Le Rapetissement de Treehorn de Florence Parry et Edward Gorey

Une superbe petit bande dessinée, livre pour enfant également, plutôt cela d'ailleurs que je ne peux que vous conseiller très vivement tellement l'histoire est simple mais si belle.

Eh oui, qu'arrive t-il au jeune Treehorn qui fait que chaque jour il rapetisse un peu plus... ses parents pensent qu'il joue a un jeu avec lui, qui sait cela semble plutôt réel, et que faire contre cet étrange phénomène qui devient inquiétant que diable. D'autant plus que cela ne semble pas intéresser plus que cela ses parents qui aimerait avoir un petit garçon normal...

Alors allez-y, découvrez l'histoire de ce jeune homme illustré d'un main de maître avec un trait des plus délicat et des personnages d'ailleurs...

Une très belle réussite en tout cas...

Le deuxième souffle d Jean-Pierre Melville 7,5/10

Voilà qu'en ses temps de chaleur insupportable (sic...) on revient au bon vieux classique et dans le genre, le deuxième souffle deJean-PIerre Melville , la version originale en date de 1966 nous ramène à une autre époque, celle où les gangsters n'y allait pas de main morte et où le respect de la parole donnée pouvait encore signifier quelque chose, enfin presque...

Donc, retrouvez Lino Ventura alias Gu, un évadé ayant fait un bout de chemin et surtout de prison qui se retrouve dehors et qui doit se refaire avant de s'éclipser dans la nature. mais attention le commissaireBlot de Paris veille et est assez habile alors ne présumons pas de ce vieux loup de l'urbain qui peut s'adapter aux terrains accidentés.

Entre Paul et Joe, Ricci c'est une histoire de frères mais il y a autre chose de pas très clair surtout s'ils veulent embêter Manouche et le Grand Constatin alias Alban le garde du corps et porte-flingue... il va y avoir du grabuge dans les maisonnées si Gu apprend ça...

Et qu'est-ce que fabrique le commissaire Fardianno, ce n'est pas très correct en tout cas et bavez sur les gens, ce n'est pas des méthodes des plus civilisés, il faudra qu'il en paye le prix le bougre...

Retrouvez Lino Ventura, Paul Meurisse, Raymond Pellegrin dans ce grand film assez long (près de 2h30 quand même) pour une ambiance polar en noir et blanc qui navigue entre les calanques et la grande ville...

Et puis il y a cette dignité qui transpire et le savoir de la situation, de ce qui va arriver, de ce destin qui est là et que l'on ne peut esquiver, que l'on va embrasser au péril de sa vie...

Cité de verre de Paul Karasik et David Mazzucchelli (9/10)

Un roman "graphique" ou d'un genre très particulier qui sort complètement de l'ordinaire, des bandes dessinées en général. En effet, il s'agit d'une collaboration entre une oeuvre de fiction, celle de PaulAuster et sa trilogie newyorkaise (vivement recommandé d'ailleurs...) et son appropriation géniale par Paul Karasik et David Mazzucchelli avec au coeur du projet personne d'autre qu' Art Spiegelman l'auteur du sublime Mauss. C'est ce dernier qui est à la base de cette magnifique réussite qui n'a d'ailleurs pas été simple en réalisation, les hésitations, refus ou errements au niveau des auteurs n'aidant pas tout autant que les éditeurs assez réticent.

Enfin le résultat est là plus qu'à la hauteur des espérances, les dépassant de très haut avec une oeuvre de fiction retranscrite de manière tout à fait exceptionnelle. La plupart des planches sont des petits bijoux dans lesquels vous restez plongé et où le rendu entre les dialogues complexes du roman et leur représentation est superbe. Comme l'indiqueSpiegelman dans la préface qui est d'ailleurs à ne pas manquer, certaines des planches retranscrivent de manière quasi impossible l'aspect mécanique qui émane d'un des personnages.

Les trouvailles en terme de mise en page et de visualisation sont tout autant une réussite et même si vous n'avez pas lu Cité de verre, une ambiance très particulière secréée vous donnant également cette envie de lire le roman, une très très belle réussite que je vous invite à découvrir sans plus tarder.

