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Sitcom de François Ozon sur MK2 VOD


Assez délirant ce film que Sitcom (1998 quand même) de François Ozon. On se demande franchement comment cela a pu passer sur les écrans enfin plutôt comment cela a pu être recevoir par les États-Unis mais sans doute n'est-il jamais arrivé à destination. Il y a trop d'attaques en règles de la famille et de l'institution catholique par la même.


Que se passe t-il lorsque l'on introduit un petit rat de laboratoire, somme toute, assez inoffensif dans une famille bourgeoise bien rangée ? Eh bien Tout, la paisible harmonie quirégnait jusqu'alors va voler en éclat de manière assez délirante, on se sait pas trop ce qui se passe, une sorte de fluide lié au rat, je ne vois que ça. Que de changement pour la mère qui va devoir prendre en charge un fils qui jusque là était des plus sérieux, il serévélera sous un tout autre jour. La fille a des tendances sado-maso prononcé et un rejet de la vie exceptionnel, la femme de ménage et son ami Abdou deviennent partie intégrante de cette belle famille avec un père qui reste d'un calme olympien, on se demande dans quelle matière ilest taillé jusqu'au jour J... les rêves se forment et se déforment, la vie sexuelle de la famille va se voire modifier de manière notoire, faisant exploser le coeur de la famille (théoriquement parlant...) quoique cela ne soit pas très visible ici.

Voilà, alors il a ses limites aussi, donc un Ozon assez délirant... une petite interview de lui sur Sitcom

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Musique Herwann Perrin Musique Herwann Perrin

Dystopia des Midnight Juggernauts



Un petit album australien à découvrir pour bien commencer la matinée. En effet, on vogue dans un autre univers et l'envol est bien agréable.

D'ailleurs, laissez-vous porter jusqu'à l'espace My Space des Midnight Juggernauts avec  Shadows, Worlds Converged, Into The Galaxy, Scorpius pour vous plonger dans cette electrop pop flamboyante (fraîche comme dirait certains...). Les influences sont diverses semble t-il, Air, M83, Bowie, je dirai également qu'il y a un peu de Goldfrapp là-dessous pour Road to discovery par exemple.

En tout cas, c'est du tout bon, premier choix, estampillé et tout et tout.

Bon ça m'énerve un peu, je suis toujours un peu en retard côté concert, c'est déjà Sold Out pour la Maroquinerie le 26 mai, il reste le Botanique le 11 juin à Bruxelles ou les eurockéennes à Paris début juillet... avis aux amateurs

Plus d'infos sur le site Internet des Midnight Juggernauts



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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Grand Hôtel et des palmes d'Anne Deguelle à la galerie Dix9


Tombé par hasard sur cette exposition d'Anne Deguelle à la Galerie Dix9 en allant chez sa compagne, la galerie Les Filles du Calvaire juste à côté. Une nouvelle galerie, enfin récente du moins, trois expositions déjà à son actif sur de la photographie avec Pauses / Wonderpools de Yohann Gozard et Stasi / Secret Rooms de Daniel & Geo Fuchs qui aurait ma préférence a priori.

Donc voilà, je ne savais pas trop de quoi il en retournait et sans lecture du dossier de presse vous ne pouvez que passer à travers le travaild'Anne Deguelle. Une exposition photographique "souvenir / mémoire / quête / ..." sur Raymond Roussel. Alors qui était Raymond Roussel ? là est la question qu'il est intéressant de se poser quand comme moi on ne le connaît pas. Tout d'abord, la lecture du dossier de presse vous apprend que c'était un écrivain, qu'il était fasciné parCamille Flammarion, qu'il fréquentait Marcel Duchamp où le connaissait  et finalement qu'il est allé faire un tour dans la Ville de Palerme en Sicile, c'est en effet là qu'il a fini ses jours dans la nuit du 13 au 14 juillet 1933.

