BLOG CULTUREL

Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Yiorgos Kordakis à la Galerie Karsten Greve

Avec Global Summer, je découvre le travail de Yiorgos Kordadis et me voilà subjugué par ces photographies à l'allure désuète et à la fois si sublime. Il s'agit de Polaroïd, eh oui...

Regarder ces flous, ces couleurs ces sentiments qui surgissent l'espace; cette captation de moments tous aussi différents les uns que les autres mais ayant une certaine unité, une beauté intrinsèque qui se savoure de manière anticipée, de manière continue. 


Il y a dans ces moments, d'autres mondes et une poésie qui se détache tout simplement, des histoires qui se jouent et la beauté qui s'exprime à l'état brut, 

Dans cette exposition, c'est l'or bleu qui est à l'honneur et le point commun, l'ancrage de nous les hommes vers cette mer, ce bleu, cette océan qui couvre à plus e 98% la surface de notre belle planète bleue... 

Les photographies de Yiorgos Kordakis doivent tel un poème se laisser humer nonchalamment pour se laisser envahir doucement par l'ivresse du voyage


Je ne vous donne qu'une seul conseil, allez, hatez-vous pour voir ces pièces exposés à la Galerie Karsten Greve jusqu'au 4 octobre prochain.

Rendez-vous sur le site de Yiorgos Kordakis  


5, rue Debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 77 19 37

Lire la suite
Musique Herwann Perrin Musique Herwann Perrin

Cosmik Connection : Grand Panache !

Oh yeah, voici le grand retour de feu paraglider qui de son vivant parisien était un grand fan, il est retourné parmi les siens, dans ce beau pays qui a accueilliRousseau en son temps.

En tout cas, il n'y a qu'un mot à dire, c'est de la bombe, c'est quand même assez génial comme album et le trip hop n'a qu'à bien se tenir, rien à jeter dans ce magnifique opus que nous ont servis en leur temps les maîtres de la Cosmik Connection. bien entendu, ce n'est pas une découverte mais une redécouverte que je ne pourrai que vivement vous reconseiller de terster tellement il y a du potentiel, et plus encore, de la dynamite en brique.

Allez bien entendu faire un tour sur leur espace My space  et puis pleurez qu'il n'y ait pas plus d'album dispo, quoique la qualité soit amplement au rendez-vous; ce qui compte indubitablement...


et puis sinon, acheter l'abum chez Amazon, cela vaut vraiement la peine..........


1. Abstract
2. Two Roads
3. Duborc
4. Randomcore
5. Acidchit Part 1
6. Acidchit Part 2
7. Empty Box
8. All Dust
9. Speedbass
10. Big Space
11. Juncos
12. 1+1 Écouter
13. Cosmik Connection
14. Jungleman
15. Superbreaks
16. Photon
17. Traffic
18. Dedicace

Lire la suite
Spectacles Herwann Perrin Spectacles Herwann Perrin

Le malade imaginaire, Michel Bouqet au Théâtre de la Porte St Martin

Eh bien oui, il est de retour à près de 83 ans, le bougre est toujours vivant et on espère encore pour longtemps, de qui s'agit-il ? de Michel Bouqet  bien entendu.

Courrez, volez s'il reste encore quelques places disponibles pour cette pièce merveilleuse qui vous emmènes vers des ailleurs radieux. Elle a commencé le 5, et voilà que le 6 déjà toute la salle était debout pendant près de 10 minutes pour applaudir la troupe au grand complet.

Alors qu'est-ce qu'elle donne cette pièce, ce malade imaginaire de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. D'ailleurs ce fut sur cette pièce qu'il mourut il y a maintenant près de 245 ans, qu'on se le dise.... Eh bien, elle est toujours aussi sublime, avec une mise en scène de Georges Welter, c'était également lui qui avait mis en scène l'Avare avec Bouquet. 

Le texte est toujours là, aussi resplendissant qu'alors, il faut tout de même reconnaître le génie de son auteur. Il y a finalement beaucoup de choses qui se jouent dans cette pièce, c'est un peu la médecine d'aujourd'hui qui est raillée et à juste titre et quelle sarabande que nous offre Welter avec ces médecins bouffons, habillés de manière moderne et d'une corpulence démesurée et jouant du clystère. Superbe scène que celle où Monsieur Purgon profère, tel Zeus, les plus grandes menaces sur le sieur Argan qui est trente-sixième dessous... lui qui est atteint de tous les maux mais reste lucide pour bien d'autres choses, tels sa comptabilité, les droits de succession pour fruster ses enfants au profit de sa belle jeune femme. Il a les pieds sur terre le bougre et d'autant plus qu'il est joué par un très grand homme qui lui donne toute son aura. Une aura qui se fait humble et sans trop de mimique, d'une justesse assez irréelle, accompagnée en cela par une splendide toinette (Juliette Carré, sa compagne de vie) qui lui est opposée mais tout en délicatesse et en finesse, elle sait par où le prendre et le fait remarquablement. 

La moquerie de l'académisme est là aussi avec les diaphoirus réunis et cette absence de dialogue qui s'établit pour une éloge ma foi bien amusante lorsque l'on est spectateur. C'est vrai qu'il est difficile de faire rire les honnêtes gens mais encore une fois le texte de Molière magistralement interprêté réussi ce coup de chapeau. 

Tout est là pour nous ravir à souhait, du décor aux acteurs qui resplendissent, peut être certains costumes ne conviednront pas à tous mais qu'importe; pendant près de deux heures vous suivez avec délicatesse et une sens inné de la composition, une pièce qui n'a pas pris une ride, même Bouquet est serein dans ses habits de malade, quelques références dont une à de funes, mais tout en finesse, la scène et les dialogues lors de la scène où il doit feindre la mort, sont à plusieurs lectures et puis il y a cette comédie sur les médecins, une pure merveille que je vous laisse découvrir plus en avant et au plaisir d'en discuter plus finement...