Il n'est pas question ici de vous raconter le synopsis de l'histoire qui n'est autre que le premier tome de la trilogie mais croyez moi, autant les amateurs de Paul Auster que les amateurs de bandes dessinées, vous avez là une oeuvre assez magique entre les mains à compulser chez Actes Sud évidemment...

Complétez votre lecture par une interview de David Mazzucchelli

Fever ray de Fever Ray (8/10)

Voilà que je découvre cet album et je me dis qu'il me rappelle quelque chose, c'est bien normal, la chanteuse n'est autres que Karin Dreijer Andersson chanteuse du groupe suédois The Knife découvert il y a peu chez BIA Burger, un snack restaurant du marais et que je vous conseille vivement...

Alors assez étrange que cet album tout à la fois grisonnant et sombre, le noir prédomine et l'ambiance est sombre mais pleine de ce petit quelque chose incontournable qui vous fait vibrer et vous donne envie d'écouter encore et encore, de vous laisser tenter par la Dark side of ... Tout en douceur et en mélancolie, un album qui vous étonnera par son unité et sa beauté intérieure, sa fragilité tout autant que sa vitalité

Et puis vous vous rappellerez peut être ce qu'il est écrit en exergue de Cromwell Stone d'Andreas (bande dessinée exceptionnelle), "Fear is the strongest emotion of mankind" un citation de Lovecraft... dont on ne peut qu'apprécier l'ambiance... Étrange et fascinant album en tout cas dans lequel il faut que vous trouviez un peu de cette lumière qui vous permettra de remonter vers des cieux plus clément, plus ouverts...

En écoute sur Spotify of course dont j'attends avec impatience l'application Iphone qui devrait être là d'ici peu de temps, le bonheur.... Sinon, on peut toujours commencer par leur espace My Space pour se faire une idée ou encore mieux les connaître sur leur site internet

Et pour plus d'informations et vous pouvez consulter la très belle chronique de Mlle Eddie

Allez hop, c'est parti...

Triangle Walks from Fever Ray on Vimeo.

Krikor And The Dead Hillbillies (7,5/10)

Un album qui vaut le détour même s'il mérite plusieurs écoutes pour se l'approprier. En fin de compte c'est un peu toujours cela sauf exception, une première écoute peut laisser quelques traces mais on n'est pas toujours content, on laisse reposer et on y revient et là on découvre quelques trésors, de nouvelles sonorités cachées, unrythme et un refrain que l'on avait pas noté, il faut tout simplement essayer de prendre un peu de temps pour se plonger dans ce très bel album deKrikor And The Dead Hillbillies et se l'approprier.

Je ne vais pas refaire la biographie de ce groupe mené au final par une seule et même personne: Krikor Kouchian d'autres l'on déja fait, les inrocks par exemple, Phunkster évidemment ... ou encore Arte. On notera quand même qu'il s'entoure de "Nicolas Ker (Poni Hoax) sur «God Will Break It All» et «Dogs On Trial» et les 2 Chloé, notre djette favorite en duo avec Krikor sur «Everything Fades» et la rockeuse (chanteuse de Battant) sur «The Times»" et qu'il nous délivre une musique hybride, c'est bien le terme; une enchevetrements de sons et d'influences. Des sons inédits ou inexplorés, organique, instrumental, organique, allez savoir pour certains... Vous aurez toute la gamme des mélodies des ballades pop par temps mouillé au 

The times, un début plutôt pop tranquille, Serpico's wallet vous emmène dans les profondeurs, l'abîme est là avec ses découvertes, god will break it all vous ramène à la vie pour un temps avant Wanted boy, un morceau plutôt doux et piquant et puis le superbe The Mist sans oublier Crack boy....Superbe Dog's on trial qui monte crescendo, Everything Fades nous emmènes sur des falaises par temps de grand vents, Discipline souffle un hymne d'où vous ne pouvez plus sortir tandis que The Edge vous redonne un peu de lumière et d'espoir enfin si l'on peut dire...

Rien de tel que l'écoute pour avoir une meilleure idée alors on peut en savoir plus sur son espace My space, l'écouter sur Spotify ou encore visiter le site internet de Krikor And The Dead Hillbillies

En tout cas, partez à la découverte de cet album pleins de surprises vous ne serez pas déçu...