Lorsque que l'on effectue une recherche sur Google sur Raymond Roussel, on apprend qu'il s'agit d'un écrivain complexe a priori :

Dans Locus Solus il indique : "je choisissais deux mots presque semblables. Par exemple billard et pillard. Puis j'y ajoutais des mots pareils mais pris dans deux sens différents, et j'obtenais ainsi deux phrases presque identiques. Les deux phrases trouvées, il s'agissait d'écrire un conte pouvant commencer par la première et finir par la seconde. Amplifiant ensuite le procédé, je cherchais de nouveaux mots se rapportant au mot billard, toujours pour les prendre dans un sens autre que celui qui se présentait tout d'abord, et cela me fournissait chaque fois une création de plus. Le procédé évolua et je fus conduit à prendre une phrase quelconque, dont je tirais des images en la disloquant, un peu comme s'il se fut agi d'en extraire des dessins de rébus"

François Almaleh indique : "Le procédé dans Nouvelles Impressions d'Afrique est quelque peu différent et extrêmement compliqué. Il a fallu 7 ans pour écrire les 40 pages du livre auxquelles se sont adjoints 59 dessins assez mystérieux par rapport au texte, par rapport à leur agencement très particulier dans le livre ! R.Roussel a même imaginé une machine pour lire son livre. La principale difficulté de lecture est l'imbrication de parenthèses à plusieurs niveaux, avec des notes de bas de page (cf extrait ci-après)

Visiblement, rien ne peut être expliqué simplement : les textes et dessins ont fait l'objet de très nombreux commentaires, tant le mystère demeure.

Extrait : ((((Dès que l'homme, au surplus, pour avoir ausculté (((((Comme on fait d'un jeune être à qui la Faculté A défendu l'amour et la fenêtre close En le trouvant miné par la tuberculose, Qui, dure aux jouvenceaux, respecte l'âge mûr))))) Pendant qu'on l'épluchait telle porte ou tel mur (((((Gardons-nous d'oublier qu'en effet la voix porte;))))), Voit tout nus ses défauts, ses tics, ses appétits, Par ses yeux complaisants ils sont rendus petits (((((Tels : -l'ombre, vers midi, sur le cadran solaire, ... "

Ailleurs, on trouve une citation d'André Breton : "Roussel est, comme Lautréamont, le plus grand magnétiseur des temps modernes. Chez lui, l'homme conscient extrêmement laborieux (?) ne cesse d'être aux prises avec l'homme inconscient extrêmement impérieux (?). La magnifique originalité de l'oeuvre de Roussel oppose un démenti lourd de signification et de portée, inflige un affront définitif aux tenants d'un réalisme primaire attardé?"

Benoît Virot nous raconte quelques unes des anecdotes liées à la vie de Raymond Roussel : "Toute la vie de Raymond Roussel, né en 1877, est tissée d'anecdotes rebattues le consacrant comme excentrique : tous ses repas de la journée pris à la suite l'un de l'autre, le refus de porter ses chemises ou ses faux cols plus de trois fois, son don pour les imitations (il travaillait sept ans chacune d'elle), sa roulotte ultra-perfectionnée où le nonce du pape et Mussolini sont venus lui rendre visite, son goût pour les jeux et les pâtisseries (particulièrement la guimauve, la panade et le racahout), son admiration pour Jules Verne (« Demandez moi ma vie, mais ne me demandez pas de vous prêter un Jules Verne ! »), le soin qu'il laissait aux ouvriers de l'Imprimerie Lemerre de remplir au dernier moment les noms de ses personnages, laissés en blanc, ou son monumental caveau de 32 cases au Père Lachaise..."

Et plus succinctement sur Wikipedia avec une mini-biographie...

Aussi, allez savoir quel est le vrai du faux dans cet ensemble complexe... Personnage étrange en tout cas et à découvrir un peu plus avant.

L'exposition est quelque part un peu dans le même tons. En effet, difficile de dire que l'on aime ou pas, ce qui est certain c'est qu'il y a unécho à l'Homme, à son monde et si Anne Deguelle s'est en allé sur ses traces que cela soit dans la ville même, voire jusqu'à son hôtel et dans la chambre de feu R. R.

