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Sophie Calle à la Galerie Emmanuel Perrotin

"Where and when/Où et quand? Berck" 2004/2008 

Et voilà que la belle Sophie revient nous faire un petit bonjour avec deux histoires, deux espaces-temps qu'elle a concocté expressément pour nous. Avec "Où et Quand", nous partons dans une sorte de roman photos vers la destination de berck, dans un premier temps. Dans les aventures de Sophie Calle, on est toujours dans des à côtés, des possibles, des probables, des situations qui sortent un tantinet de l'ordre établi; la démarche est là, suivre une voie autre. c'est tout l'art de mettre en scène sa vie qui apparaît et là encore une fois, enfin deux.

On se souvient, il y a bien longtemps maintenant de ses filatures, des séances de sommeil en direct, de ses anniversaires ou encore plus récemment le commentaire tout professionnel d'un email de rupture... 


"Le lundi 17 Mai 2004, j'ai quitté Malakoff à 8 heures 55. Je suis arrivée Gare du Nord quelques minutes avant le départ du train en direction de Rang du Fliers.
Je savais seulement que je devais me rendre à Berck et, dès mon arrivée, contacter ma voyante afin qu'elle me donne de nouvelles instructions sur la suite du programme.
J'avais proposé à Maud Kristen de m'indiquer mon futur afin de ne pas l'attendre, aller à sa rencontre, le prendre de vitesse. Où ? Quand ? Quoi ?
Elle avait refusé. Alors j'avais réduit mes ambitions : Où et Quand ? 
Elle a accepté de tenter l'expérience, faire un test, avant de s'engager plus sérieusement. 
Elle a consulté les cartes : Le premier train, lundi prochain, en destination de Berck.
Je ne sais pas pourquoi on veut vous faire aller là-bas, on va le découvrir. Une fois que vous serez à la gare, vous m'appellerez et nous verrons... Nous verrons... Allez voir. Mon futur m'attend lundi à Berck"

Lire l'interview de Maud Kristen pour en connaître un peu plu sur les dessous...

Et puis, suivant la même méthode, c'est vers Lourdes que le futur de Sophie Calle est orienté, toujours selon les dire de Maud Kristen.... elle trouvera d'autres traces, plus personnelles...

"Where and when? Lourdes/Où et quand? Lourdes" 2008


Voilà, un petit parcours à la Sophie Calle qui vous en apprendra un peu plus sur elle, vous en dire plus serait gâcher votre plaisir messieurs mesdames.... et si vous n'avez malheureusement pas l'occasion de vous y rendre d'ici début octobre, eh bien rendez-vous sur le site de la Galerie Perrotin

76 rue de Turenne & 10 impasse saint-Claude 75003 Paris
Tel : 01 42 16 79 79
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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Rumba de Bruno Romy, Fiona Gordon, Dominique Abel


C'était en 2006 que je découvrais pour la première fois le trio infernal composé de Bruno Romy, Fiona Gordon, Dominique Abel avec , leur premier film qui déjà était une petite merveille à lui tout seul. Vous pouvez d'ailleurs ...pour seulement 2?...

Bon alors les revoilà avec Rumba qui se veut et qui est toujours aussi décalé. C'est le ton employé, les personnages, le fait qu'il y ait très peu de dialogue le burlesque qui s'invite, les situations absurdes, la gestuelle qui permettent de planer avec eux. L'histoire est assez simple, deux êtres sont amoureux l'un de l'autre à leur manière et on une passion commune : la danse latinao-américaine, la rumba... mais survient le drame, en essayant d'éviter de tuer quelqu'un qui essaye de suicider, leur vie bascule; fiona n'est plus l'ombre d'elle même tandis que Dom n'est plus lui tout simplement et la vie à deux n'est pas aussi simple qu'auparavant... Comment vont-ils alors s'en sortir, revenir à leur amour d'antan, c'est cela que vous saurez si vous allez voir ce film OVNI dans un monde hollywoodien...

C'est le genre de film à double tranchant, ou on aime où on déteste. personnellement, j'aime assez le style, le genre, l'esprit décalé mais je préfère de loin la première partie à la seconde ce que je m'étais d'ailleurs déjà fait comme remarque pour 'lIceberg.

Enfin voilà, cela ne ressemble à rien de ce que vous avez l'occasion de voir, donc un air de fraîcheur en perspective,...



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Les éditions TriArtis à l'honneur avec les scènes intempestives

Avant de commencer à parler des éditions TRIARTIS, il faut d'abord et avant tout vous parler d'un petit village bien connu des passionnés de correspondance mais aussi de quelques autres pour ses soirées nocturnes. Il s'agit de Grignan, petit village de la Drôme qui abrite en ce lieu, entre autres le château de la Marquise de Sévignée, si célèbre par ses lettres évidemment...

