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Archie Shepp à la Cité de la Musique pour Jazz à la Villette
Une scène immense, Mimlu Sen kartalas et son ektara et Paban Das Baul au chant, ils sont tous deux en possession d'instruments d'origines indiennes si je ne me trompe pas, cela débute doucement, la salle est immense, la salle est complètement full, ils sont trois sur scènes à jouer et Salva Sanchis à la danse, impression de gigantisme et de rien de là-haut.
Archie Shepp, un petit bonhomme qui a maintenant 71 ans est là tranquillement assis et joue, improvise quelques airs de chez lui tandis que les accompagnateurs intriguent avec leur jeu ; cela ne m'impressionne pas outre mesure d'ailleurs mais petit à petit on rentre dans cette sarabande avec la chorégraphie qui au départ ne semblait pas très en phase mais qui va quand même réaliser quelques très belles figures.
Comme souvent, c'est de l'improvisation dont il est question ce qui donne une autre touche, une autre aura à la représentation qui malheureusement se termine trop vite, trop tôt; à peine une demie heure, pensez-vous... je m'attendais au moins à un petit quart d'heure de rab, c'est vrai qu'il y a la danse ensuite...
Retrouvez Jazz à la Villette du 2 au 14 septembre : Jazz is not dead.... yeah
Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin
De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, c'est bien le titre et la lecture du livre fait froid dans le dos. En effet, loin d'être contre lesbio-technologies a priori, il faut un petit peu voir plus loin et comprendre ou essayer de comprendre les impacts que cela a, que cela aura dans le futur, pour nous mais également pour les générations à venir.
En fait, l'enquête de Marie-Monique Robin nous permet d'y voir plus clair sur les dessous de cette multinationale dont on a récemment entendu parler avec les OGM, sujet médiatique et sensible au possible mais ne vous y trompez pas, l'histoire de Monsanto ne s'arrête pas là. Et basculer dans les coulisses de l'histoire permet d'avoir une vue d'ensemble tout à fait horrible. Certes c'est probablement le lot de toute multinationale mais j'ai encore l'espoir que certaines d'entre elles sont un peu plus responsable, un peu pluséthiquement corrects, allez une note d'espoir...
On apprend ainsi qu'avant de devenir le leader des Organismes Génétiquement Modifié (OGM) elle a été à l'origine de la production de PCB (pyralène) d'herbicides destructeurs tel que l'agent orange pendant la guerre du Vitenam puis d'hormones de croissances bovine dont les conséquences sont plus que néfastes, interdites en Europe. Ce n'est pas qu'elle n'a pas de génie, à la limite au contraire, je dirai même que certains de ses dirigeants ont du génie et une vision qui va dans le sens de l'histoire (stratégiquement parlant bien entendu). Mais il n'en demeure pas moins que la société est faite d'individus, d'hommes, de femmes et d'enfants qui ne sont pas de vulgaires jouets qui quand il nefocntionne plus sont bon pour la casse. Les vies humaines ont un prix que semble dénier Monsanto de part la toxicité des différents produits et découvertes qu'elle a menée.
Non content de ne pas prendre en compte cela, elle semble également ignorer tout repentir ou état d'âme, certes, c'est du capitalisme mais un peu plus d'humanité serait bienvenu. Le nombre de procès auquel elle doit faire face est impressionnant, il se pourrait d'ailleurs que leclass action des agents du Vietnam la mette définitivement sur la paille. On attend avec impatience la suite du procès.
Mais pour revenir aux différents produits, on va commencer par le début.
Pour le PCB, cela nous touche plus précisément avec la pollution constaté dans le rhône il y a peu mais heureusement que nous ne sommes pas, que vous n'êtes pas un habitant de la petite ville d'Anniston dans laquelle a été créé, produit le PCB pendant quelques décennies (1929 à 1971), 308 000 tonnes de PCB dont 810 tonnes ont été déversées dans Snow Creek... je ne vous conseille pas de vous baigner aux alentours sauf si vous voulez vous suicider à petit feu.... rien de tel pour attraper des tumeurs et autres maladies... Le 31 décembre 1977, la production desPCB a été interdite aux États-Unis, il faudra attendre 1987 en France.... Après avoir perdu le procès Abernathy v. Monsato Monsanto propose 700 millions de dollars pour indemniser les victimes de la class action dans le cadre de l'affaire Tolbert v. Monsanto...