A découvrir donc mais surtout l'oeuvre de l'écrivain ...

Rendez-vous sur le site Internet d'Anne Deguelle pour en apprendre un peu plus sur elle... et on comprend déjà mieux son travail en lisant cet extrait trouvé sur son site : "Élevée à l'art surréaliste du lapsus, experte en glissements dans sa conversation comme dans son ?uvre, l'artiste aime à jouer des mots comme des signes du réel : « difficile, quand on est obsessionnelle comme moi, de ne pas voir des signes partout », s'amuse-t-elle. Son art consiste ainsi avant tout à arpenter ce « Ministère des coïncidences » » qu'évoquait Marcel Duchamp, un de ses « cobayes » esthétiques préférés.(...)"

 


Galerie Dix9

19, rue des Filles du Calvaire - 75003 Paris
Tel: 01 42 78 91 77
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Abstractions urbaines de Céline Huard au comptoir du Marais



Partez à la découverte des abstractions urbaines de Céline Huard qui expose au Comptoir du Marais

Dans ces photos prisent au vent, il y a de très belles compositions naturelles. Des espaces Rothko aux graffitis en construction dans la lumière de la ville, des déchirures ou effeuillages de sols et de murs. Des éclats du temps passé qui recouvre maintenant la ville, enfin les villes où ces photographies ont été glanées, des portraits à la mode andalouse telle cette femme superbe, représentation de LaScarlett ou encore des textures. Enfin, vous croiserez certainement d'ancien morceau de navire et des coins de coques qui attendent que l'on viennent les revoir, une dernière fois.

N'hésitez pas à aller y faire un tour d'autant plus que la boutique de fringues recèle de belles petites choses notamment pour les filles...


Et bientôt d'autres séries notamment de fêtes foraines dans la nuit étoilée


Une première exposition à découvrir au Comptoir du maris jusqu'au 1er juin. Et si vous n'avez pas l'occasion faites un tour sur son site Photoblog: www.photos-hasard.com

Le Comptoir du Marais

8 rue de Moussy ? 75004 Paris
Métro : Hôtel de Ville
Ouvert du lundi au samedi de 11 heures à 19h30
le dimanche de 14 heures à 19h30

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Livres Herwann Perrin Livres Herwann Perrin

Millenium, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette



Eh voilà, le second volume de cette trilogie policière d'origine suédoise qui s'est terminé il y a peu, les ponts de mai n'ont pas pu résister. Stieg Larsson vous emmènent avec lui dans les arcanes de la vie de Lisbeth Salander pour cette deuxième saga qui est à la fois la continuité du tome 1 Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de par quelques uns des personnages clés qui s'y retrouvent (Mikael Blomkvist, Erika Berger, Myriam Wu, Dragan Armanskij, Holger Palmgren...) mais également une plongée dans le passé de Lisbeth Salander, dans "Tout Le Mal était arrivé", cette période de basculement qui a été au coeur de son comportement et du rôle de la société à son égard...

Un nouveau sujet pour le journal Millénium : le commerce des femmes et ses arcanes avec Dag Svensson et Mia Bergman.

Mais c'est sans compter avec les forces du mal qui sévissent ici on entend par là bien entendu Maître Nils Bjurman, le géant Blong et bien entendu Z... qui se révélera être un personnage inattendu... Côté titre, ne vous en faites pas, cela s'éclaire complètement...Cela va à cent à l'heure et quand l'on est plongé dans un polar de ce type, il n'y a plus qu'à attacher sa ceinture et à voir défiler la nuit et les pages qui s'engloutissent avidement sous vos dents acerbes.

Encore une fois, une écriture simple, facile, une intrigue très rondement menée, des personnages complets et complexes, une très bel ensemble savoureux à souhait qui invite évidemment à la suite, au dernier tome : La reine dans le palais des courants d'air mais là il ne faut rien dire cela pourrait déjà vous révéler quelques pistes et le plus important c'est plutôt que vous les découvriez vous-mêmes à votre rythme

Bonne lecture endiablée
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