On se dépêche d'aller voir la pièce en réservant une place au Théâtre de la Porte Saint Martin; ce n'est pas tous les jours que l'on a la chance de voir un Molière comme celui-ci...

Lire la suite
Musique Herwann Perrin Musique Herwann Perrin

Charles Lloyd, Zakir Hussain et Eric Harland à Jazz à la Villette


Tout d'abord, si vous ne connaissez pas, vous pouvez par exemple écouter Voice in the night avec Charles Lloyd, Billy Higgins, John Abercrombie et Dave Holland, vous ne serez pas déçu...

Sinon,  a quand même 70 ans cette année, alors voilà chapeau bas à cet homme par qui Keith Jarret a été connu il y a de cela bien longtemps...

Concert à la fois excellent, plus de 2h, ce n'est pas la quantité qui compte mais la qualité, ce qui était le cas, dans la grande salle de la halle de villette, un son pur et un éclairage très apprécié avec Charles Lloyd au saxophone, flûte, percussions, piano, Zakir Hussain aux tablas, percussions et Eric Harland à la batterie, percussions, piano.

C'est vrai qu'il sait bien s'entourer le bougre... Début d'une petite impro entre Eric Harland et ses mains de fées et Zakir Hussain, du pur plaisir, qui va revenir de façon incessante tout au long du concert. Charles Lloyd, au début est toujours un peu en décalage, d'un instrument ou d'un temps, d'une sonorité, il fait son bout de chemin à lalui. C'est toujours étonnant de voir comment se construit un morceau, comment des musiciens se renvoient les choses afin que cela prenne ou pas d'ailleurs... Entre Zakir Hussain et Eric Harland, c'est clair, qu'il y a ce fil ténu qui les relient à travers la salle, cette ingéniosité et cette capacité de partage qui est si belle lorsqu'elle fonctionne, cela viendra pour quelques uns des morceaux de charles Lloyd surtout lorsqu'il est au Saxophone, c'est d'ailleurs à mon sens l'instrument qu'il a maîtrisé le mieux pendant le concert. 

Quelques solos de chacun des musiciens, impressionnant maîtrise de tablas et du rendu qu'ils peuvent donner, magie de la batterie qui virevolte dans les cieux, et après rappel, un petit couplet impressionnant mais un peu longuet d'Eric Harland sur la , en immersion complète puis solo de Charles pour terminer.

Je dois dire que j'ai été ravi, ces petits moments d'improvisation et de construction sont un pur bonheur, le temps passe sans que vus puissiez vous rendre compte de quoi que ce soit, les jeux sont là, la diversité également, Lloyd passant du saxo à la flûte puis au piano, Harland de la batterie au piano, des très beaux moments et même. En résumé, c'est vrai qu'il arrive à s'entourer de bons musiciens qui le lui rendent bien. 

Plus à découvrir sur   ou encore sur   et puis le reste du ...
  
Voili voilou avis aux amateurs...



Lire la suite
DVD / VOD Herwann Perrin DVD / VOD Herwann Perrin

Nos années sauvages de Wong Kar-Wai


Avec Nos années sauvages, le deuxième film de , on retrouve d'une part ses acteurs fétiches (Tony Leung, Leslie Cheung) mais également quelques thèmes qu'il reprendra ensuite dans In the Mood for Love, 2046,...

On se retrouve dans une ambiance années 60, sur des airs de mambo et encore et toujours cette musique presque indéfinissable qui vous transporte ailleurs, chez Wong Kar-Wai, juste pour vous bercer, avec toute la douceur et la mélancolie possible. 
Nos années sauvages, c'est avant tout l'histoire d'un oiseau magique, magnifique qui vole sans jamais s'arrêter et qui se pose juste le jour de sa mort. Une petite anecdote qui sert à notre playboy charmeur au possible (Yuddi) pour séduire la belle et fragile Su Li Zhen puis la très vivante Mimi/Lulu. Dès qu'elles s'approchent trop près de lui, il décline et passe à autre chose, il n'a pas d'attache, il est immensément seul et désoeuvré.

"Vous savez qu'il existe une espèce d'oiseaux qui n'ont pas de pattes ?
 
Ils ne peuvent se poser nulle part et ils passent leur vie à planer en plein ciel.
C'est vrai...
Ils passent toute leur vie en vol,
ils dorment sur le vent, oui...
Ils étendent leurs ailes et s'endorment sur le vent...
Ils ne touchent le sol qu'une seule fois :
Quand ils meurent."

        La descente d'orphée
        Tennessee Williams (1957)


C'est bien ça dont il est question avec un homme qui passe son temps à se peigner devant la glace, fumer des lucky, en quête de ses origines qu'une de ses amantes passées ne veut pas lui révéler, une découverte à double tranchant qui l'attend aux Philippines.

C'est Hong Kong des années 60, sa moiteur, la pluie et les déluges cette moiteur persistante, une ambiance et ces êtres dénués de tout, cette solitude mais également des rencontres : celle du Su Li Zhen avec son policier, celui qui attend Mimi/lulu, des histoires belles et fragiles, sans retour, des hommes en quête d'eux mêmes, en quête de demain...

Une très belle scène que celle du 16 avril 1960 à 14h59, de cette amitié naissante, de cette rencontre

Et puis tel un oiseau fatigué qui n'a cessé de voler, c'est la chute qui se profile à l'horizon

Un très beau second film, à voir pour les amateurs, vous ne serez pas déçu, croyez-moi...

Et puis Sur   une note plus conséquente pour les amateurs...


Lire la suite