BLOG CULTUREL
Rosetta des frères Dardenne
A la suite du Silence de Lorna, j'ai vu car ce n'avait pas encore été le cas Rosetta des mêmes frères Dardenne, palme d'or 1999.
Quel film, quelle ambiance, quelle vie que celle de Rosetta, une mère alcoolique, un père inexistant, une vie sans but que d'être normal, sans amis, sans travail où comment vivre le rejet au quotidien et puis une soif de vivre qui n'est presque pas envisageable tellement cette vie qui est la sienne n'est pas. Elle se construit, se réfugie en elle-même pour enfin trouver quelqu'un avec qui elle peut discuter, un véritable ami.
Mais le social reprend ses droits et dénuée de tout, Rosetta doit se rendre à l'évidence : elle est prête à tout pour vivre, être normale ; les limites de l'humain, sont malléables au grès des évènements et ceux que subit Rosetta sont conséquent. Comment pouvoir porter un jugement sur son attitude sur sa manière de faire lorsque l'on est très loin d'être dans le dénuement le plus total, d'être dans le besoin extrême, il lui reste son humanité profonde et puis le pardon de ses pairs, de l'ami.
Un très très beau et très dur film que je vous invite à voir si ce vous n'avez pas encore eu l'occasion, un ovni dans le monde.
La réalité sociale de certaines situations dépassent souvent de loin ce que l'on peut imaginer. Parfois, on est acculé à faire des choix qui ne sont pas lesnôtres, l'inéluctable pointe alors? mais l'espoir demeure sans lequel rien ne serait plus imaginable
La femme en vert d'Arnaldur Indridason
Alors que bientôt sera sur les écrans une adaptation de la cité des jarres du même auteur je me suis plongé à rebours dans les arcanes de la femme en vert et ma foi, c'est pas mal du tout.
On retrouve le commissaire Erlendur Sveinsson au prise avec une découverte des plus inopinée, un enfant qui est en train de mâchouiller un bout d'os, mais pas n'importe quel bout dos du fait qu'il s'agit tout bonnement d'un os humain, une côte... Voilà que la police criminelle débarque sur la scène pour essayer de découvrir qui est dans la terre... Erlendur fait appel à une équipe d'archéologue qui prendra son temps, cela ne se commande pas dans son métier; on fait les choses proprement.
Cela donne amplement le temps au commissaire et à son équipe de s'investir et d'essayer de découvrir ce qui a bien pu ce passer sur cette colline pendant la seconde guerre mondiale. En écho et en parallèle de son enquête, on est projeté dans la famille qui occupait la place et on suit une vie qui n'a rien de très joyeux avec un Grimur qui fait peur de par la violence qui le compose, quelque chose s'est cassé en lui mais quoi, quand et pourquoi, peut être ne le sautons nous jamais mais lui vit cela. La violence conjugale est là qui s'épanouit sans que cette femme puisse rien faire, ces enfants menacés, elle se résigne à subir dans un monde qui n'a cure de ce genre de violences. Heureusement, nos sociétés on un peu évolué mais ce n'est pas encore facile et la violence est trop souvent encore au coeur des familles.
Une enquête en parallèle avec en toile de fond l'histoire de famille d'Erlendur, la difficulté qu'il a à nouer des rapports avec ses enfants, sa fille, drogué et enceinte qu'il vient de récupérer dans le coma et qui est entre la vie et la mort, il va essayer d'en prendre soin, de lui dire ce qu'il est... Et puis la vie de la brigades, les interrogations de chacun et cette mystérieuse femme en vert, cette femme tordue qui rôde près des groseilliers...
Une belle histoire à lire en tout cas mais plus enquête que polar noir dans mon référentiel.
BMR et Mam en parle aussi....
BIA 2 Rive droite ou les burger en folie dans le 4ème arrondissement
Hola braves gens que vous soyez de passage dans les murs de Paris ou résident à vie, prenez garde à ne pas vous perdre et à vous retrouvez devant BIA: vous seriez perdu.... Heureusement, il y en a 2 dans Paris. Il s'agit d'un restaurant de Burger à la mode US, avec de vrais autochtones et comme le veut la tradition, le mobilier va avec mais ce n'est pas là le plus important...