Aussi, il apparaît normal qu'il accueille en ces murs le festival de la correspondance et ses fêtes nocturnes  dont j'ai pu aller voir quelques soirées...

Mais alors, on me parle de Grignan, de la marquise de sévignée et pourquoi est-il question des éditions Triartis ? Eh bien rien de plus simple, la maison Triartis édite des livres à partir des scènes intempestives de Grignan. Aussi, si vous n'avez pas l'occasion d'aller écouter les échanges qui peuvent avoir lieu lors du festival, vous pouvez au moins lire les écrits. 


Je vous conseille donc de commencer par "Qu'est-il arrivé à bette davis et Joan Crawford ?" de jean Marboeuf qui a d'ailleurs déjà été joué au Théâtre des Bouffes du Nord, cela devrait bientôt reprendre d'ailleurs... Et que se cache t-il derrière ce titre énigmatique, qui est-ce déjà Bette Davis ? une danseuse ? Non non, Bette Davis  est une actrice, une très belle actrice qui a eu son heure de gloire, il n'y a pas si longtemps que cela d'ailleurs et qui a joué avec quelques réalisateurs fameux dont Robert Aldrich, le réalisateur de Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? en 1962. Or, tout se passe juste en amont et pendant ce fameux film qui a été apporté par joan Crawford à Bette Davis et c'est le dialogue qui se noue entre les deux actrices, entre deux tempérament que tout oppose. Dans cette correspondance qui aurait pu exister, c'est une histoire de vie qui se joue, une histoire d'Hollywood à échelle réduite qui intrif=gue, les mesquineries ressortent, la peur de l'autre, le rejet, la haine, les choix de Bette davis et de son personnage controversé, un véritable condensé de bonheur dans un peu plus de 50 pages. ON est triste que cela arrive à terme, c'est trop rapide, c'est trop tout en subtilité et en finesse pour que cela s'arrête abruptement et on a envie de s'enfoncer plus avant dans ces vies inconnues, mais non, c'est trop tard, seul le souvenir peut nous guider... en tout cas je vous conseille vivement, c'est un réel plaisir que ce dialogue entre deux monstres d'Hollywood...



Vient ensuite "Delacroix / Sand - L'Amitié en clair-obscur". Nul n'est parfait et c'est avec plaisir que j'apprends la rencontre inopiné de Delacroix  avec George Sand, alors qu'elle est en proie à une violente rupture avec son amant d'alors : Alfred de Musset. Etonanante rencontre qui d'ailleurs n'a pas lieu la première fois et qui va aboutir à une amitié amoureuse entre ces deux êtres pendant près de 30 ans, une belle amitié dans laquelle on plonge littérallement, découvrant delacroix au prise avec ses toiles, sa vie, sa fatigue et de l'autre une George Sand travaillant la nuit pour Le Monde, produisant ses pièces de théâtre et se mariant avec Chopin et habitant à Nohant ou Delacroix aime à leur rendre visite loin du tumulte parisien.


Une correspondance qui se suit du 16 novembre 1834 au 13 août 1863. On entrevoit dans cette correspondance choisit la tendresse et le franc parler qui unit ces deux êtres. Delacroix aurait sûrement pu/voulu être plus allez savoir, c'est difficile de savoir mais voilà tout est là. Après la rupture avec Chopin, Delacorix ne retournera plus là-bas, évoquant sans cesse son travail... Et puis c'est l'occasion de connaître la genèse des 2 tableaux de George Sand par Delacroix et par... mais il semble qu'il est dorénavant disparu... En tout cas, c'est une belle lecture de lettres qui vous attend tout en vous imiscant dans cette vie d'alors. Une très belle réussite qui permet alors peut être de se replonger dans d'autres lectures de Sand ou quelques tableaux de Delacroix. Je ne savais pas qu'il avait oeuvré à saint Sulpice, une prochaine visite me permettra d'y voir plus clair et de même au Louvre...

Avis aux amateurs de correspondance et plus généralement aux amateurs de littérature....

48, rue du Fer à Moulin - 75005 Paris
Tel: 09 51 74 96 29

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Bumcello & guest à Jazz à la villette

Le thème du festival de jazz à la villette "Jazz is not dead" s'applique on ne peut mieux  à Bumcello qui repousse d'autant les frontières classique du Jazz. Au final, on ne sait plus trop de quel style il s'agit. D'ailleurs est-ce que cela a vraiment une importance primordiale ? Ma première rencontre avec Bumcello est assez récente, 2 ou trois ans en arrière, au festival de Jazz de la défense, dans les hauts de seine, depuis je les ai vu deux ou trois fois et toujours en évolution constante, en mutation si l'on peut dire, un très bon souvenir au cabaret sauvage avec Birdy nam nam et puis hier, également, différent mais bien. Toujours ce duo impassible de Vincent Segal (violoncelle, guitare) et Cyril Attef (Batterie).

