante-soixante : portraits de studio, cartes postales, pochettes de disques, photos de plateau". On retrouve donc, dans le format d'époque et sans fioriture des portraits de stars telles que Michèle Morgan, Line Renaud, Jean Marais, Martine Carol et puis également Jean Claude Brialy, Anna Karina, Bernadette Lafont, Annie Girardot, Stéphane Audran, Marina Vlady, Laurent Terzieff, Marie Laforêt ?. c'est amusant de revoir ces personnes avec ce décalage des années, je dois dire, que la photographie d'Annie Girardot qui est celle qui a été choisie pour la carte de l'exposition est assez belle, pour les autres, c'est plutôt un attrait non pas historique mais décalé qui est amusant car je ne suis que moyennement fan de ce genre là.
Voilà, passez faire un tour pour découvrir d'ancienne stars...
centre iris... pour la photographie
238, rue saint Martin - 75003 Paris
Tel : 01 48 87 06 09
Des gens au théâtre du Petit Montparnasse
Dans la série depardon, je veux après le très beau la vie moderne (opus n°3) Des gens !
Eh bien voilà, je suis servi mais pas si bien que cela. Je m'explique, la pièce n'est pas mauvaise, loin de là, les acteurs sont d'ailleurs très très bons dans leur jeu mais c'est plutôt le texte, il est assez décousu, enfin peut être pas tant que cela mais est-ce qu'il se prête si bien à être mis en scène, c'est la question que je me pose, que je me suis posé pour en arriver à la conclusion que non. C'est bien dommage car encore une fois que cela soit Zabou ou Laurent Lafitte, la mise en scène étant d'ailleurs de Zabou...
Et finalement, en exergue de la pièce, il y a cette citation de Depardon : "En restituant sur scène les paroles de tous les jours, ce spectacle se veut davantage une preuve d'amour sincère pour les gens, ces héros anonymes croisés tous les jours dans la rue, dans les couloirs des commissariats ou dans les salles d'attente des hôpitaux, et surtout pour le travail de photographe et documentariste"
Eh bien oui, peut être est-ce cela, rendre un hommage discret mais un hommage à ces gens qui oeuvrent dans l'ombre ou dans la clarté même au quotidien.
Alors voilà, que vous dire, ce n'est pas que cela ne vaut pas le coup mais bon, il faut voir pour comprendre... Difficile de dire que c'est super et inversement, ce serait mentir que de trahir le jeu des acteurs
D'après ce que j'ai pu lire, "Des gens est inspiré de deux films documentaires de Raymond Depardon : Faits divers (1983) et Urgences (1988). Dans ces documentaires, l'oeil de la caméra est le témoin de dialogues sur le vif entre des médecins et leurs patients, voire entre des policiers et des prévenus, lors d'arrestations ou d'internements. "La réalité du spectacle, c'est que ce n'est pas moi qui montre ces gens. C'est moi qui montre Depardon qui montre ces gens. Il y a un discours indirect. [?] Et évidemment, pour le spectacle, on se demande quelle est la position du public par rapport à tout cela. Est-il dans la salle d'attente ?"
Si vous avez envie de vous faire une idée, c'est au Théâtre du petit Montparnasse En tout cas, Ma vie en Stilettos a bien aimé...
PS : La visibilité dans cette salle de théâtre est équivalente toute catégorie confondue...
Siegfried et le crépuscule des dieux de Wagner [10/10]
Me voici rapidement de retour avec Siegfried et le crépuscule des dieux, c'est vrai que comme les deux premiers volets de la tétralogie de Wagner, cela se lit d'une traite, sans discontinuité ou presque. Le temps s'efface devant la quête d'absolu et il est bon de se retrouver aux côtés de Siegfried dans son épopée fantastique, cet instant reconnaissable de tous et par tous, cet instant où naît le héros qui surpassant le Maître Mime forge Notung, l'épée fabuleuse pour partir à la quête de la peu, de Fafner le dragon qui garde son trésor, le trésor des Nibellungen et l'anneau maître, celui maudit lequel tue inexorablement.
C'est avec cette témérité et cette absence de peur que terrasse d'une seul trait Siegfried. Il est ensuite mené par les oiseaux au roc sur lequel a été exilée, laissée pour compte la Belle Bünnhilde, celle qui attend derrière son rideau de feu le héros, l'Homme par lequel elle sera délivré et connaîtra la félicité. Et Wotan lui-même ne peut rien faire, sa lance se brise devant Notung et cet homme libre sans autre pensée que celle de délivrer la belle. Dans un réveil charmant, elle revient au monde et c'est alors l'Amour éternel qui est mis en gage...
Romantique et suave à souhait, on ne saurait loupé une oeuvre aussi belle et enivrante, les sentiments sont là, la légende est dite, les Dieux sont dans l'attente de leur fin, la vie vient de renaître et c'est tout simplement d'une beauté irréelle
La fin de la tétralogie est là qui pointe de l'oeil et déjà le pouvoir de l'eau non encore rendu à l'or du Rhin pèse sur les destinées. les nornes, dans l'ombre du monde sauve ce qu'il adviendra comme Wotan le subodore, le frêne éternel n'est plus qu'une tronc desséché, la lance a été brisée, Fafner n'est plus, les dieux et les héros du Wallhalla attende l'issue fatale, leur fin et la venue d'un nouveau monde. Dans l'ombre, Alberich et son fils Hagen trame des pièges, la trahison de Siegfried est là dans l'attente. Après lui avoir fait boire le filtre de l'oubli, il commet l'irréparable et livre Bunnhilde à son frère de sang, l'anneau qui est revenu au doigt de son maître, celui qui a terrassé le dragon bientôt scelle son destin fatal, chanté par els filles du Rhin. Bunnhilde révèle à hagen le point faible de Siegfried et celui-ci meurt attaqué lâchement dans le dos, le brasier majestueux est constitué et c'est dans les flammes absolus qu'il part se reposer auprès des bienheureux. L'anneau enfin retrouve le Rhin qui devrait laver la malédiction qui le suit, rien n'est moins sûr.
