John Zorn, "Shir Hashirim" à Jazz à la Villette

Jazz à la Villette, toujours un rendez-vous à ne pas manquer pour les découvertes bien entendu mais aussi pour écouter, réécouter des artistes qui vous tiennent à coeur.

Cette année, il y a quand même Ahmad jamal, Seun Kuti, Ornette Coleman Quartet, Ron Carter Foursight Quartet, Elysian Fields feat. Don Byron (en ce moment... ou presque) et puis donc hier soir, une salle archi comble pour accueillir John Zorn "Shir Hashirim" feat. Clotilde Hesme & Mathieu Amalric soit 2 sets, le premier uniquement et entièrement band et le second plutôt une création contemporaine avec la lecture de Shir Hashirim par Clotilde Hesme & Mathieu Amalric accompagnés par un coeur de femmes.
 

Une première partie tout à fait somptueuse avec quelques morcaux superbes, pas forcément complètement Jazz, la harpe intervenant de manière à la fois subtile et innovante, rajoutant un son extérieur ainsi que parfois le clavier qui pourrait nous faire penser à des instants d'antan par moment et quand je dis d'antan je pense à un son qui viendrait presque du Moyen Age mais dans le bon sens du terme, un mélange doux et subtile à découvrir en tout cas et c'est bien dommage qu'il n'y en ait pas eu plus... on en redemandait...
 

La seconde partie est un pari, un pari réussi pour le cantique des cantiques lorsqu'en  "février 2008, fidèle à sa démarche de bousculer les conventions sans oublier la tradition, John Zorn créait l'événement à New York en adaptant le "Cantique des cantiques", avec dans le rôle des récitants Lou Reed et Laurie Anderson". Pour 2009 et Paris, il est revenu avec comme lecture "Shir Hashirim". Un moment assez émouvant entre ce coeur sublime et tout en douceur, la voix de Clothilde hesme qui raconte cette vie qui s'écoule et celle d'Amalric qui lui fait écho même si elle était moins limpide, moins pure, il n'empêche que cela a été un beau moment que de découvrir cette deuxième partie.
 

Par contre on s'est quand même assez éloigné du monde du Jazz mais allez cela permet de découvrir d'autres horizons et puis on le sait bien maintenant, il n'y a plus vraiment de frontières, seulement encore des hommes qui revendiquent ces parcelles de pouvoir...
 

Bon en tout cas, si vous avez Spotify ou pas d'ailleurs, je vous conseille d'écouter, réécouter :

Ornette Coleman

Ron Carter Foursight Quartet, Jazz & Bossa

Elysian Fields, Bum raps & Love tapsSeun Kuti & fela's Egypt 80

Ahmad jamal, Live

Bon et puis surtout, allez faire un tour à Jazz à la Villette, c'est jusqu'au 13 septembre prochain alors pour les retardataires, c'est encore possible...

Il y a notamment Ahmad Hamal, Sophie Hunger, The herbaliser...., Jacky Terrason,...

Link:

Joni Sternbach et le temps suspendu

Il s'agit d'une invitation à la découverte d'un ancien monde, d'un monde qui n'est plus et qui est également.

Des détails de paysages qui vous donnent envie de partir, de prendre le premier avion et d'aller vous planter là-bas en plein désert, en pleine plaine à l'étendue que le regard ne peut pas embraser tellement c'est vaste. la ligne d'horizon se confond avec les variations du ciel, vous êtes dans un rêve ou presque, non c'est la réalité de Joni Sternbach. Pas ici besoin de la réalité augmentée, vous êtes déjà subjugué par ces images qui vous collent à la rétine et ne vous quittent plus. Vous savez que vous irez là-bas, un jour prochain.

C'est le ton et le vieillissement de la photographie qui donne, sur certaines du moins, cet aspect passé, lavé et puis le ton utilisé qui donne un sentiment de passé, de révolu. Mais se côtoient également d'autres photographies avec un aspect plus récent, perdez-vous en tout cas dans la série The Salt Effect.