 
Bon seul bémol les concernant, je n'ai pas trop accroché à leur dernier album mais bon il me semble qu'il s'agit d'un groupe qui s'épanouit dans la total improvisation comme hier soir alors voilà, une autre facette chez eux est qu'il faut les rencontrer, les humer pour comprendre et apprécier à sa juste mesure leur art.
 
La Grande Halle de la villette, je me disais, tien c'est bizarre de rester assis en écoutant Bumcello, cela n'a pas fais un plis; dans une salle ultra bondé (et elle est bien spacieuse...) dès les premiers accords, le ton était donné, tout le monde s'est dirigé vers la scène en contrebas alors que les personnes restantes étaient debout dans les gradins, c'était parti, le show pouvait commencer.
 
Voilà, donc que les influences vont en se mixant et c'est l'emballement catégorique lorsque les deux rappeurs US Gift of Gab (Blackalicious) et Lateef The Truthspeaker s'en donne à coeur joue sur un rythme effréné et moi même qui ne suis pas généralement fan de ce type de musique prend le pli et suit nonchalamment l'événement. car c'est ça qu'il y a d'assez génial chez Bumcello et dans leurs concerts: cette faculté à créer, à essayer de faire de la musique, de s'écouter, d'échanger et de construire quelque chose qui ne pré-existe pas.... c'est assez rare d'ailleurs. Voilà que le melting pot continue avec à la voix, Chocolate Genius et le très remuant Tommy Jordan pendant qu'Hilaire Penda à la basse reste discret avec un petit solo avec Segal vers la fin et qu'Ibrahim Maalouf à la trompette nous ravit...
On ne présente plus Vincent Segal qui part en live avec son violoncelle et Cyril Attef en maître d'oeuvre, d'orgue trônant sur sa batterie, menant la danse avec cette énergie insoupçonnée et cette soif de musique. C'est clair qu'ils ont cela dans le sang, c'est un peu inné si l'on peut dire et quand cela part en live, certains morceaux joués sont assez rock, un mélange des genre assez détonnant et bien sympa en tout cas, voilà, à suivre par tous les amateurs.... de vie
Pour en savoir plus sur Bumcello, c'est direction leur site Interne ou leur espace My space.... et là pour le festival Jazz is not dead à la villette avec DJ Spooky au Trabendo le 13 septembre ou encore The bad plus le 14 septembre à la cité de la Musique et Joshua redman, allez hop en piste
 

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Coldplay et Viva la Vida or Death and All His Friends de à Bercy

Oh que c'était une bonne idée de LC de récupérer quelques places pour pouvoir aller voir Coldplay, ce petit groupe bien connus de tous et si sympathique.
Une première pour moi que Bercy! Je suis plutôt attiré par les petites salles avec cette proximitéé qui se perd dans les grands espaces, j'avais quand même vu U2 au stade de France grâce à ma sister et donc me voici un peu en arrière, dans la fosse et que diable, eh bien je suis plus qu'agréablement surpris. La salle, malgré sa taille assez phénoménale est finalement assez cosy et on est aux anges lorsque le concert débute.
Bon il faut dire que sur scène c'est quand même coldplay avec leur nouvel album Viva la Vida or Death and All His Friends mais aussi quelques morceaux choisis de leurs anciens albums A Rush of Blood to the Head ou X&Y. Cela ne pouvait pas être mieux comme mardi soir en tout cas. Quel talent et quelle aura ils dégagent, Chris Martin, le chanteur en tête of course; ils ont de bonnes têtes, de bonnes gueules, jouent bien (sauf un petit couac, amusant), l'ambiance est là qui fait le reste; la logistique sans fautes, les couleurs virevoltantes de tous les côtés, variations de lumières incessantes.
 
Moment impressionnant que celui ou après avoir chanté à partir d'une sortie, la foule entame une ode aux téléphones mobiles, une danse d'écrans dans la nuit, ils sont tous là, retro-éclairés, une vrai pub pour le monde des télécoms je ne vous dis que ça, on est loin du vieux briquet, il en restait quelques uns mais cela se comptait sur les doigts de la main...
Et puis le moment Haiku qui sonne le presque glas, voilà, il va falloir se quitter, ce n'est qu'un au revoir, Marianne veille derrière eux à leur retour très bientôt, il est quand même assez sublime ce tableau de Delacroix avec la Liberté guidant le peuple...
Voilà, un très beau concert.... alors évidemment réécoutez sur leur My space au départ...

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