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The love Guru de Marco Schnabel



Honte sur moi, je sais bien mais bon voilà, autant vous évitez une déconvenue cuisante... alors bien entendu, n'allez pas voir The Love Guru, avec Mike Myers.

Je dois dire que l'on peut quand même se demander comment ce genre de film peut sortir et comment on (je) peut aller voir des aneries telles que celle-ci, c'est pas croyable, je lui donnerai largement une note de 1/10 et encore je suis encore sympa. Bon c'est vrai que je l'avais cherché sur ce coup là...

Je ne vais pas vous résumer l'affaire, le synopsis sera bien suffisant.... "Pitka est l'un des gourous les plus célèbres du monde. Le deuxième, pour être précis. Ses airs inspirés, ses trésors de sagesse, son aura mystique captivent les foules autant que son abondante pilosité et les insondables dictons et prophéties dont il émaille ses sermons. Ce sage n'a que trois ambitions : instaurer la paix universelle, éclairer l'humanité... et passer au Journal de 20 heures.
Pitka était un petit Américain ordinaire jusqu'au jour où sa famille l'abandonna aux portes d'un ashram et aux bons soins de l'excentrique gourou Tugginmypuddha. C'est dans l'obscur village indien de Harenmahkeester qu'il découvrit les secrets du monde en compagnie de son ami et futur rival, Deepak Chopra. Aujourd'hui, Chopra est le n°1 des gourous, et Pitka arrive à peine à se faire inviter sur les chaines régionales". Il sera engager par la belle et terrible Jessica Alba (voilà le pourquoi du comment... enfin cela n'excuse rien) pour aider un joueur de L'équipe des Maple Leaf (Toronto) qui a des soucis avec sa femme qui vient de s'amouracher de Jacque Frandes des Kings (Justin Timberlake)... tout un programme en tout cas...

So vraiment pas une patte de canard à fouetter alors passez votre chemin et restez sur une autre planète, cela vaudra mieux pour votre santé mentale....



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En chair et en os de pedro almodovar

Voir ou revoir une petite série de films de Pedro Almodovar  n'a jamais fait de mal à personne. Aussi après avoir revu Volver et la Mauvaise éducation voilà que c'est au tour de En chair et en os avec pour la forme Pénélope Cruz toujours aussi sublime même si son apparition relève plus de la fulgurance qu'autre chose, il n'empêche dans le Madrid d'antan elle a un charme qui plus est lorsqu'elle met au monde un enfant dans un bus. Vient alors l'histoire pas très drôle de ce jeune Victor que l'on retrouve près de 20 ans après en prise avec [H]elena, la belle et sensuelle Francesca Neri. 

Arrive rapidement Sancho et David (Javier Bardem) d'une jeunesse qui nous fait peur maintenant, une équipe de flics. Le drame arrive, Victor est mis aux arrêts déféré en prison, la vie passe et lorsqu'il revient à la vie, à la société, sa mère a disparu, Elena est marié à David. De manière inopinée, le hasard de la vie met en présence Clara et Victor, un apprentissage de l'amour et un rêve de vengeance en poche, Victor essaye de se lancer dans la vie en faisant un peu de bénévolat dans la fondation tenue par Francesca Neri, David l'apprend, veut l'empêcher, lui qui est devenu paraplégique suite à cet incident vieux de plus de 20 ans. 
Victor lui apprend la vérité et cet imbroglio qui n'avait pas réellement de sens prend tournure, le cycle se rapproche de son terme et la quadrature empêche toute autre sortie, le destin de Clara, Sancho, David et Victor est lié et indubitablement, il arrive ce qu'il doit arriver... La fin reste à mon goût un peu mièvre même si elle boucle sur le début, Almodovar aurait pu s'arrêter avant...

Un petit polar à la almodovar qu'il fait bon de voir, un peu de mystère, de passions et d'imbroglios en tout genre...

Un petit moment à savourer tranquillement

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L'iliade et l'odyssée d'homère



Une relecture qui ne peut pas faire de mal pour ceux qui ne connaîtrait pas encore le bon vieil aède grec qu'est Homère.