Les dieux ne sont plus, ils brûlent d'un feu incandescent et seul l'Or maudit reste
Un voyage aux frontières des cultures et des mythes que je poursuivrai bientôt par quelques autres lectures mais déjà profitez de ces pages sublimes pour vous imprégner de cette substance, de cette beauté immanente et je vous conseille un petit Cat Power pour ce voyage initiatique...
Home de Ursula Meier [7/10]
Etonnant film que celui d'ursula Meier.
On ne saurait ignorer le talent de cette famille atypique qui, exilée de leur plein gré au milieu d'un campagne désertique et belle à souhait est au porte d'une autoroute, autoroute fermé bien évidemment, aire de jeu privilégié du hockey-roller du soir, de la piscine en formation,... mais l'inexorable avancée de l'urbanisation va changer la donne et lorsque l'autoroute est reconditionnée, cloisonnée et que Monsieur X prend sa voiture à 07h11 ou presque pour être le premier sur l'autoroute du bonheur, finis pour lui les tracas, c'est un changement de vie qui attend la famille.
Emmené par une Isabelle Huppert tourmentée, belle et sauvage, Olivier Gourmet en père détonnant et AdélaIde Leroux fan du bikini, d'une clope et de Hard... la petite soeur qui petit à petit sombre dans une sombre paranoïa tandis que le jeune garçon est très loin de ces errances, se laissant porter. <un jeu assez fin de toutes cette famille. On rentre bientôt dans un huit clos familial dans lequel l'air va progressivement venir à manquer, l'atmosphère pleine de gaitée du début se détériore progressivement, avec les caractères des personnages. En premier lieu, la mère pour qui cette soif d'espace est primordial et qui ne veut, ne peut se résoudre à quitter ce lieu jadis magique, ce lieu de reconstruction intérieure dont elle s'est fait un havre de paix en élevant paisiblement ces enfants, on sent qu'il y a quelque chose qui couve d'un passé tumultueux mais sans savoir ou presque. Et puis c'est cette plongée dans l'abîme, cet enfermement et ce rejet du bruit complet, inexorable, c'est la seule solution qui a été trouvé. Isabelle Huppert, vacille, c'est vrai que depuis l'ouverture de l'autoroute elle n'arrive plus à dormir, elle a soif de paix intérieure et de sommeil, olivier gourmet va lui offrir cette dernière demeure qui lui est sienne, on sent une fin inexorable et pourtant.
Seule la plus âgée a su ce qui allait advenir, ce qui se tramait sous la roche et elle est partie, libre comme l'air.
des plans sublimes, des couleurs d'ailleurs et une très juste représentation fait de ce film un beau morceau mais pas aussi simple que ça à appréhender surtout la deuxième partie plus lente, c'est normal, on manque petit d'espace comme eux... en tout cas cela vaut le coup
Erik Truffaz en écoute libre
Allez, partez à la découverte d'Erik truffaz si vous ne connaissez pas encore, je n'avais pas du tout apprécié son dernier album ARKHANGELSK mais j'avais adoré SALOUA et de plus vieux que je vous laisse découvrir...
En tout cas, voici que vous pouvez dorénavant écoutez en live trois minis albums de très bonne facture : l'un sur Bénares, l'autre sur Mexico et je n'ai pas écouté le troisième. En tout cas, cela vaut la peine pour les deux premiers, faites vous plaisir et plongez dans les délices du jazz et de ses influences variées...
Pour Bénares, "c'est dans le fracas sonore de la ville de Calcutta et dans la magie intemporelle de Bénarès que ce projet est né. Dans un tourbillon de klaxons et de poussières, aussi dans le silence opposé des barques, tous les sons de la rue ont investi progressivement notre musique. Les enfants, les yeux tout en lumière brune, ont épié en souriant nos répétitions. La famille Mukherjee, chez qui et avec qui nous avons travaillé, nous a offert, pour alimenter nos échanges musicaux, de délicieux repas au goûts inconnus. Chaque matin, un vieux monsieur habillé de blanc désaccordait bien soigneusement le piano droit que nous avions loué. Au fil des jours et des regards, nous avons pris conscience de nos différences. Nous avons rassemblé nos convergences et avons donné un sens au son qui nous habitait. La mémoire des arbres de la ville de Calcutta était imprégnée de la jungle profonde et le soir les tigres rodaient avec nonchalance..."
Et puis ensuite on passe à autre chose, à Mexico, de l'autre côté de la planète pour s'enivrer dans d'autres sons, dans une autre lumière aussi radieuse que différente de Bénarès : "C'est en quittant la ville de Tecate que j'ai découvert la musique de Murcof. Son ami José Guizar, chauffeur de la tournée, passait son dernier opus dans la voiture. Nous roulions dans cet incroyable paysage de sang et d'or qui caractérise la basse californie. A mon retour en Europe, chose que je n'avais jamais fait auparavant, j'ai enregistré quelques trompettes sur un de ces projets. De là est née notre collaboration. DeBarcelone nous avons joué au ping pong musical . Je lui ai envoyé des compositions, il m'a renvoyé une balle. Je lui ai renvoyé une balle qu'il a composé. Une aube après l'autre, le jour s'est fait sur Mexico".
Et c'est où tout cela ? eh bien tout simplement sur le site d'Erik truffaz : http://www.eriktruffaz.com dans la partie réservée aux albums et puis vous pouvez toujours faire un tour sur son espace My space et pourquoi pas vous abonner à son podcast...