Faites attention car le délice est au rendez-vous de cet endroit quelque peu magique ou sont servis de véritables Milshakes (boule de glace vanille garantie pour ceux qui veule), cela faisait longtemps que je n'en avais pas goûté un aussi bon.
Et puis vient la carte des burger et pour ma part je vais prendre un « double it », deux tranches de viandes évidemment avec bacon et frites et oignons, etc? tant qu'à faire, il faut mettre la main à la patte et être en accord avec le lieu. Eh bien, j'ai quand même eu du mal à terminer ce magnifique Burger tout à fait divin et devant moi, les tortillas sont également assez savoureux pour que l'on s'y arrête également.
Ambiance décontractée et sympa, une très bonne adresse pour prendre un burger et je ne vous parle pas des véritables pancakes qui sont énormes?. Alors à découvrir rapidement ?
4, rue Malher - 75004 Paris
Tel : 01 42 72 40 21
Vous découvrirez celui de rive gauche, je suis moins rive gauche...
Le bistrot des oies, dans le 10ème, un air de sud ouest
Ah une petite teinte mitigée sur ce bistrot, originalement, on voulait aller chez maria luisa pour ses délicieuses pizza mais comme souvent c'était bondé alors pourquoi pas tenter celui-ci, le sud ouest et ses délices sont souvent de bon repères où il fait bon de se poser notamment pour récupérer un peu des saveurs de là-bas si chères à nos papilles et puis Géronimo nous avait indiqué cette adresse...
Un petit magret d'oies miel citron devait faire le reste mais voilà, il n'y a pas eu de surprises, pas de véritables goûts détonnant, savoureux et délicieux ; ce n'est pas mauvais mais bon on m'avait indiqué qu'il s'agissait d'une bonne petite adresse donc j'ai été un peu déçu.
Voilà, une carte honnête mais sans réelle fioritures ce qui, dans ces cas là, ne m'incite pas à y retourner mais peut être avez-vous d'autres avis plus alléchants sur ce qu'ils proposent?
Le bistrot des oies
2, rue Marie et louise & 33 rue Bichat - 75010 Paris
Tel : 01 42 08 34 86
Le Silence de Lorna de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne
Le silence de Lorna, voici un film qui vaut la peine d'être vu. Les frères Dardenne, de retour sur scène avec une vision toujours sociale, la Belgique à l'honneur encore une fois mais sous un autre angle : celui de la vie d'une albanaise qui essaye d'avoir une identité belge, un jour européenne qui sais... ; pour cela elle s'est mariée de manière purement intéressée avec jérémy régnier, une jeune drogué en mal de vivre qui se raccroche tant bien que mal à elle, à son argent et surtout à sa gentillesse, elle se rapproche petit à petit de lui dans une relation difficile.
Elle doit divorcer ou plutôt être séparée physiquement (entendre ici devenir veuve) rapidement pour que Fabio puisse la marier à un autre homme, un russe ; en attendant qu'elle retrouve son amant, un albanais qui travaille en Italie, elle rêve d'ouvrir un snack avec lui et de ne plus vivre dans le mensonge les faux-semblants.
Difficile sujet que celui des faux mariages et derrière celui-ci, celui de la traite des gens, des personnes ! En effet, au-delà du mariage blanc c'est bien de racket dont il est question, certes dans ce cas là à un petit niveau quoique; il s'agit d'une échelle macroscopique dans la mesure où il n'est question que d'une femme, mais imaginez que cela n'est que rarement le cas dans ce domaine.
Vous remarquerez que le schéma qui prévalait avant, celui de la violence n'est plus et que les personnages sont assez gentil, ferme mais pas terrorisant quoique cela puisse s'envenimer rapidement? Il y a celui qui est le garant de la conduite, l'amant, qui est le gentil si l'on peut dire et elle qui est aimante, qui croit ou veut croire même si elle connaît également ses limites qui ne vont d'ailleurs pas tardé à être dépassée.
Il n'est question que d'argent, les sentiments n'ont pas de place dans ce business et on lui fait rapidement intégrer cette donnée mais elle ne veut pas comprendre? elle reste une femme avec toute sa sensibilité, toute sa fragilité aussi
Un très beau film qu'il faut voir et il serait dommage que je vous en dévoile plus car cela se mérite. Un film d'une justesse accablante dont il est difficile de sortir indemne
A voir assurément