Il s'agit pour l'Iliade  de conter la guerre de Troie, la si célèbre guerre qui voit s'affronter pendant plus de 10 ans les plus merveilleux combattants grecs (Achille, Patrocle, Agamemnon, Ménélas, Hélène, Ulysse, Nestor, Ajax, ..) et troyens (Priam, Hector, Pâris, Andromaque); les dieux (Zeus, Poséidon, Héra, Océan, Apollon, Héphaïstos, Athéna, Aphrodite, Thétis, Hermès) arbitrant du haut des cieux ce combat fabuleux. Une véritable tragédie où la mort est là qui rode, le destin de chacun étant écrit de toute éternité, nul ne peut se dérober à sa ligne de vie, l'honneur également a sa place ici où c'est pour la belle Hélène que tout a commencé. 

Ulysse est le grand gagnant de cette guerre impitoyable mais il ne pourra revenir vers son port d'attache, vers l'île d'ithaque où l'attendent Pénélope, sa femme, la reine et télémaque son fils que très longtemps après cette guerre impitoyable. C'est là que débute un autre épisode tout aussi fantastique, celui de l'odyssée, cette d'Ulysse et de ses compagnons où du moins ce qu'il en restera après ce périple où les dieux ont exilé aux confins du monde le héros. 

C'est entre le chant IX et le chant XII q'Ulysse conte aux hommes ses mésaventures qui le mène d'abord vers les Cicones et de leur fuite vers les lotophages où la nourriture offerte plongeait chacun dans l'oubli et l'absence de volonté de repartir. Vient ensuite le célèbre épisode de l'Ile des cyclope où Ulysse réussit à se jouer de Polyphème et à sa sauver in extremis avant d'être manger par cleui-ci mais déclenche alors en disant son nom la colère de Poséidon. Ils abordent alors l'île d'Eole et la fuite vers l'île de Circé la magicienne et seul la rencontre d'Hermès permet à Ulysse de faire plier la déesse et de retransformer ses compagnons devenus porcs par les enchantements de la belle... Il partent alors à la rencontre aux enfers de Tirésias le devin pour enfin connaître l'heure du retour vers leur patrie tant aimée... il échappe aux sirènes et aux gouffres de Charybde et Scylla avant d'attérir sur l'île de Calypso où il demeure prisonnier aux côtés de la déesse. Seule l'intercession d'Athéna auprès de Zeus permettra enfin au héros de revenir vers sa cité et l'aide de Minerve lui sera acquise...

Un superbe poème à lire et relire pour se plonger avec délice dans la Grèce et je vous conseille même si cela est un peu pointu la lecture du petit bouquin de Jean-pierre Vernant intitulé "L'Individu, la mort, l'amour : Soi-même et l'autre en Grèce ancienne"  qui comme son titre l'indique parle de la place de l'individu dans la Grèce, cette notion qui ne recouvre pas du tout le même sens que nous lui donnons aujourd'hui...