Et puis, plongez avec les surfers dans un univers de portraits au temps dilaté, elles sont récentes mais donnent toujours cet effet de légende, d'ailleurs. Des femmes, des hommes et des jeunes filles et garçons qui affrontent, qui vont affronter l'océan déchaîné; la solitude aussi parfois qui surgit sur cette plage déserte de fin de monde...

L'abandon est également là, qui vous emmènent dans des mondes d'antan, des mondes où les lois de l'homme n'existaient pas ou peu, seuls les Dieux régnaient encore sur ce chaos ... ou presque... On continue alors en naviguant entre mer et ciel, des espaces qui s'ouvrent et qui surplombent la mer paisible, les couleurs se dessinent, subtiles et indécises parfois, se confondant mais marquant également de leurs empreintes  

Voilà vous l'aurez compris c'est assez beau et je vous invite à découvrir ce photographe...

http://www.jonisternbach.com

Siegfried, la Walkyrie (tome 2)

Superbe deuxième tome de cette trilogie et déjà j'ai hâte de voir le troisième tome de Siegfried.

Comme dans le premier on se retrouve dans cet univers si fantastique, si merveilleux, celui de Wagner et de son opéral'Opéra bastille,  j'en serai évidemment.

Donc a voir le futur, la Walkyrie comprend ou apprend le destin qui l'attend mais son action ne va t'elle pas tout compromettre et que dira Odin, le dieu des Dieux dont la Loi doit rester imperturbable. face aux géants soumis il ne peut revenir en arrière et en se retranchant du monde des Hommes, d'un monde sans Dieu il laisse àSiegfried l'unique chance de triompher. Lui qui enfant adolescent voyage déjà auprès des morts, voit des choses qu'il ne comprend pas, la beauté de l'ange blanc, l'épée qui s'est brisée a été reformé, le courage et la confiance, l'absence de peut sont ces armes. et pendant ce temps Mime l'accompagne afin qu'il puisse tant bien que maltraverser l'ancien monde qui assoupi se réveille doucement...

Une superbe bande dessinée que je vous conseille très vivement ... Bientôt le combat contre Fafnir.... qui d'ailleurs est donné cette saison à

Blackchords

Allez hop on écoute un peu ce nouveau groupe en provenance directe de Melbourne, un petit son pop tranquille qui vous permettra de passer une soirée tout en douceur.

Enfin pas tant que ça pour At worlds End avec un petit accent bien agréable, un album assez homogène au final avec quelques morceaux qui vous touchent plus comme Broken bones, At worlds End ou encore Sinking like stone et puis pour les autres, eh bien je vous laisse vous faire une idée sur leur espace My Space et puis ils seront de passage à Paris pour un concert à l'international le 26 septembre prochain pour ceux qui accrocheraient bien

Sinon l'album en écoute sur Soundcloud et puis plus d'infos sur le site internet de Blackchords

'Blackchords' - The debut album from Blackchords by Blackchords

Very bad trip (The hangover) de Todd Phillips

Eh bien franchement, rien de neuf dans cet opus qui nus raconte une fois encore un enterrement de vie de garçon bien arrosé qui voit trois amis se retrouver le lendemain sans le moindre souvenir de ce qui a bien pu arriver et surtout, il en manque UN, le marié bien sûr.

On part à la quête de l'homme qui doit être à l'heure pour célébrer son mariage et on découvre petit à petit ce qui s'est passé durant cette folle nuit, un compte à rebours à commencer avec ces péripéties évidemment. Vous me direz qu'il n'y a rien de très neuf là-dedans et vous aurez entièrement raison mais l'interprétation par Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Justin Bartha fait la différence et au final, vous rigolez bien même si c'est débile, cela permet de passer un moment en dilettante...

Voilà, un divertissement sympathique...