Ensuite, on part dans les méandres de la dioxine... Essayez de retrouver Times Beach, cette petite ville qui fut littéralement rayée de la carte du fait de la dioxine. En fait, la dioxine est une pure création industrielle étroitement liée à l'histoire du désherbant. En effet, "injectée à petite dose, l'hormone artificielle stimule fortement le développement végétal et que, à forte dose, elle provoque la mort des plantes". C'est de cette constatation que naîtront les herbicides 2,4-D et 2,4,5-T. Attention, des expositions prolongées aux produits conduisent à des maladies qui seront identifiées ensuite comme de la Chloracné. A la suite de la dioxine vient inévitablement l'opération Ranch Hand qui débute officiellement le 13 janvier 1962 et la défoliation au Vietnam. "L'agent rose contient du 2,4, 5-T pur, l'agent blanc du 2,4-D, l'agent bleu de l'arsenic tandis que le plus toxique d'entre eux, l'agent orange introduit en 1965 est constitué pour moitié de 2,4,5-T et de 2,4-D. Jusqu'en 1971, c'est près de 80 millions de litres de défoliants qui seront versés sur le Vietnam. S'en suivent des maladies peu connues ou inconnues qui frappent de manière indissocié les militaires partis au Vietnam et bien évidemment les populations des endroits aspergés. Les vétérans de la guerre du Vietnam en viendront également à la class action pour revendiquer leur droit face à Monsanto à l'origine de l'agent orange. On se rend compte également de l'absence de moyens des agences sanitaires au moins aux États-Unis ou Environmental Protection Agency ou EPA n'a pas les moyens de faire face ou ne veut tout simplement pas faire front devant Monsato cédant devant la multinationale avec les conséquences sanitaires que cela.
Ensuite vient le Round Up, l'herbicide le plus vendu au monde et responsable de nos difficultés futures à n'en pas douter... La publicité indique qu'il s'agit d'un désherbant biodégradable... quelle bonne blague. sur Wikipédia, on note : "Ce produit est un herbicide non sélectif. Il pénètre à travers les organes aériens de la plante. Il migre de son point de pénétration jusqu'aux points de croissance (apex, méristèmes) à travers toute la plante (tige, feuilles, racines). Le glyphosate, sa matière active, bloque la synthèse des acides aminés aromatiques au niveau de tous les organes de réserve (feuille, rhizome, bulbe." De continuer en indiquant : "Le Roundup est nocif pour la santé humaine dans sa forme source".
OGM L'horreur ! Reveillez vous avant...
envoyé par boreale
Une exposition au "Round Up induit les premières étapes qui conduisent au cancer" peut-on lire dans l'enquête de Marie-Monique Robin... mais la pression pour e pas gêner le développement des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) ets là pour empêcher d'aller beaucoup plus loin dans ce domaine. Heureusement, des scientifiques, journalistes, des ONG veillent souvent d'ailleurs en subissant pleinement les conséquences et l'opprobre de leurs collègues, emportés par une manipulation médiatique complètement inappropriée...
On continue avec l'hormone de croissance bovine et les problèmes liés à la Food and Drug Administration (FDA) également sous l'influence de Monsanto... avec les revolving doors mais également le sentiment général que les agences sanitaires non pas les moyens nécessaires pour assurer notre sécurité alimentaire. Elles se contentent semblentt-il de suivre, en tout cas au niveau US, les avis et documents donnés par les firmes, sans refaire l'ensemble des tests qui s'avèreraient nécessaires et réduiraient d'autant les risques... Même s'il n'est évidemment pas possible d'arriver à un risque zéro, on peut essayer de tendre vers... Pour revenir à l'hormone, il faut se pencher sur larBGH qui est une hormone de croissance bovine transgénique qui a des implications sérieuses en matière de santé publique dans la mesure où il est démontré qu'il y a une augmentation du taux de cancer du sein, de la prostate pour les consommateurs de lait de ce type. Or, le fait de ne pas pouvoir étiqueter le lait en précisant qu'il contient ou ne contient pas derBGH ne permet pas au consommateur de choisir le produit qu'il veut consommer ce qui au final est bien la manoeuvre voulue par Monsanto; je vous laisse découvrir les dessous des cartes, vous verrez, rien n'est très joli...