Jean-Pierre Vernant d'indiquer lors d'une interview sur France Culture  : "au fond, l'individu, c'est le problème qui est central, qui est par derrière et qui fait l'objet d'une dernière étude qui est, franchement alors, consacrée à ce problème et qui essaye de situer dans l'histoire de la Grèce classique et en la prolongeant, le problème de l'individu. Pourquoi, autour de cette question, la mort et l'amour, vont-elles intervenir ? Le point central, c'est qu'il y a un paradoxe dans le monde grec. Il y a un paradoxe parce que c'est une société où l'individu apparaît, et apparaît assez vite, à la fois dans les formes politiques, dans le droit, dans le fait qu'il y a une vie privé, et que nous nous sentons, sur ce plan, en résonance avec eux. Mais, en même temps, c'est une culture tout à fait différente de la nôtre. C'est-à-dire, qu'il n'y a aucun sens du péché, il n'y a pas, non plus, le sentiment, de ce qu'on appelle, d'un moi intérieur, d'un sujet intime, d'un secret de la conscience de soi. Et, par conséquent, ce qui est fondamental, pour définir l'individu, c'est certainement son corps. Il n'y a pas d'individu sans un corps, sans un visage qui dit ce qu'il est, c'est son nom, ce sont ses différents statuts sociaux qui sont fondamentaux. Quand un héro se présente dans l'Iliade, il dit non seulement son nom mais il dit toute sa généalogie, donc on est tous là, et on est, d'une certaine façon, tous les statuts sociaux dans lesquels on est engagé. Mais comme c'est une culture qu'on a appelée culture de la honte et de l'honneur, c'est-à-dire où l'on est ce que l'autre voit de soi-même, pense de soi-même, où ce qui compte c'est de ne pas perdre la face, où l'on existe dans la mesure où autrui vous reconnaît et vous met à une certaine place et où, par conséquent, l'élément fondamental n'est pas d'accomplir son devoir, la notion de devoir n'est pas une notion qui est importante, mais d'acquérir du renom et de la gloire. On est donc, toujours, soit l'écho que vous renvoi la société de vous-même, soit ce que vous lisez de vous-même dans le regard de l'autre"

Et puis, pour continuer avec Jean-Pierre Vernant, le site de France Culture  qui diffuse des émissions en hommage à ce grand homme
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Spectacles Herwann Perrin Spectacles Herwann Perrin

Shhh au théâtre La comedia



Voilà que débute une petite pièce pas comme les autres au Théâtre La Comedia. Une bande de 7 jeunes personnes avec quelque talent prenne d'assaut la scène de cet espace de représentation pour nous emmener dans une comédie d'un nouveau genre. Pensez à 1984 d'Orwell, au meilleur des mondes d'Huxley pour les plus connus et vous reconnaîtrez d'entrée la société dans laquelle ils évoluent. Aux frontières du réel, de notre société actuelle et de celle qui ne doit pas se mettre en place demain Angélique Zaini, Emilie Chevrillon, Yasmin Berber, Baptiste Caillaud, Florian Jamey, Léopold Hedengren et Alexandre Blazy nous présentent un  conte moderne.

Car sous ce titre à la fois énigmatique et bien compréhensible se cache une histoire d'amour contrarié. Et oui, il n'est pas évident de se rencontrer sans avoir auparavant fait une demande de pré-conversation autorisée par le bureau X22g567J. Le papier bleu étant pour votre promise, si elle appartient au même district que vous bien entendu et qu'elle est du même niveau social. La police sociale s'empara de vous dans le cas contraire. D'ailleurs l'amour n'existe pas et seul l'autorité à tout pouvoir sur vous et sur vos proches. Restez vigilant ! Mêmes vos disputes sont partiellement filmées pour vérifier le mal qui vous atteint. Et horreur suprême, ne prononcer pas le mot "amour" en public, ce serait votre perte ce que ne veux pas croire Romen lorsqu'il tombe littéralement Amoureux de Dana par un simple croisement de regard.... qu'a t-il fait et quel jugement l'Autorité va émettra-t-elle à son encontre?

Dans cete univers flamboyant, 7 comédiens prennent tour à tour les apparences les plus diverses pour jouer les scènes de ce monde presque kafkaien.... haut en couleurs, en vivacité, un texte qui alterne entre de très bons moments et d'autres qui me semble alourdissent inutilement la pièce. Une comédie grincante, pas évidente à mettre en scène mais qui a le mérite d'être différente de ce que l'on voit habituellement, qui change un peu notre angle de vue et comme dirait Miss A. qui ne nous tartine pas quelque histoire de trentenaire... un peu d'air que diable! Donc même s'il y a quelques inégalités de ton (d'ailleurs c'était la première, il y a ce temps d'ajustement), cela vous permet de voir la vie d'un autre côté. Quelques scènes assez drôles je dois dire, l'Autorité est excellente avec des accents dont on ne sait où ! Le Chef/juge est tel en césar sur escabot, tout en panache et avec des expressions bien personnelles. La mère et l'anarchiste sans code barre sont assez réussies quand à Mme Glycérine, on en revoudrait ! Et puis il y a notre chinoise préférée et son défouloir émotionnel à 3 cookies et le jeune lino en sage dessinateur; j'ai moins apprécié le jeu de romen qui n'est pas assez percutant, surtout lors du procès.

