beauté

L\'oubli by Herwann Perrin

L\'oubli
\"J\'ai aimé jusqu\'à ton oublitu parlaisla neige dans les yeux.\"Jean-françois Perrin, Fragments de proximité, L\'arbre à paroles, 2007\"J\'ai aimé jusqu\'à ton oublitu parlaisla neige dans les yeux.\"Jean-françois Perrin, <a href=\"http://www.maisondelapoesie.com/index.php?page=fragments-de-proximite\"> Fragments de proximité</a>, L\'arbre à paroles, 2007

le bateau ivre by Herwann Perrin

le bateau ivre
le bateau ivre, un poème d\'Arthur Rimbaud tout simplementComme je descendais des Fleuves impassibles,Je ne me sentis plus tiré par les haleurs :Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour ciblesLes ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.J\'étais insoucieux de tous les équipages,Porteur de blés flamands et de cotons anglais.Quand avec mes haleurs ont fini ces tapagesLes Fleuves m\'ont laissé descendre où je voulais.Dans les clapotements furieux des marées,Moi, l\'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d\'enfants,Je courus ! Et les Péninsules démarréesN\'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.La tempête a béni mes éveils maritimes.Plus léger qu\'un bouchon j\'ai dansé sur les flotsQu\'on appelle rouleurs éternels de victimes,Dix nuits, sans regretter l\'oeil niais des falots !Plus douce qu\'aux enfants la chair des pommes sûres,L\'eau verte pénétra ma coque de sapinEt des taches de vins bleus et des vomissuresMe lava, dispersant gouvernail et grappin.Et dès lors, je me suis baigné dans le PoèmeDe la Mer, infusé d\'astres, et lactescent,Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blêmeEt ravie, un noyé pensif parfois descend ;Où, teignant tout à coup les bleuités, déliresEt rythmes lents sous les rutilements du jour,Plus fortes que l\'alcool, plus vastes que nos lyres,Fermentent les rousseurs amères de l\'amour !Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombesEt les ressacs et les courants : Je sais le soir,L\'aube exaltée ainsi qu\'un peuple de colombes,Et j\'ai vu quelques fois ce que l\'homme a cru voir !J\'ai vu le soleil bas, taché d\'horreurs mystiques,Illuminant de longs figements violets,Pareils à des acteurs de drames très-antiquesLes flots roulant au loin leurs frissons de volets !J\'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,La circulation des sèves inouïesEt l\'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !J\'ai suivi, des mois pleins, pareilles aux vacheriesHystériques, la houle à l\'assaut des récifs,Sans songer que les pieds lumineux des MariesPussent forcer le mufle aux Océans poussifs !J\'ai heurté, savez-vous, d\'incroyables FloridesMêlant aux fleurs des yeux des panthères à peauxD\'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des bridesSous l\'horizon des mers, à de glauques troupeaux !J\'ai vu fermenter les marais énormes, nassesOù pourrit dans les joncs tout un Léviathan !Des écroulement d\'eau au milieu des bonacees,Et les lointains vers les gouffres cataractant !Glaciers, soleils d\'argent, flots nacreux, cieux de braises !Échouages hideux au fond des golfes brunsOù les serpents géants dévorés de punaisesChoient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !J\'aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d\'or, ces poissons chantants.- Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d\'ineffables vents m\'ont ailé par instant.Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,La mer dont le sanglot faisait mon roulis douxMontait vers moi ses fleurs d\'ombres aux ventouses jaunesEt je restais, ainsi qu\'une femme à genoux...Presque île, balottant sur mes bords les querellesEt les fientes d\'oiseaux clabotteurs aux yeux blonds.Et je voguais lorsqu\'à travers mes liens frêlesDes noyés descendaient dormir à reculons !Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,Jeté par l\'ouragan dans l\'éther sans oiseau,Moi dont les Monitors et les voiliers des HansesN\'auraient pas repéché la carcasse ivre d\'eau ;Libre, fumant, monté de brumes violettes,Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un murQui porte, confiture exquise aux bons poètes,Des lichens de soleil et des morves d\'azur ;Qui courais, taché de lunules électriques,Planche folle, escorté des hippocampes noirs,Quand les juillets faisaient couler à coups de triqueLes cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieuesLe rut des Béhémots et les Maelstroms épais,Fileur éternel des immobilités bleues,Je regrette l\'Europe aux anciens parapets !J\'ai vu des archipels sidéraux ! et des îlesDont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t\'exiles,Million d\'oiseaux d\'or, ô future vigueur ? -Mais, vrai, j\'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.Toute lune est atroce et tout soleil amer :L\'âcre amour m\'a gonflé de torpeurs enivrantes.Ô que ma quille éclate ! Ô que j\'aille à la mer !Si je désire une eau d\'Europe, c\'est la flacheNoire et froide où vers le crépuscule embauméUn enfant accroupi plein de tristesses, lâcheUn bateau frêle comme un papillon de mai.Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,Enlever leurs sillages aux porteurs de cotons,Ni traverser l\'orgueil des drapeaux et des flammes,Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Arthur Rimbaudle bateau ivre, un poème d\'Arthur Rimbaud tout simplementComme je descendais des Fleuves impassibles,Je ne me sentis plus tiré par les haleurs :Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour ciblesLes ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.J\'étais insoucieux de tous les équipages,Porteur de blés flamands et de cotons anglais.Quand avec mes haleurs ont fini ces tapagesLes Fleuves m\'ont laissé descendre où je voulais.Dans les clapotements furieux des marées,Moi, l\'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d\'enfants,Je courus ! Et les Péninsules démarréesN\'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.La tempête a béni mes éveils maritimes.Plus léger qu\'un bouchon j\'ai dansé sur les flotsQu\'on appelle rouleurs éternels de victimes,Dix nuits, sans regretter l\'oeil niais des falots !Plus douce qu\'aux enfants la chair des pommes sûres,L\'eau verte pénétra ma coque de sapinEt des taches de vins bleus et des vomissuresMe lava, dispersant gouvernail et grappin.Et dès lors, je me suis baigné dans le PoèmeDe la Mer, infusé d\'astres, et lactescent,Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blêmeEt ravie, un noyé pensif parfois descend ;Où, teignant tout à coup les bleuités, déliresEt rythmes lents sous les rutilements du jour,Plus fortes que l\'alcool, plus vastes que nos lyres,Fermentent les rousseurs amères de l\'amour !Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombesEt les ressacs et les courants : Je sais le soir,L\'aube exaltée ainsi qu\'un peuple de colombes,Et j\'ai vu quelques fois ce que l\'homme a cru voir !J\'ai vu le soleil bas, taché d\'horreurs mystiques,Illuminant de longs figements violets,Pareils à des acteurs de drames très-antiquesLes flots roulant au loin leurs frissons de volets !J\'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,La circulation des sèves inouïesEt l\'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !J\'ai suivi, des mois pleins, pareilles aux vacheriesHystériques, la houle à l\'assaut des récifs,Sans songer que les pieds lumineux des MariesPussent forcer le mufle aux Océans poussifs !J\'ai heurté, savez-vous, d\'incroyables FloridesMêlant aux fleurs des yeux des panthères à peauxD\'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des bridesSous l\'horizon des mers, à de glauques troupeaux !J\'ai vu fermenter les marais énormes, nassesOù pourrit dans les joncs tout un Léviathan !Des écroulement d\'eau au milieu des bonacees,Et les lointains vers les gouffres cataractant !Glaciers, soleils d\'argent, flots nacreux, cieux de braises !Échouages hideux au fond des golfes brunsOù les serpents géants dévorés de punaisesChoient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !J\'aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d\'or, ces poissons chantants.- Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d\'ineffables vents m\'ont ailé par instant.Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,La mer dont le sanglot faisait mon roulis douxMontait vers moi ses fleurs d\'ombres aux ventouses jaunesEt je restais, ainsi qu\'une femme à genoux...Presque île, balottant sur mes bords les querellesEt les fientes d\'oiseaux clabotteurs aux yeux blonds.Et je voguais lorsqu\'à travers mes liens frêlesDes noyés descendaient dormir à reculons !Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,Jeté par l\'ouragan dans l\'éther sans oiseau,Moi dont les Monitors et les voiliers des HansesN\'auraient pas repéché la carcasse ivre d\'eau ;Libre, fumant, monté de brumes violettes,Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un murQui porte, confiture exquise aux bons poètes,Des lichens de soleil et des morves d\'azur ;Qui courais, taché de lunules électriques,Planche folle, escorté des hippocampes noirs,Quand les juillets faisaient couler à coups de triqueLes cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieuesLe rut des Béhémots et les Maelstroms épais,Fileur éternel des immobilités bleues,Je regrette l\'Europe aux anciens parapets !J\'ai vu des archipels sidéraux ! et des îlesDont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t\'exiles,Million d\'oiseaux d\'or, ô future vigueur ? -Mais, vrai, j\'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.Toute lune est atroce et tout soleil amer :L\'âcre amour m\'a gonflé de torpeurs enivrantes.Ô que ma quille éclate ! Ô que j\'aille à la mer !Si je désire une eau d\'Europe, c\'est la flacheNoire et froide où vers le crépuscule embauméUn enfant accroupi plein de tristesses, lâcheUn bateau frêle comme un papillon de mai.Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,Enlever leurs sillages aux porteurs de cotons,Ni traverser l\'orgueil des drapeaux et des flammes,Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Arthur Rimbaud