Enfin on en arrive aux Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) à proprement parler et là, rien de tel qu'un peu de bricolage génétique avec comme principe de base : "pourquoi ne pas créer des plantes sélectives en manipulant leur patrimoine génétique pour qu'elles puissent survivre aux pulvérisations d'herbicides". Voilà qu'arrive d'un côté le round Up et de l'autre, pour commencer le Soja Round up ready, qui n'est pas affecté par le Round up, l'herbicide meurtrier. Et associé à cela, on pourra lire la très subtile prose réglementaire qui pose problème : "Dans la plupart des cas, les composants des aliments provenant d'une plante génétiquement modifiée seront les mêmes que ou similaires en substance à [will be the same as or substantially similar to] ceux que l'on trouve communément dans les aliments comme les protéines, les graisses, les huiles et les hydrates de carbone." Un petit couplet qui entérine en quelque sorte la notion de "principe d'équivalence en substance." On n'oubliera pas non plus ce qu'implique la notion de brevets du vivant. En effet, tout a changé avec la décision de la Cour suprême des États-Unis en 1980 qui déclarait : "Tout ce qui sous le soleil a été touché par l'homme peut être breveté". S'appuyant sur cette jurisprudence, l'office européen des brevets de Munich allait accordé des brevets sur des micro-organismes, des plantes, des animaux et des embryons humains... La dérive est exponentielle et menace en fait un peu tout le monde sur la planète, enfin tout ceux qui n'ont pas déposé de brevet. Plus récemment, le Centre d'analyse stratégique (5 février 2007)
s'interrogeait sur le fait de savoir si réellement le brevet sur le vivant était économiquement efficace avec notamment les risques de dépendance économique qui en découle indubitablement...
Et se rajoute à cela les procès qui en découle pour protection de la propriété intellectuelle de la firme qui détient ledit brevet...Monsanto est assez experte dans ce domaine. Et procès il y a car si Monsanto a eu le génie de racheter les société les semences, elle impose maintenant ses graines contre tout graine traditionnelle, le pire étant que si par exemple du fait de lapolinisation certaines graines tombent l'hectare d'à côté, elles restent la propriété de Monsato et le fermier qui les cultive devra la dédommager pour possession illégale et culture illégale... Vous verrez jusqu'où cela peut aller et d'ici peu, ce sera la planète entière qui devra payerMonsato. Il est temp que cela change que diable. c'est assez ahurissant de lire, d'entendre et de voir les témoignages de cette enquête, cela fais peur sur la démocratie, le droit poussé dans ses extrêmes les plus bas et l'absence de prise de conscience des politiques, noyés par l'argent, l'influence, le marché, ....
Où va le Monde. Surtout que la stratégie de mOnsato au niveau des semences se répend comme une traînée de poudre à travers l'Amérique latine, avec une Argentine complètement accroc au Soja, la réintroduction de la mono-culture et donc l'importation de denrées alors qu'avant ce n'était pas le cas, les mutations du mais mexicain qui va bientôt suivre la pente de l'Argentine, et puis il y a le Brésil et leParaguay aussi. Car ne soyons pas dupe, il s'agit d'une superbe arme de guerre contre les pays en développement car si pendant quelques années le cours du soja est monté cela n'est plus le cas et le fait de subventionner grassement l''agriculture permet d'avoir une marge de manoeuvre considérable des pays riches sur les pays pauvres. demande aux indiens le pric d'un ballot de coton... D'autant plus que dans ce dernier cas, il y a eu échec de Monsato, finalement pas si mal même si les conséquences journalières pour les agriculteurs indiens sont dévastatrices. Heureusement, pour l'instant, le blé a été épargné mais pour combien de temps encore et à quel prix...
Bon je vous épargne le fait que l'utilisation d'un seul herbicide a des conséquences également néfastes dans la mesure ou globalement, il anéantit tout vie en dessous de lui donc il faut toujours plus d'engrais et la terre reste pauvre et que les plantes et insectes mutent également et deviennent de plus en plus résistant ce qui induit un achat de plus d'herbicides et amener d'autres difficultés telles la réapparition de maladies longtemps oubliés. Évidemment, la pulvérisation des champs sur de grandes étendus avec des êtres humaines en dessous est monnaie courante dans les pays en développement, la mort étant au rendez-vous souvent à très courte échéance et dans d'affreuses douleurs...
C'est le début de la fin avec Monsato... et d'autres aussi à n'en pas douter.
Alors juste pour en savoir un peu plus je vous conseille de vous plonger dans cette enquête, vous en ressortirez différent et vous penserez peut être plus à acheter biologique mais moins par snobisme que par nécessité.... Et encore, je vous ai évité le pire de l'horreur... je ne manquerai pas de me documenter un peu sur les différentes politiques européennes en la matière.
Les Sept Mercenaires, western de John Sturges (1960)
Du coup, voilà que je me replonge dans cette saga maintes fois vues et la première fois, je dois dire que je m'en souviendrai toujours car j'étais petit et je n'avais pas le droit de voir de films (bien évidemment) et j'ai pu exceptionnellement le voir. Voilà, vous l'avez sûrement déjà tous vu et si évidemment ce n'était pas le cas, c'est l'occasion.
Donc vous voilà avec une belle brochette d'acteurs dont Yul Brynner (Chris Adams), Steve McQueen (Vin), Charles Bronson (Bernardo O'Reilly), Robert Vaughn (Lee), James Coburn (Britt) ce qui vous donne une petite idée des 7 mercenaires (seven magnificient). Un western social si l'on peut dire dans la mesure où il s'agit d'un petit village de paysans mexicains qui se font littéralement déplumer par une bande de bandits sans foi ni loi; les bandits leur laissant juste de quoi survivre.