Quelques bouffées de chaleur et de delirium tremens plus loin, nous sommes toujours vivants et dans un univers bien décalé à apprécier selon ses plaisirs

Peut être un peu plus d'infos sur leur espace My space et puis allez y faire un tour, c'est tous les lundis jusqu'à fin décembre, il faut encourager la jeune création et les nouveaux talents

6 impasse Lamier - 75011 Paris (angle 8 rue Mont Louis)
M° Philippe Auguste (ligne 2)
Tel : 01 43 67 20 47

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Sète 2008 d'Anders Petersen à la Galerie VU


Avec Sète 2008, on est heureux de retrouver Anders Petersen avec un travail d'une grande précision, tout à la fois humain et très personnel. Chez lui, c'est le noir et blanc qui prime, qui ressort, jusqu'à la saturation parfois, il s'agit d'une commande mais libéré de toutes contraintes semble t-il, il arrive à s'extirper de ce cadre pour en faire un véritable parcours humain, un itinéraire où l'on rencontre une humanité en prise avec le réel, des situations banales et à la fois si vraie.

C'est assuréement avec ses portraits que l'on est au comble du ravissement; il y a chez certains d'entre eux toute cette profondeur mais également toute cette vérité du quotidien qui passe. Il capte pour nous, pour lui, de menus détails et les retranscrit à sa manière.


Retour également sur quelques uns des clichés vintage qui ont été pris il y a près de 30 ans pour "le café Lehmitz" et qui ont été une sorte de révélateur pour les jeunes photographes d'antan, les libérant d'un carcan dans lequel ils opéraient. Libérés, ils pouvaient ce laisser porter par leur inspiration profonde. Gilles Flavier indiquait à ce propos dans les colonnes du Monde 2 en juin 2008 : "C'est à Hambourg, en 1968, à la fin de ses études, qu'il devient vraiment photographe. Il s'installe pendant presque trois ans dans ce grand port pour y tenir la chronique d'un café de la " rue barrée ", haut lieu de la prostitution locale. Jour et nuit, il fera le siège de ce vase clos interlope, rendez-vous de tous les marginaux et autres exclus de la ville. Et là, dans ce bistrot peu fréquentable, sans distance aucune, mais sans voyeurisme, il nous livre de l'intérieur une incroyable chronique de ce fameux Café Lehmitz où il s'attache à l'intime et à la nature humaine comme s'il s'émerveillait de chaque rencontre. Ses images, d'un noir et blanc granuleux, toutes en ambiances et en situations délirantes et désespérées, mais jamais sans tendresse, font choc au moment de la publication du livre, en 1978. Le monde du photojournalisme est éberlué par la liberté de ton de Petersen, la proximité avec ses personnages, l'unité de lieu si astreignante et l'absence de jugement. Il témoigne, à sa façon, violente et subjective, sans se soucier des codes de la photographie documentaire".


J'ai beaucoup apprécié quelques uns des portraits, notamment celui de Lea à Groninberg en 2003, il y a dans cette femme à la cigarette, nue une beauté et un charme fou, une intimité et une distance toute particulière, elle est tout simplement belle. j'ai bien une photographie mais elle n'est pas nette, il faudra attendre la parution du bouquin...

Voilà, il faut aller se promener dans le bel espace qui lui est offert à la Galerie VU, écouter sa rencontre, voir et revoir, passer quelques unes et s'attarder sur les octopus, sur les visages de ces jeunes gens, de ces femmes, de se rappeler au bon souvenir de ce fameux quartier d'antan, un oeil aguerri qu'il convient de croiser...


Quelques photographies assez bluffantes sur Zone zero  ou sur lens culture  

2, rue Jules Cousin - 75004 Paris
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