Traits de femmes, exposition au comptoir du Marais by Herwann Perrin

Traits de femmes, exposition au comptoir du Marais
Exposition personnelle de photographies intitulée \"Traits de femmes\" au comptoir du Marais.Le projet tourne autour d\'une interrogation sur la réalité, sur cette quête de la beauté absolue qui fait partie intégrante de notre société, de nos standards. Et qui, plus que la femme est au centre de cette problématique....La femme, cet objet de perfection qui est trop souvent gommé, lissé et nous apparaît non pas sous son vrai visage mais sous le masque que nous attendons. Le désir est là qui grandit en nous pour atteindre ce monde inaccessible uniquement visible dans nos imaginations. La vérité s\'efface alors pour nous emmener dans un monde fait d\'apparences et de vanité.Entre ces femmes objets parfaites et les mannequins ou les poupées de silicone, quelle différence ? Sur le papier, pas grand chose en fait, c\'est cela qui est étonnant ! On en est arrivé à fabriquer des humains de bois, des objets inanimés sur le papier qui, une fois la première phase de construction achevée, se libèrent de leurs entraves pour vivre.Parcourir la Ville moderne et croiser le regard de ses inconnues parfois un peu perdues dans ce nouveau monde qu\'elles habitent permet de se faire une idée de notre avenir, de leur place dans nos vies futures.J\'ai réalisé un premier livre grand format et une petite édition limitée est en préparation et sera bientôt disponible sur mon espace livres chez Blurb (http://www.blurb.com/user/herwann)Aussi, venez voir un peu de quoi il en retourne et donnez moi vos impressions et votre sentiment...C\'est au Comptoir du Marais jusqu\'au 12 octobre 2008.Le Comptoir du MaraisPlan : 8 rue de Moussy – 75004 ParisMétro : Hôtel de VilleOuvert du lundi au samedi de 11 heures à 19h30le dimanche de 14 heures à 19h30Exposition personnelle de photographies intitulée \"Traits de femmes\" au comptoir du Marais.Le projet tourne autour d\'une interrogation sur la réalité, sur cette quête de la beauté absolue qui fait partie intégrante de notre société, de nos standards. Et qui, plus que la femme est au centre de cette problématique....La femme, cet objet de perfection qui est trop souvent gommé, lissé et nous apparaît non pas sous son vrai visage mais sous le masque que nous attendons. Le désir est là qui grandit en nous pour atteindre ce monde inaccessible uniquement visible dans nos imaginations. La vérité s\'efface alors pour nous emmener dans un monde fait d\'apparences et de vanité.Entre ces femmes objets parfaites et les mannequins ou les poupées de silicone, quelle différence ? Sur le papier, pas grand chose en fait, c\'est cela qui est étonnant ! On en est arrivé à fabriquer des humains de bois, des objets inanimés sur le papier qui, une fois la première phase de construction achevée, se libèrent de leurs entraves pour vivre.Parcourir la Ville moderne et croiser le regard de ses inconnues parfois un peu perdues dans ce nouveau monde qu\'elles habitent permet de se faire une idée de notre avenir, de leur place dans nos vies futures.J\'ai réalisé un premier livre grand format et une petite édition limitée est en préparation et sera bientôt disponible sur mon espace livres chez Blurb (http://www.blurb.com/user/herwann)Aussi, venez voir un peu de quoi il en retourne et donnez moi vos impressions et votre sentiment...C\'est au Comptoir du Marais jusqu\'au 12 octobre 2008.Le Comptoir du MaraisPlan : 8 rue de Moussy – 75004 ParisMétro : Hôtel de VilleOuvert du lundi au samedi de 11 heures à 19h30le dimanche de 14 heures à 19h30

Enlacement by Herwann Perrin

Enlacement
A l\'orée d\'un bois, d\'un pont, près de l\'eau, les amants attendent le moment propice pour s\'enlacer, se serrer les uns contre les autres, petit moment de plénitude à répéter inlassablement...A l\'orée d\'un bois, d\'un pont, près de l\'eau, les amants attendent le moment propice pour s\'enlacer, se serrer les uns contre les autres, petit moment de plénitude à répéter inlassablement...

Pirate by Herwann Perrin

Pirate
Elle nous attend dans son presque linceul. Son œil torve, déjà regarde par delà et trouve ou intrigue. Elle est la matrone, la pirate des mers et des océans qui a trouvé refuge ici, pour l\'instant, dans l\'attente de sa prochaine aventure, de son prochain trésor et peut être de sa prochaine bouteille de RhumElle nous attend dans son presque linceul. Son œil torve, déjà regarde par delà et trouve ou intrigue. Elle est la matrone, la pirate des mers et des océans qui a trouvé refuge ici, pour l\'instant, dans l\'attente de sa prochaine aventure, de son prochain trésor et peut être de sa prochaine bouteille de Rhum