Ils décident alors de se regrouper et en rassemblant leur économies de faire appel a des gens de métiers, des mercenaires. En fin de compte, ils tombent sur Chris Adams qui semblent avant tout être un homme honnête qui manie bien le revolver et qui est droit; il va se charger de recruter une petite équipe et venir en aide à ses braves hommes. Chacun ayant ses raisons, honneur, aventure, aide, enjeu, jeu, gain,...
Voilà, c'est parti pour la défense d'el pueblo... un grand classique à revoir en tout cas...
Les révoltés du bounty (1962) de Lewis Milestone
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu les révoltés du Bounty, bien une vingtaine d'années en gros ... eh voilà qu'il est là, traînant devant mes yeux, alors hop là, on s'y replonge, en plusieurs fois, été oblige et si je me rappelai globalement de l'intrigue j'ai été plus qu'étonner de la fin du film, je vous laisse bien évidemment le loisir de la découvrir. En effet, un peu à la manière de ce qui était dit dans la Valse de bachir, ma mémoire a composé une tout autre fin, plus en accord avec le film et les aspects romantique et épique. Étonnant cette faculté de reconstruction de la mémoire et des souvenirs, ce gommage et ce remplacement.
Enfin, en tout cas, je vous conseille vivement, je n'ai vu que la version de 1962 par Lewis Milestone avec notamment le très grand Marlon Brando alias le lieutenant Christian Fletcher qui fait face au capitaine Blight, au tortionnaire. Une histoire, non pas de pirate mais de mutinerie qui a eu lieu en 1790 où le Fletcher se voit poussé dans ses retranchements devant l'intransigeance, la cruauté et l'absence de vision de ce que doit être un capitaine, de ce que doit être un homme d'honneur. Le capitaine n'a qu'une but, sa mission quitte à revenir seul au port. Ainsi, il décide pour gagner lapolynésie de passer par le Cap Horn , seul un exploit lui permettrait de passer. L'ambiance est de plus en plus mauvaise et la seule chose que le capitaine connaisse est la force et la violence, la révolte se prépare doucement mais sûrement. Enfin lorsqu'il décide de repartir par la route habituelle en passant sous le cap de bonne espérance et qu'ils arrivent dans le paradis qu'est laPolynésie et ses moeurs... Mais le retour s'annonce et avec lui l'arrosage des sacro-saints arbres à pains si cher au capitaine Blight... l'enfer n'est pas loin....
ARQ d'Andreas, Du tome 7 au tome 11.
Après avoir lu les 6 premiers tomes il y a quelques temps, j'attendais avec impatience les tomes 7 à 11. En fait j'avais reçu via la Fnac avec déjà du décalage les tomes 7, 8, 9 et 11 mais ce n'est que la semaine dernière qu'ils m'ont expliqués que le tome 10 n'était plus disponible chez leur fournisseur... Heureusement, avecAmazon, en moins d'une semaine j'ai pu récupéré le tome 10 d'Arq... Qu'on se le dise, Amazon est plus adapté au niveau logistique que la FNAC...
Enfin, voilà j'ai tous les tomes en cours et après la lecture de ses 5 tomes beaucoup plus ancrés dans le réel, je suis aux anges, le scénario comme je le sentais se fait en sens inverse et l'on remonte à la genèse de la créationd'Arq , à la découverte de quelques uns des secrets qui se cachent derrière ce monde bizarre, enfin il n'y a pas que celui-là de monde qui soit bizarre et puis après tout, dans quel monde sommes nous, dans quel monde évoluons nous... Est-ce queArq est de la fiction ou une réalité parallèle ou plus encore un monde rêvé par les fils d'Hodh-Makil le maîtres des rêves et le maître des esprits sont là qui nous regard de loin tandis que le frère attend dans l'ombre...
Retour vers les croisades et la mort d'innocents, sur White dust, sur AZS et sur la genèse, les épisodes les plus marquants étant celui intitulé "feu croisé" qui marque la genèse de la découverte du cocon etd'Arq et "Maître noir" qui explique la genèse et l'évolution de l'antagonisme entre différents êtres...
Il y a toujours cette maîtrise de la couleur, de l'agencement des cases, de ces ruptures et de ces antagonismes; parfois il peut apparaître difficile de suivreAndreas mais il n'empêche, le film conducteur est là qui si ténu parfois soit-il se renforce et ne nous lâche pas. Imagination fertile, abondante que celle d'Andreas qui je l'espère continuera longtemps à peupler nos jours de ces univers. Je dois dire que suis un grand fan, mais après Rork à l'époque qui peu résister...
